Maison du Souvenir
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Le Message du
C.A.P.O.R.A.L. NOVEMBRE 2016 « C.A.P.O.R.A.L. »
signifie: Comité des Associations Patriotiques d’Oupeye pour le
Regroupement des Activités Locales. Monsieur Hubert SMEYERS, Echevin de l'Etat-Civil, Population, Seniors, Affaires
sociales et patriotiques vous convie à participer AUX COMMEMORATIONS PATRIOTIQUES DE NOVEMBRE
2016 Le jeudi 10 novembre : Dépôt de fleurs dans tous les villages en présence des autorités et des enfants des deux réseaux d'enseignement de l'entité selon l'horaire suivant : 8 h 35 : Hermée // 9 h : Heure-le-Romain // 9 h 25 : Houtain-St-Siméon // 9 h 50 : Haccourt // 10 h 15 : Hermalle-sous-Argenteau // 10 h 40 : Vivegnis // 11 h 05 : Oupeye 11 h 30 : messe solennelle en l'honneur de tous nos disparus. 12 h 30 : réception par l'Administration communale au château d'Oupeye. « 11 novembre, un jour dans la mémoire ». Le samedi 12 novembre à 20 h au château d'Oupeye : Le dimanche 13 novembre 2016 : GRANDE JOURNÉE DE LA CITOYENNETÉ Inscriptions
obligatoires : voir pages centrales Editeur
responsable: M. Hubert Smeyers, rue du Rouwa, 10, 4682 OUPEYE EDITORIAL Le mot du Secrétaire patriotique Adieu l'ami. C'est par ces bien tristes mots que je me dois de débuter la rédaction de cet éditorial et rendre un hommage poignant à celui qui fut un « Grand Monsieur» de notre « famille de patriotes ». Georges Antoine, qui voici 3 ans me passa le témoin comme Secrétaire patriotique, s'est hélas éteint le 31 août dernier. Mon ami André Pirson se chargeant de retracer la carrière de notre défunt, je me limiterais dès lors à conclure par ces quelques mots : « Merci Georges pout tout ce que tu as fait ; repose en paix, tu l'as bien mérité ». C'est à présent de manière chronologique que je vais aborder des sujets divers qui marquèrent et marqueront encore la fin de cette année 2016. 29 septembre : alors que beaucoup d'entreprises connaissent de profondes restructurations entraînant le plus souvent des pertes d'emplois considérables, notre commune voyait la mise en marche du Trilogiport avec l'installation d'une première société et la création d'une centaine d'emplois. Ce n'est certes qu'un début car quelques clients intéressés par l'occupation du site se sont déjà manifestés et d'autres se manifesteront encore : voilà une bien belle éclaircie attendue dans notre grisaille économique nationale. 10 octobre : cela fait en ce jour exactement 40 ans que notre commune actuelle, résultat de la fusion de 7 entités, voyait le jour et connaissait, en la personne de Pierre Michaux son premier « mayeur ». Depuis, elle a bien grandi et en ce début d'année 2016, elle comptait 24.772 habitants, ce qui la classe au niveau population à un respectable 7ème rang des 24 entités communales que compte notre Arrondissement. Et, au vu des nombreuses constructions en cours et à venir, le nombre d'âmes devrait encore s'accroître sensiblement. Enfin, le mois de novembre sera placé sous le signe du patriotisme et de la citoyenneté: –
le 10, avec le concours de toutes les écoles,
nous rendrons hommage à nos soldats tombés durant le premier conflit mondial et
