Maison du Souvenir
Accueil - Comment nous rendre visite - Intro - Le comité - Nos objectifs - Articles
Notre bibliothèque
-
M'écrire
-
Liens
-
Photos
-
Signer le Livre d'Or
-
Livre d'Or
-
Mises à jour
-
Statistiques
La première bataille de
chars de la deuxième guerre mondiale[1] Bataille de la Petite Gette La campagne de Belgique Le 10 mai
1940, sans déclaration de guerre, les troupes allemandes envahissent la
Belgique, ainsi que la Hollande et le Grand Duché de Luxembourg. Notre pays
fait appel à l’aide de ses alliés qui, aussitôt, viennent en Belgique pour
faire face à cette invasion avec l’armée belge, comme prévu dans les plans des
états-majors. C’est ainsi
que des troupes françaises viendront se déployer à la droite du Corps
expéditionnaire britannique (BEF) derrière la ligne de chemin de fer
Ottignies-Gembloux-Namur et derrière la Meuse, l’armée belge prenant en charge
la partie nord du dispositif interallié. Pour
permettre l’arrivée et le déploiement derrière le chemin de fer de toutes les
unités françaises (± 100.000 hommes), le Corps de Cavalerie commandé par le
Général Prioux a pour mission de freiner jusqu’au 14 mai au matin la
progression des troupes allemandes et pour ce faire il s’installe sur
l’alignement Tirlemont-Hannut-Huy, derrière la Petite Gette et la Mehaigne. Le Corps de
Cavalerie se compose de deux divisions légères mécaniques (2ème DLM
et 3ème DLM) et de troupes d’appui d’artillerie, de génie, etc.
Cantonné dans le nord de la France, il regroupe ± 30.000 hommes et 400 chars.
Il affrontera trois divisions allemandes, deux divisions de chars (panzer) et
une division d’infanterie, soit plus de 50.000 hommes et 600 chars. La
supériorité allemande est donc très importante. Parties du
nord de la France, les premières troupes françaises arriveront à Orp-Jauche
dans l’après-midi du 10 mai. L’ensemble du Corps de Cavalerie aura rejoint ses
positions dans la nuit du 11 au 12 mai. Commencés
le 12 mai au matin, les combats qui constituent la première bataille de chars
de la Deuxième Guerre mondiale iront en s’intensifiant et dureront dans notre
région jusqu’en fin de journée du 13 mai. Ce sont surtout les troupes qui
défendaient l’entité actuelle d’Orp-Jauche et plus particulièrement
Orp-le-Grand et Jandrain qui seront soumises à rude épreuve. Le 14 mai
au matin, les divisions du Général Prioux imposeront un dernier temps d’arrêt à
l’ennemi à hauteur de Perwez avant de se replier vers midi derrière le chemin
de fer. Les hommes
du Général Prioux ont rempli leur mission, mais ont laissé sur le champ de
bataille 162 officiers, sous-officiers et soldats tombés au cours des combats,
dont 61 sur le territoire de l’entité d’Orp-Jauche. A titre d’exemple les
pertes du 11ème Régiment de Dragons Portés, c'est-à-dire les morts,
les blessés, les disparus et les prisonniers, se montent à un tiers des
effectifs soit ± 1000 officiers, sous-officiers et soldats. En ce qui
concerne le matériel, la 3ème DLM, par exemple, perdra 105 chars sur
les 239 engagés alors que les Allemands, qui en alignaient 640, en laisseront
160 sur le terrain. Ces
chiffres suffisent à illustrer le courage et la détermination des hommes du
Général Prioux et l’âpreté des combats au cours desquels ils firent tout leur
devoir. Les combats à
Orp-Jauche et dans les villages environnants Jeudi 09 mai Après une période d’instruction et d’exercices, les
unités du Corps de Cavalerie cantonnent à proximité de la frontière belge, dans
la région de Cambrai-Valenciennes-Maubeuge. A 17 heures, le Corps de Cavalerie
est mis en état d’alerte. Vendredi 10
mai C’est la guerre. Tôt le matin, les cantonnements
français sont survolés par l’aviation allemande ; Vers 5 heures 30, le
Corps de Cavalerie reçoit l’ordre de se préparer à faire mouvement vers la
Belgique à partir de 10 heures ; Vers 10 heures 45, les premières unités
franchissent la frontière sous les acclamations de la population belge. Vers 15
heures, les premiers militaires français sont à Orp-Jauche, tandis que le gros
des troupes du Corps de Cavalerie fait halte pour la nuit derrière le chemin de
fer Ottignies-Gembloux-Namur. Samedi 11 mai Dès l’aube, les unités se remettent en mouvement. Au
début de l’après-midi, les chars Hotchkiss sont à Orp-le-Petit, à Pellaines, à
Crehen et à Thisnes et les Somua à Marilles, à Jauche, à Jandrenouile et à
Merdorp. A la nuit
tombante, toutes les troupes de la 3ème DLM sont en place sur la
Gette. Elles creusent des tranchées postent leurs armes, minent les ponts.
