Maison du Souvenir
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Le Message du
C.A.P.O.R.A.L. MAI 2018 « C.A.P.O.R.A.L. »
signifie: Comité des Associations Patriotiques d’Oupeye pour le
Regroupement des Activités Locales. Monsieur Thierry
TASSET, Echevin de l’Etat-Civil, Population, Seniors, Affaires sociales et
patriotiques vous convie à participer AUX
COMMEMORATIONS PATRIOTIQUES DE MAI 2018 Le
mardi 8 mai 2018: Dépôt de fleurs
dans tous les villages en présence des autorités et des enfants des deux
réseaux d’enseignement de l’entité selon l’horaire communiqué dans ce bulletin. Inauguration du
nouveau circuit de la mémoire créé en collaboration avec les Territoires de la
Mémoire. Voir également l’horaire dans ce bulletin. Le
jeudi 10 mai 2018: Commémoration du
retour dans nos villages des prisonniers de guerre en 1945. 10 heures: messe
célébrée en la mémoire de nos disparus 11 heures:
cortège avec dépôt de fleurs aux monuments 11 h 30:
réception au local paroissial. Le
samedi 12 mai 10 h 30:
cérémonie au cimetière de Rhées, suivie d’un dépôt de fleurs au monument du
fort de Pontisse puis du square Cdt Pire à Vivegnis Le
dimanche 1 juillet Journée
des porte-drapeaux à Hallembaye Editeur
responsable: M. Thierry Tasset, rue de Hermée, 8, 4680 OUPEYE EDITORIAL Le mot du Secrétaire
patriotique Au moment où j’entame la
rédaction de cet éditorial, et alors que le printemps vient à peine de faire
une timide apparition, je ne peux une fois encore que me souvenir qu’il y a 100
ans, à la même époque, nombreux furent ceux qui, connaissant les affres de la
guerre depuis bientôt 4 ans, pensèrent que ce conflit allait incessamment connaître son épilogue et que la victoire de
l’ennemi serait inéluctable. En effet, en ce mois de mars 1918, alors
que la guerre de position s’éternisait, les troupes allemandes lancèrent une
offensive de grande ampleur, qui se voulait victorieuse, sur le front
occidental. Par leur bravoure, nos soldats, au même titre que les combattants alliés, non
seulement résistèrent mais lancèrent des contre-offensives qui allaient
s’avérer payantes. Le découragement qui s’était installé venait de faire place
à l’espoir, un espoir qui allait se transformer en liesse populaire le jour où
l’ennemi, le 11 novembre de cette même année, déposa définitivement les armes. Cet armistice, nous le commémorerons
bientôt et ce sera pour nous l’occasion, plus encore que de fêter les 100 ans
d’une liberté, provisoirement retrouvée, de se souvenir de tout ceux qui
payèrent de leur vie leur attachement à la Patrie. Ce devoir de mémoire, cette volonté de
ne pas oublier, ne devrait pas en ce jour anniversaire se limiter à nos
autorités communales, nos dignes représentants des associations patriotiques et
nos écoles mais devrait pouvoir toucher une majorité de nos compatriotes dont
beaucoup certes ont eu des aïeux, civils ou militaires, qui ont perdu la vie durant
ce conflit. Avant ce jour, qui se devrait d’être
mémorable, nous commémorerons d’ici peu et comme chaque année, le 8 mai,
l’armistice de 1945 et mon souhait le plus vif est qu’en ce jour de commémoration, comme pour ceux qui
suivront, la population se réveille et se souvienne.