procéderons, dans chaque entité, à un dépôt de gerbes aux monuments qui leurs
sont dédiés ; De plus amples informations quant au timing et détails de ces manifestations apparaîtront dans ce même C.A.P.O.R.A.L et dans « l'Echo d'Oupeye » Ma conclusion tiendra en un mot: espoir, celui de vous voir nombreux participer à ces activités et vous montrer par là un vrai patriote et un vrai citoyen. Charles DEVOS Secrétaire patriotique Notre ancien secrétaire patriotique
n’est plus ! 88 ans et encore toute sa tête, c'était Georges Antoine. La mémoire d'Oupeye ! Ancien Echevin de l'Instruction Publique de Vivegnis avant la fusion des communes de 1977, Conseiller communal du nouvel Oupeye depuis le 1er janvier 1977, il devient Echevin de la culture et du jumelage, ainsi que des associations patriotiques dès le 3 janvier 1983. Il assumera des fonctions supplémentaires à partir de février 1984, et pas des moindres : les travaux, la voirie, le patrimoine, les bâtiments publics et l'aménagement du territoire, excusez du peu. Et tout cela alors qu'il était employé à la F.N. au service des achats. Et malgré ce nombre impressionnant d'attributions, ses employés, ses ouvriers se souviennent d'un homme toujours calme, souriant, patelin pourrait-on dire, bon père de famille, toujours à l'écoute, mais preneur de décisions au mieux des circonstances. Chaleureux, humain, ayant un sens de l'humour attachant, homme de dialogue tolérant et modeste, il s'investissait beaucoup pour assurer le mieux-être du citoyen. Personnellement, c'est dans son travail du devoir de mémoire que je l'ai connu. Il était en effet secrétaire de la F.N.C. de Vivegnis, mais aussi secrétaire des associations patriotiques de l'entité. Il écrivait l'éditorial du C.A.P.O.R.A.L., petite revue communale des Associations Patriotiques dont il s'occupait beaucoup en fournissant les articles diffusés. Pourtant, il n'était qu'un jeune adolescent lors de la seconde guerre mondiale. Aussi, lorsqu'on lui propose d'être reconnu résistant, il tombe des nues. Il s'étonne que le fait de n'avoir qu'amené des documents là où le lui demandait lui permette d'avoir ce statut si honoré. On retrouve là sa modestie-bien connue de tous ceux qui l'ont côtoyé ! C'est aussi l'un des instigateurs de la création de la Maison du Souvenir d'Oupeye qui, depuis douze ans maintenant aide à ce fameux devoir de mémoire que l'administration communale d'Oupeye entretient. Sans enfant, il vivait à Vivegnis, avec son épouse qui décède 3 mois avant lui. C'était son filleul de cœur qui s'occupait beaucoup de lui : Francis, avec son épouse Anne-Marie et leur fils Eric. Qu'ils soient pleinement remerciés de tout le bien qu'ils ont apporté à notre ami Georges et à sa femme. C'est aussi à eux, bien sûr que nous présentons nos plus sincères condoléances et nous les remercions vivement d'avoir ainsi accompagné la fin de la vie si chargée de Georges. Notre ancien secrétaire patriotique Acquisition exceptionnelle de la Maison du Souvenir Dans le courant du mois de septembre,
nous avons eu le bonheur d'être contacté par Monsieur Giot
dont nous donnons plus bas la biographie. Il nous proposait d'acquérir les œuvres
qu'il a créées dans le souvenir douloureux d'une période noire de sa vie.