Quant à l’artillerie, elle s’installe à Jandrenouille, à Folx-les-Caves et à
Marilles. Tous se préparent au combat. Dimanche 12
mai Vers 8 heures, la 4ème Division Panzer
allemande (4ème PzD) occupe Hannut et lance aussitôt ± 70 chars à
l’attaque du village de Crehen, défendu par une unité de la 3ème
DLM. Le combat est violent et en fin de matinée les Français doivent abandonner
le village et se replier sur Merdorp et Thisnes. Sur tout le cours de la Petite
Gette, l’aviation allemande multiplie les attaques à basse altitude sur les
villages. La Grand-Place d’Orp-le-Grand (actuelle Place du 11ème
Dragons Français) est bombardée. Les troupes
françaises et allemandes sont partout au contact. En fin de journée, les chars
de la 4ème PzD attaquent Thisnes en force. Les Français subissent de
lourdes pertes et doivent à la tombée de la nuit se replier sur Merdorp.
Quelques chars allemands tentent d’avancer jusqu’à Jandrain mais ils sont
repoussés. Vers minuit, ordre est donné aux défenseurs du village de Wansin qui
résistent toujours de rejoindre Jandrain. Lundi 13 mai Dans la nuit, la 3ème PzD a rejoint la 4ème
PzD. Ces deux divisions se préparent à la bataille décisive du lundi. Après un
bombardement intense, l’attaque générale des chars allemands démarre en fin de
matinée et au début de l’après-midi. La 3ème PzD prend la direction
des deux Orp (le Petit et le Grand) et de Maret, la 4ème PzD celle
de Jandrain-Jandrenouille et de Merdorp. Les troupes françaises qui ont fait
sauter les ponts se défendent avec opiniâtreté. Vers midi
l’église d’Orp-le-Grand s’embrase progressivement au cours de ces combats. Le
soir, il n’en restera que les murs. Malgré tout son courage, malgré une
contre-attaque de chars Somua, au départ de Jauche, la 3ème DLM,
submergée par les assauts répétés, ne peut empêcher les 3ème et 4ème
PzD de faire leur jonction au château d’eau de Jandrain. Sur ordre, elle entame
son repli dans l’après-midi. Encerclés, les défenseurs de Jandrain résisteront
encore jusqu’à environ 17 heures. Seuls quelques chars parviendront à se
dégager et à rejoindre Jauche. Au soir du
13 mai, la bataille de la Petite Gette, la première bataille de chars de la 2ème
Guerre Mondiale est terminée. Si vous êtes intéressé par une visite du musée du Corps de Cavalerie 1940, en voilà les coordonnées ! [1] Texte rédigé par le Conseil Communal des Enfants d’Orp-Jauche aidés par le général-major Pierre Genotte et le Conservateur du Musée du Corps de Cavalerie français 1940, monsieur Robert Van Dorpe. |