Charles DEVOS Secrétaire
patriotique Monsieur l’Echevin des
Associations patriotiques Thierry TASSET convie la population d’Oupeye à
assister aux cérémonies d’hommage aux victimes civiles et militaires des deux
guerres mondiales. Le dépôt de gerbes et les discours de
circonstance se feront en présence des autorités et des élèves de nos deux
réseaux d’enseignement selon l’horaire suivant :
Aux environs de 11 h 20, un cortège se
formera pour se rendre rue de la Paix à Vivegnis afin d’inaugurer la nouvelle
plaque apposée sur la façade de la maison de naissance de Jean Clokers (Voir article dans ce bulletin). En
marche citoyen à Haccourt le 8 mai 2018 A la
demande de Monsieur le Bourgmestre f.f., la Commune prépare, pour le 8 mai
prochain, en collaboration avec les Territoires de la Mémoire, un parcours citoyen à Haccourt. Il
s’agit d’un parcours de 11 haltes
autour des thèmes suivants: citoyenneté, valeurs, mémoire. A chaque halte,
nous trouverons un panneau explicatif sous forme de QR Code et une série de
questions relatives aux thèmes. Des dossiers pédagogiques seront en outre conçus et
accessibles par tous en version papier et en version électronique. Ce
sont les élèves de 5ème et 6ème années des deux réseaux
de Haccourt qui inaugureront cette balade guidée le 8 mai. Programme de la balade guidée par les
Territoires de la Mémoire 9h45 Balade guidée par les Territoires de la Mémoire en présence
de M. Serge Fillot, bourgmestre f.f. Départ
de l’administration communale Vers 12h Arrivée
chez Racynes – repas et visite Vers 13h30 Allocution
de Monsieur Pirson et du Bourgmestre f.f. Le 8 mai, inauguration de la nouvelle
plaque en l’honneur de Jean Clokers Qui était Jean Clokers ? Jean Clokers
Sa maison natale se trouve rue de la Paix à Vivegnis. Une plaque apposée
sur la façade par les légionnaires de Liège y trônait depuis des années.
Malheureusement, elle s’est détériorée lors du sablage de cette maison par la
nouvelle propriétaire.
« Après s'être engagé dans la Légion étrangère puis avoir combattu
en Lorraine et dans les Vosges, Jean Clokers rentre
en Belgique en 1941. Le 30 mars 1942, il se promène à Liège
avec un ami lorsqu'il voit une patrouille escorter un résistant menotté. Impulsif, il crie au scandale et fonce
dans le tas mais un détachement allemand intervient et le conduit au poste. Il a sur lui trois revolvers mais aussi
un plan du barrage Monsin et un autre de la centrale
électrique de Bressoux. Il est interrogé le 3 avril et les jours
suivants, condamné à mort le 7 et exécuté le 10 au petit matin. » (Site
Les Résistants de la Mémoire) Il avait 24 ans.
A la Maison du Souvenir, nous avons ses dernières lettres, conservées
par l’un de ses cousins à qui l’une était destinée. Il nous les a remises et en
voici de larges extraits. Remarquez quel était le courage de nos condamnés à
mort à l’époque.
« C’est demain le grand jour où le bon Dieu m’ouvrira le ciel.
Cette lettre sera donc mon dernier adieu, je suis d’un calme froid, même plus
calme qu’à l’audience. Je me sens presque heureux de mourir,
car c’est pour que notre Belgique ait de nouveau le droit de rechanter
fièrement sa brabançonne. Il ne faudra donc pas pleurer, mais être fiers de
votre Jean, car il a su faire son devoir jusqu’au bout en vrai Belge. L’aumônier vient de me quitter, il
reviendra passer la nuit avec moi à partir de 10 heures. …
Voilà mes très chers les dernières choses que j’avais à vous dire,
surtout ne pleurez pas, on ne pleure jamais un martyr, et nous nous reverrons
tous au ciel. Quand l’aumônier sera revenu, nous commencerons la veillée ;
à l’aurore, je communierai et je ferai le sacrifice total de ma vie, et à 6
heures, je marcherai fièrement vers l’endroit de l’exécution. Donc à tous, je dis courage et au revoir
au ciel. …
Celui qui vous aime, votre Jean. » Nouvelle
exposition à la Maison du Souvenir L’hôpital de Vinckem Et nous nous sommes encore
surpassés ! En effet, l’année 1918 sera évoquée avec la reconquête de
notre pays, mais surtout : « La
Croix-Rouge et notre service de santé pendant les deux guerres mondiales » Et croyez-nous, nous sommes allés
dénicher un matériel extraordinaire, ce qui nous a permis d’installer salles
d’opérations des deux guerres, intervention des brancardiers et ambulanciers au
front, … Le matériel médical exposé est nombreux et diversifié. Il donne une
bonne idée des conditions de travail de nos soignants. Nous avons même
représenté le docteur Depage et la reine Elisabeth au travail à l’hôpital de Vinckem, dépendant de celui de La Panne (L’Océan)
représenté un peu plus loin. Ne
manquez pas de venir la visiter. Vous n’aurez plus l’occasion de voir une
exposition aussi complète (c’est un chauvin liégeois qui écrit ce texte). Cette exposition est visible le mercredi
de 13 h 30 à 16 h b30 et sur rendez-vous au 0474 46 64 82. Vous pouvez
également joindre les membres du comité dont les coordonnées se trouvent sur