Devant l'originalité de ses toiles, nous n'avons pu que lui promettre, s'il
nous les cédait, de les mettre à l'honneur chez nous. Tableaux réalisé par Monsieur Louis Giot BIOGRAPHIE
DE LOUIS GIOT Louis GIOT est né en 1923 à Sibret, petit village des environs de Bastogne; ce village fait partie aujourd'hui de l'entité de Vaux-sur-Sûre. Alors qu'il est âgé de trois ans, ses parents quittent les Ardennes pour s'installer à Liège, ville qu'il n'a pratiquement plus quittée. Après ses études primaires dans le quartier du Nord, il fréquente l'Athénée Royal de Liège. Ensuite, obligé de gagner sa croute, il s'inscrit à la JOC (jeunesse ouvrière chrétienne). Par un concours de circonstances favorables, il va travailler en octobre1941 à Stevoort dans la région de Hasselt. Il accompagne le fils du fermier pour vendre du lait dans un quartier de Hasselt. Travaillant dans une ferme, il se croit à l'abri des réquisitions de main d'œuvre. Hélas ! Il n'en est rien. Début mars 1943, un soir, il reçoit une communication téléphonique de ses parents lui annonçant qu'il est réquisitionné pour le travail en Allemagne. Il doit se présenter deux jours plus tard au centre de recrutement. Revenu à Liège, il décide de ne pas donner suite à cet ordre allemand. Il espère pouvoir se cacher dans la région de Bastogne. Cet espoir est vain ; il est de nouveau convoqué huit jours plus tard avec des menaces sur ses parents et sur sa famille en plus de son arrestation éventuelle. C'est ainsi que contraint et forcé, il part en Allemagne en compagnie d'une centaine d'autres. Sa destination, inconnue au départ, est Lautawerk à 55 km au Nord de Dresden. Cela s'est passé le 26 mars 1943. La guerre finie, le 15 mai 1945, il revient à Liège .. Suite à sa déportation en qualité de travailleur forcé, car il s'agit bien d'une déportation et non d'un STO (service du travail obligatoire français) avec lequel la déportation est erronément assimilée, il est dispensé du service militaire. Il travaille alors pendant huit ans en qualité de chimiste à la Savonnerie Dubois. Ensuite, il entre au laboratoire de Cockerill, firme qu'il n'a plus quittée jusqu'à sa pension. Vers 1965 il fréquente l'école de promotion sociale du Boulevard Saucy à Liège, là où se donnent des cours de dessin et de peinture artistique le dimanche matin. Pendant environ 10 ans, il suit assidument les cours. Conjointement, trois jours par semaine, le soir il va à l'Académie des Beaux Arts à Liège. Vers 1980, la maladie de son épouse et ses obligations professionnelles l'empêchent de poursuivre ses études artistiques qu'il ne reprendra qu'en 2001 pendant deux ou trois ans à l'U3A (université du 3e âge). Au cours de toutes ces années, il a pratiqué toutes les techniques : dessin au fusain, pastel, huile, acrylique. A partir de 2007 il a donné des cours d'aquarelle pendant sept ans à un petit groupe d'amis. Aujourd'hui, encore actif, il s'adonne toujours à l'aquarelle, technique qu'il apprécie tout particulièrement pour sa fraîcheur et sa transparence. Il participe occasionnellement à des expositions de groupe. Il est également l'auteur d'un livre sur sa déportation (épuisé). 9 de ses peintures sont déjà exposées dans notre maison du Souvenir, les autres le seront après notre Journée du Souvenir et de la Citoyenneté du 13 novembre prochain (N'oubliez pas de vous y inscrire, si ce n'est déjà fait, il est grand temps !). Des commentaires au sujet de ces œuvres seront d'ailleurs développés à cette occasion car elles y seront en partie exposées. WEEK-END
DE LA CITOYENNETE Une
grande première organisée par la commune d'Oupeye, le centre d'Education
à la Résistance et à la Citoyenneté, avec l'aide de la Maison du
Souvenir et de la
Bibliothèque communale d'Oupeye Ø Samedi 12 à
20 h : Ø Dimanche 13 à
10 h : Ø Dimanche 13 à
12h 00 : BUFFET DU CHEF · Tomate aux crevettes grises · Coupe Neptune · Truite fumée · Méli-mélo de saumon frais et de saumon fumé · Ballotine de volaille aux fines herbes ·Jambon à l'os · Terrine parisienne · Pilon braisé · Cœur d'Ardenne au melon · Roastbeef · Choix de 5 crudités · Choix de sauces, petits pains et beurre · Dessert : bûche glacée sur coulis de fruits Prix de ce buffet de STANDING: 25 €: (boissons non comprises - vins à prix démocratique) Que faire pour vous inscrire ? 1) Remplir le
coupon ci-dessous et le faire parvenir au Service des Relations Publiques, rue
des Ecoles 4 à 4684 Haccourt. 2) Effectuer votre virement sur le compte du Comité Exécutif des Associations Patriotiques de l'entité: BE60 6528 3167 6870. GUSTAVE FLAMENT de GILLY Nous savons que les Belges ont débarqué
en août 1944 en Normandie, avec la Brigade Piron. Pourtant, certains Belges les ont précédés dès le mois de juin. En voici la
preuve que nous avons pu lire dans le Journal des Combattants du mois d'Avril-Mai dans un article d'Emile Antoine.
