Maison du Souvenir
Accueil - Comment nous rendre visite - Intro - Le comité - Nos objectifs - Articles
Notre bibliothèque
-
M'écrire
-
Liens
-
Photos
-
Signer le Livre d'Or
-
Livre d'Or
-
Mises à jour
-
Statistiques
L'exécution des
quatre frères Léonard : une tragédie à l'échelle nationale ! Amand Leonard né le 13 février 1924 avait 20 ans lorsqu’il fut abattu Aimé Léonard né le 6 mai 1925 avait 19 ans lorsqu’il fut abattu Hervé Leonard né le 12 mars 1926 avait 18 ans lorsqu’il fut abattu José Leonard né le 12 avril 1927 avait 17 ans lorsqu’il fut abattu Décembre 1944. Les
Allemands surprennent les Ardennes qui viennent d’être à peine libérées. Les
Américains avaient fait de la gare de Gouvy une « tête de rail »,
c’est-à-dire un terminus ferroviaire d’où arrivaient tout le matériel et les
vivres destinés à la 106ème Div d’infanterie stationné dans le
secteur de Saint-Vith. De la gare de Gouvy, le matériel était embarqué dans les
camions. Le quartier dela gare possédait aussi un entrepôt de vivres de 80.000
rations et un camp de prisonniers Allemands. Gouvy ne possédait donc comme
soldats que des hommes de la logistique exerçant comme manœuvres,
chauffeurs ou employés. Ils appartenaient notamment à la 92ème Cie
Ordonnance. Ces soldats, « très
peu aguerris » venaient de recevoir
le 18 décembre, pour défendre leur dépôt un maigre renfort consistant en un
escadron de sept chars et en 90 hommes rescapés du 440ème Bataillon
d’artillerie anti-aérienne et commandés par le lieutenant-colonel Robert O. Stone... Véritable exploit, Stone
parvint à contrôler les premiers moments de panique à l’arrivée de l’avant-garde
allemande et à créer en quelques heures une unité homogène de 200 hommes malgré
leurs origines très diverses. Ces hommes, aidés par la résistance locale,
tiendront ferme les différents accès au quartier de la gare. Le 20 décembre, le
dispositif de Stone tint bon devant les deux attaques que les Allemands mènent
dans la matinée puis dans l’après-midi. Cette résistance va permettre, le 21
décembre, l’évacuation des 80.000 rations contenues dans l’entrepôt et cela à
destination de la 7ème Div. blindée qui avait été coupée de ses
sources d’approvisionnement. Les prisonniers allemands sont évacués dans le
même temps. Le 23 décembre le
lieutenant- colonel Stone reçoit l’ordre de se replier. Les jeunes frères Léonard figuraient-ils
dans les résistants qui s’étaient associés à Stone pour défendre le quartier de
la gare ? Vraisemblablement ! Des photos des quatre frères en présence d’autres
résistants sont découvertes par les Allemands après le repli de Stone
lorsqu’ils enquêtent sur la résistance très suspecte d’avoir occasionné des coupures
de lignes téléphoniques entre Limerlé et Steinbach. Les Allemands ont vite fait
d’arrêter à leur domicile Aimé, Armand, Hervé et José Léonard. Ils sont transférés
à Limerlé où Léon Degrelle a établi son Q.G. Le sinistre chef rexiste est
justement chargé, avec ses hommes, de veiller à la sécurité de la zone arrière
de l’armée allemande. Il est très vraisemblable que c’est Degrelle qui donna
l’ordre d’exécuter les quatre frères. Emouvantes funérailles des quatre frères Léonard, victimes de la barbarie allemande à Steinbach Emouvantes funérailles des quatre frères Léonard, victimes de la barbarie allemande à Steinbach Les frères Léonard furent aperçus
vivants pour la dernière fois le 6 janvier 1945. On restera sans nouvelles
d’eux jusqu’au 6 mars 1946, date à laquelle un gendarme luxembourgeois
découvrent en Belgique, à Gouvy, à quelques mètres de la frontière, un soulier
dépasser du sol. Les fouilles découvrent rapidement les corps des quatre très
jeunes résistants ayant chacun une balle dans la nuque. Un monument fut érigé à
l’emplacement de cette découverte macabre en 1949 et a été restauré il y a peu.
Les quatre frères reposent aujourd’hui dans le cimetière de Steinbach. Le monument des frères Leonard Le meurtre de cette fratrie est sans
doute unique dans la Seconde guerre Mondiale. Quatre frères exécutés ensemble
est une tragédie exceptionnelle qui mériterait un hommage national tout aussi exceptionnel.
La tragédie surpasse celle du maquis de Graide où une autre fratrie fut
décimée. Hélas, peu de Belges ont eu connaissance de ce fait de guerre car peu
de livres consacrés à la bataille des Ardennes l’ont évoqué. Nul doute que
s’ils avaient été des soldats, leur histoire[1]
aurait connu une notoriété toute autre. Le site : Bel-Mémorial est
heureusement là pour ne pas oublier ces Belges sacrifiés. L’auteur de ce
site a réalisé un travail immense et je profite de ce petit article pour le
féliciter chaleureusement ! Dr
P. Loodts Source : Pour la résistance du colonel Stone à Gouvy, on peut se référer à l’article d’Engels Emile : Tourisme en Luxembourg belge Pour les photos des funérailles Pour les photos du Mémorial [1] L’histoire des frères Leonard est à compléter. Quel fut leur enfance ? Avaient-ils d’autres frères et sœurs ? Qu’en est-il de leurs malheureux parents ? etc… |