notre site : maisondusouvenir.be sur lequel vous trouverez bien
d’autres articles et renseignements. C’est ainsi qu’étant en vacances pour
quelques jours à la Côte belge, je suis allé à Vinckem
(bataille de Vinckem le 17 avril 1918) et j’ai eu la
chance de rencontrer un comité en train de monter une exposition pour
commémorer le centenaire de cette bataille. Les membres de ce comité m’ont
chaudement accueilli et m’ont donné toutes les explications voulues. Quelques
photos illustrent cette rencontre. Un article complet se trouvera sur notre
site cité plus haut avec textes et photos qui illustreront la bataille de Vinckem des 17 avril 1918 et jours suivants, ainsi que
celle des bois d’Houthulst ayant débuté le 28 septembre 1918, permettant ainsi
d’aboutir à l’armistice du 11 novembre. Otage de la Libération « Retour aux sources » dresse le
portrait d'une jeune mère tondue dont la photo a fait le tour du monde ... Elle s'appelle Simone Touseau. C'est une
interprète qui a envie de s'amuser, malgré la guerre. Peut-être
a-t-elle choisi ses amis dans le « bon camp» pour vivre un peu mieux, peut-être
est-elle fasciste dans l'âme ... Toujours est-il que le 16 août 1944, alors que
la ville n'est pas encore pacifiée, des partisans ivres de victoire cherchent
des victimes pour assouvir leur besoin de revanche – qu'ils baptisent justice.
30 personnes sont arrêtées, trois hommes abattus et 11 femmes tondues.
Certaines ont travaillé pour les Allemands, d'autres se sont prostituées. Simone
a 23 ans et un bébé de deux mois et demi, Catherine, fille de son « fiancé »,
Erich Gez, rencontré à Chartres puis muté sur le
front de l'Est. On la tond brutalement, comme sa mère, on la marque au fer
rouge sur le front et on l'emmène, son bébé dans les bras, ses parents à ses
côtés, et une meute en délire autour d'elle. Robert Capa, photographe de guerre qui
avait couvert le Débarquement, accompagne l'avant-garde de l'armée américaine.
Il saisit la vie d'une femme qui vient de basculer. La photo témoigne d'un de
ces moments de folies collectives où les hommes ne pensent plus qu'avec leurs
tripes, avec leur haine. Un moment qui donne froid dans le dos, tant la photo
hurle avec les tortionnaires. L'épuration sera terrible ... Et Simone ?
On la juge pour collaboration, et dénonciation. Elle aurait fait arrêter des
voisins, dont plusieurs ne sont pas revenus. Elle jure de son innocence, parle
d'une amie qui s'en serait vantée. Condamnée à 10 ans de dégradation nationale
en 1947, elle s'éteint en 1966, dévorée par l'alcool. Göz
est mort sur le front et sa fille ne veut plus entendre parler d'elle. A-t-elle
été condamnée injustement ? A la prison peut-être. A la mort intime sûrement. (Yannick Duchesne dans Moustique) Hommage à Henri Meyers, citoyen d’honneur de la ville de Herstal. Agé seulement de 19 ans, Henri Meyers est incorporé au fort de Pontisse pour y effectuer son service militaire,
lorsque, après 5 mois de service, il sera, comme tous les jeunes de sa classe,
emporté dans cette absurdité qui est appelée « LA GUERRE ». Comme tous ceux de sa génération, Henri Meyers n’avait pas demandé à faire cette guerre, mais parce
qu’ils étaient en âge de servir la Nation en portant les armes, ils furent tous
dans l’obligation de se défendre … de résister au mieux qu’ils le pouvaient
pour empêcher cette invasion de MAI 1940
sur notre territoire. Henri Meyers
faisait partie d’une des deux équipes de canonniers-servants qui combattaient à
la coupole 105. Avec ses frères d’armes, ils luttèrent
très courageusement pour empêcher l’ennemi de progresser dans notre région. Mais dépassés par la force destructrice
de l’envahisseur, le fort de Pontisse devra déposer les armes après 9 jours de
combats acharnés. Merci Henri, merci à toute la garnison
dont tu faisais partie, merci pour avoir fait le maximum pour sauvegarder notre
liberté. Vous avez tous fait votre devoir de citoyens et c’était la mort dans
l’âme que vous avez été contraints de vous rendre. Henri Meyers
sera très surpris qu’un officier de l’armée allemande lui donne une tape
amicale dans le dos en lui disant : « Du bist
eine brave soldaat ! »
Et ce à un moment où Henri Meyers se trouvait dans un
état d’anxiété extrême, craignant le pire pour son avenir ! Mais si ce
compliment avait pu lui donner un sentiment de fierté et d’espoir, ce fut de
courte durée : Henri Meyers allait d’abord
entamer une longue marche sous les vociférations et même les coups de crosses
des soldats d’une nation qui pensait être supérieure. C’est triste ce 25 décembre 1940, après
une veillée de Noël passée loin de sa famille, loin de ses amis, de devoir
pleurer le jour de ses 20 ans, loin du pays, comme ce fut douloureux pour Henri
Meyers ! C’est aussi dans ce stalag qu’il allait
connaître la faim, le froid, les poux, le manque d’hygiène, vivre dans la
vermine. Devoir subir tout cela … Pourquoi ?