Gustave Flament de Gilly a 20 ans en 1942 et
fait partie d'un groupe de résistants qui lutte depuis le début de
l'occupation. Un
soir, un Lysander (petit avion monomoteur pouvant
atterrir en terrain difficile) venant d'Angleterre livre des armes au groupe
lorsque celui-ci est surpris par l'arrivée
des Allemands. Devant le danger, le chef de groupe lance à Gustave : « Tu es
jeune, monte dans l'avion et sauve-toi ! ». Une fois dans l'appareil dont la
mission n'était pas d'embarquer un passager, le dispatcher anglais assis à
l'arrière, surpris, lui crie (avec l'intention de le faire descendre) : « What are you doing
here bloody guy ? » (Que fais-tu ici espèce d'idiot
?), mais à cet instant le pilote remettait déjà les gaz et redécollait. C'est ainsi qu'il se retrouve en Angleterre laissant sa maman, seule à gérer sa quincaillerie
de Gilly. Au
lieu d'être dirigé vers la « patriotic school » où étaient normalement « débriffés
» les arrivants en Angleterre afin de s'assurer qu'il n'y avait pas d'espions parmi
eux, il est directement dirigé vers une unité blindée canadienne car il avait
état de sa qualité de conducteur de char dans l'armée belge (il s'agissait d'un
T13 - petit véhicule chenillé, faiblement blindé et armé d'un canon 47 mm assez
efficace). Il avait commencé une instruction lors de son service militaire
devancé en mars 1940. On lui demanda de faire une démonstration de ses
capacités qui se solda par un demi-échec, le modèle de char étant différent. Mais on avait constaté qu'il possédait les notions et après écolage, il se retrouva conducteur de
char Sherman ("Sherman" le nom d'un général de la guerre de sécession) dans l'armée canadienne. Char Sherman Crab et Char Churchill Crocodile Aux
commandes de son Sherman, Gustave
débarque en Normandie sur « Utah Beach » le Jour J + 4 (10 juin 1944) et participe à la dure
bataille de Caen. Pour rappel : dans les plans des alliés, Caen était le
premier objectif à prendre dès le débarquement réussi mais 100 000 Allemands y
sont retranchés dont 7 divisions blindées commandées par le Maréchal Rommel
depuis son Q.G. de CXhapelle Guyon (200 km à l'est de
Caen dans la vallée de la Seine) et la bataille dura 6 semaines avec
bombardements massifs des alliés, laissant la ville complètement détruite. Il
raconte : « A un moment donné, dans les ruines de la ville, on a senti le sol
trembler sous le char. On s'est dit : c'est un Tigre qui est tout près (ce
mastodonte blindé allemand de 55 tonnes était tellement lourd qu'il faisait trembler
le sol) ... nous étions en alerte ... et soudain on l'a vu, sa tourelle s'est
mise à tourner vers nous mais dans un réflexe j'ai foncé plein gaz,
l'éperonnant avant qu'il tire. Malgré
sa masse, et son poids de 20 tonnes supérieur au nôtre, mon élan l'endommagea assez
pour qu'il ne puisse plus tirer ni rouler. Le Sherman était dans le même état.