Ou plutôt pour qui ? Ni Henri Meyers, ni aucun
jeune homme de sa génération n’avaient mérité un sort pareil ! La
faute de quelques personnages ambitieux, ces êtres sanguinaires abjects qui se
prenaient pour des êtres supérieurs, élus pour diriger le monde. Henri Meyers verra sa jeunesse brisée par cette guerre absurde et
combien meurtrière. Mais rappelons-nous toujours que c’est
parce que Henri Meyers et ses frères d’armes nous ont
sacrifié 5 années de leur plus belle jeunesse que nos générations ont pu vivre
dans la paix et dans la liberté… Ne l’oublions jamais ! Après
cette guerre et le retour au pays, ce sera les honneurs qui leur seront rendu,
c’était le minimum que la nation pouvait faire pour eux. Comme tous ceux du
fort de Pontisse, Henri Meyers se verra décoré de la
Croix de guerre 1940 avec Lion en bronze, la médaille du combattant 1940-1945
avec les Sabres croisés, la médaille du prisonnier de guerre avec 5 barrettes. La croix de guerre porte la citation
suivante : « Défenseur du fort de Pontisse, le 14 mai 1940, en dépit
d’un bombardement continu et violent qui ébranlait l’ouvrage, est resté à son
poste de combat, dans la chambre à canons de la coupole de 105, poursuivant l’exécution
de la mission de tir commandée, manœuvrant avec sang-froid et résolution et
collaborant efficacement à plusieurs reprises au refoulement de l’ennemi qui
avait pris pied sur l’ouvrage. » Par après, Henri Meyers
sera fait Chevalier de l’ordre de Léopold II et il recevra encore la
Médaille de la reconnaissance de la ville de Liège, la Médaille de l’Amicale
royale du fort de Pontisse et d’autres médailles décernées par des associations
patriotiques pour fidélité et pour services rendus. Toutefois, dans sa vie professionnelle,
Henri Meyers, après une période passée à la fabrique
Nationale d’Armes de Guerre de Herstal, suivra des cours de garde-champêtre et
il sera engagé comme policier communal à Herstal. C’est donc à Herstal qu’Henri Meyers veillera à l’ordre dans notre cité et qu’il assurera
la sécurité des habitants. En mai 2015, en ma qualité d’échevine
des seniors et des affaires patriotiques, j’ai eu l’immense honneur et le plus
grand plaisir de nommer Henri Meyers et 5 de ses
camarades qui avaient servi au fort de Pontisse, citoyens d’honneur de la ville
de Herstal. Cette distinction était 100 fois méritée
pour Henri Meyers et ce … parce que au péril de sa
vie, il a combattu pour notre liberté, parce que en nous sacrifiant 5 années de
sa jeunesse, il nous aura permis de vivre dans la paix, parce que dans sa&
fonction de policier communal, il aura veillé à notre sécurité, à notre
bien-être. C’est pour toutes ces raisons que cet
hommage qui lui est rendu aujourd’hui est amplement mérité. Adieu Monsieur Meyers,
adieu Henri, que la terre de Herstal que tu as si bien défendue et protégée,
que cette terre te paraisse légère. Repose en paix avec tous les honneurs qui
te sont dus. Isabelle Thomsin, échevine
des seniors et des affaires patriotiques, L’entrée du Fort de Pontisse |