On est sorti de notre côté et les Allemands du leur, on n'a pas essayé (eux non
plus) de se tirer dessus, nous étions des tankistes, pas des fantassins ... » Puis
dans la bataille du bocage normand (région où les champs et les prés sont
délimités par des haies), Gustave conduisait un « Sherman Crab
» équipé d'un rouleau et de chaînes à l'avant pour battre le sol et faire
exploser les mines. Les tankistes avaient trouvé un système pour débusquer les
soldats allemands cachés dans les haies. Les chars les longeaient au plus près
et les chaînes les battaient, découpant les soldats embusqués. Il dit : « on
était des salauds tout de même, j'ai vu monter en l'air des morceaux de bras et
de jambes » mais ajoute « c'était quand même dangereux, car en longeant ces
haies nous exposions les flancs du char qui n'étaient pas bien blindés, le
reste ne l'était pas fort non plus d'ailleurs ». Un jour, le char qu'il
conduisait fut touché et s'est mis à flamber (le Sherman prenait facilement
feu) « mais ce n'était pas grave » dit-il « on en sortait très facilement ... »
Heureux caractère notre Gustave ! Lors
de la prise des rives de l'Escaut pour dégager le port d'Anvers, son unité fut
épaulée par une unité spéciale britannique équipée de chars lance-flammes
appelés « crocodiles ». C'étaient des chars Churchill, gros engins bien blindés
mais lents, avec remorque qui contenait le carburant. Gustave disait : « On les
cramait dans leurs bunkers et ça puait le cochon brûlé » et il riait. Ensuite,
jusqu'en mai 1945 sur le territoire allemand où la progression se déroula plus aisément,
il conduisait un « Sherman Jumbo » surblindé mais
forcément plus lent (on peut en voir un exemplaire dans la caserne de Bastogne,
exemplaire qui est resté très longtemps – pour ceux qui s'en souviennent – en
bord de Meuse à Heer-sur-Meuse). Pour rappel de l'Histoire, le char de tête de
la 4e division blindée US qui a brisé l'encerclement de Bastogne,
commandé par le lieutenant Boggess était un « Jumbo
», qui ne fut fabriqué qu'à 240 exemplaires alors que la production totale de
Sherman, emblématique « tank de la Liberté » fut de 50 000 construits en 19
modèles différents. Durant
les affrontements, disait Gustave, « on n'avait pas le temps d'avoir peur, il
fallait être tellement concentré pour obéir aux commandements du chef de char :
à droite, à gauche, stop, plein gaz, etc. Ce n'était pas si simple de le
conduire, d'autant que pour changer de vitesse, il fallait emballer le moteur
et puis seulement actionner le levier ... il fallait être costaud ! ». « Figurez-vous
», disait-il, que « dans les excellents chars russes 734, une masse était
prévue pour taper sur le levier ... » Gustave était intarissable à propos du
char Sherman régulièrement perfectionné au fil du conflit et mécaniquement très
fiable. Moteur – transmission - armement – chenillage
– blindage - défaut - qualité ... etc, il pouvait
tout détailler. Cet engin avait transformé ce fier combattant en un beau
vainqueur du régime nazi. ( ... ) Le dernier « Journal des Combattants »
(avril-mai 2015) a mis à l'honneur deux jeunes femmes qui, malheureusement, ont
été décapitées en 1944. Pourquoi
cette barbarie ? Texte de Emile
Antoine. Marguerite Elle
est née à La Louvière le 6 mars 1914. Enseignante et poète, diplômée en
philosophie et lettres. Elle vit à Tournai et enseigne à
l'école normale lors de l'invasion allemande en 1940. De sa propre initiative,
en 1941, elle fait paraître un hebdomadaire clandestin: « La délivrance » et
intègre le groupe des « Cinq Clochers » de résistance armée. Elle prend part à
des actions de renseignements et d'infiltrations de pilotes alliés. Le 8
août 1942, Marguerite et Cécile Detournay, qui font
alors partie de la Légion Belge, se rendent aux abords du champ d'aviation de
Chièvres dans le but de photographier des batteries aériennes récemment
installées. L'appareil est caché dans un sac à provisions. Fernande VOLRAL Fernande Elle
est née à Champigneulles près de Nancy (France) le 7 octobre 1920. Dans les
années 30, sa famille part en Belgique, s'installe à Charleroi. Le 27 avril
1940, elle se marie à Jette où le couple s'installe. Fernande ayant installé sa
boutique de modiste dans la commune. Mais les jeunes mariés sont très vite
contrariés dans leurs perspectives d'avenir, les Allemands envahissant notre
pays. 13 jours plus tard, Fernande, amère de cette occupation, garde une
rancune à ces envahisseurs qui l'empêchent de s'épanouir et de vivre pleinement
sa vie dans l'amour de son métier. Acte final de la tragédie. Marguerite
Bervoets et Fernande Volral,
deux jeunes femmes de milieu différent, qui ne se connaissaient pas, mais qu'un
idéal commun avait mené devant des « juges sanguinaires » seront le même jour,
le 26 mars 1944, dans cette prison de Leer, condamnées
à mourir par décapitation. Cécile Detournay
est condamnée à 8 ans de travaux forcés sera libérée par les alliés en avril
1945). Le 7
août 1944, elles sont décapitées à la hache. Dans
une lettre écrite en 1941, adressée à Mme Balasse de
Guide, Marguerite Bervoets avait, semble-t-il,
pressenti son destin. Il s'agit d'une sorte de testament et sur 1'enveloppe de
cette missive avait écrit : « à n'ouvrir qu'à l'annonce de ma mort. » Extraits : « ... on vous dira que je
suis morte inutilement, bêtement, en exaltée. Ce sera la vérité historique. Il
y en aura une autre. J'ai péri pour attester que l'on peut aimer à la fois follement
la vie et consentir à une mort nécessaire. A vous incombera la tâche d'adoucir
la douleur de ma mère. Dites-lui que je suis tombée pour que le ciel de la
Belgique soit plus pur pour que ceux qui me suivent puissent vivre libres comme
je l'ai tant voulu moi-même ; que je ne regrette rien malgré tout. A l'heure où
je vous écris, j'attends calmement les ordres qui me seront donnés. Que
seront-ils ? Je ne le sais pas et c'est pourquoi je vous écris l'adieu que ma
mort doit vous livrer. C'est à des êtres tels que vous qu'elle est tout entière
dédiée, à des êtres qui pourront renaître et réédifier. Et je songe à nos
enfants qui seront libres demain. Adieu. Marg
Bervoets 13/11/41 Mise à l’honneur bien méritée A
Oupeye, Monsieur l'Echevin Hubert Smeyers remet le
diplôme d'honneur des porte-drapeaux à Monsieur Jean-Paul Richard. Remise du diplôme d’honneur par Monsieur l’échevin à Monsieur Jean-Paul Richard Cette
distinction lui a été attribuée par la Défense Nationale pour avoir pendant
plus de 10 années porté bien haut les couleurs nationales à plusieurs
cérémonies de commémorations et également pour rendre les derniers honneurs aux
anciens combattants décédés. Jean-Paul
Richard avait en premier lieu été le porte-drapeau de l'Amicale du 4ème
chasseur à cheval, régiment dans lequel il avait effectué son service
militaire. Par la
suite, il a porté les étendards des anciennes sections FNAPG de Houtain St
Siméon et de Haccourt - Hallembaye, à la fois dans notre commune, mais aussi
dans les villes et communes voisines allant même parfois jusqu'à Nieuport-
Ypres Lagland et à Willemstad aux Pays-Bas. Un
grand merci, Cher Jean-Paul pour le service que tu as rendu aux associations patriotiques
et à la mémoire des anciens combattants aujourd'hui disparus. A
présent que pour des raisons d'âge tu as décidé de rendre ton drapeau, nous
souhaitons vivement que ton exemple soit suivi par des plus jeunes. Serge Fillot
Hubert Smeyers Bourgmestre f.f.
Echevin |