Maison du Souvenir
Accueil - Comment nous rendre visite - Intro - Le comité - Nos objectifs - Articles
Notre bibliothèque
-
M'écrire
-
Liens
-
Photos
-
Signer le Livre d'Or
-
Livre d'Or
-
Mises à jour
-
Statistiques
Le Message du
C.A.P.O.R.A.L. NOVEMBRE 2009 « C.A.P.O.R.A.L. »
signifie: Comité des Associations Patriotiques d’Oupeye pour le
Regroupement des Activités Locales. Editeur
responsable: M. G. GOESSENS, Av. reine Elisabeth, 35, 4684 OUPEYE – HACCOURT Le mot du secrétaire
patriotique Je l’ai trouvé en gériatrie, mon brave vieux camarade, il n’y a rien de
plus normal puisque tout un étage de l’hôpital est réservé pour les soins aux
personnes âgées. On y croise des infirmières avenantes, tout sourire ;
elles font entrer dans les chambres le soleil qu’il n’y a même pas au dehors vu
qu’aujourd’hui le temps est gris. Un médecin à l’aspect débonnaire, stéthoscope
autour du cou, tout de blanc vêtu, pousse une porte, salue chaleureusement un
patient alité puis referme l’huis. Je croise des visiteurs qui progressent en
silence, dont une femme aux cheveux gris avec un petit bouquet de fleurs à la
main. Dans ce long couloir, chacun porte toute son attention sur les
pictogrammes et le numéro des chambres. Je frappe à la porte, mais avant de
pénétrer, je me remémore l’odyssée de celui à qui je rends visite : son
existence, sa guerre, sa captivité, les circonstances qui ont fait que nous
avons fraternisé et puis tout ce qu’il m’a raconté au long des nombreuses
années de cette amitié qu’il a généreusement accordée à moi, son cadet. J’ai
ouvert ! Il est là, dans son lit, assis, le dos bien calé par deux
oreillers, un journal à la main. Sa figure est émaciée, il a fortement maigri
mais son regard exprime le contentement de me voir. Assez bêtement, je
dis : « Ca va ? » Du tac au tac, il répond en
wallon : « I n’irait moÿe pû bin ! » L’âge est là, avec
toutes les misères qu’il apporte : les douleurs rhumatismales, l’arthrite,
l’arthrose, l’asthme, le cœur etc., tous les « méhins ».
« Mes vacances forcées de cinq ans chez les boches n’ont rien
arrangé ! » dit-il. Brusquement, il agite sa gazette sous mon nez.
« Les petites terreurs de 12-13-14 ans chez nous ! Tu as
vu ? Il n’y a plus d’enfants ! » J’étais venu m’enquérir de
sa santé, tenter de soutenir son moral, je le craignais moribond et voilà que
je me trouvais face à un philosophe, et moralisateur en plus. « Ces
gamins-là, il leur faudrait un foyer, pas un foyer d’accueil, un vrai foyer
avec un papa et une maman qui les attendent, qui les écoutent, qui les
encouragent, qui s’en occupent, qui ASSUMENT. Les couples qui se mettent en
ménage, ou qui se marient, doivent tout d’abord réfléchir à la responsabilité
de mettre un enfant au monde. Ce n’est pas suffisant de donner la vie, de
materner, de chouchouter un bambin, il faut l’élever, éduquer en même temps que
nourrir sa marmaille, servir aussi d’exemple et ne pas tout le temps compter
sur les autres. » J’ai eu droit aussi à une diatribe sur les familles
monoparentales. Il m’a persuadé du fait qu’il faut être deux à la tâche, le
père et la mère, pour assurer le bon équilibre des rejetons. Avec un certain
humour, il a évoqué les Droits de l’Homme. « On en parle tout le temps à Ce matin, trois petites traînées de cendrées bleue, noire, grise, sont
coulées en parallèles sur le gazon vert de la pelouse de dispersion du cimetière,
c’est là tout ce qu’il reste de mon vieux camarade. Au cours de ma longue vie,
j’en ai déjà perdu des parents, des collègues, des copains et d’autres que j’ai
accompagnés par amour, par devoir, par compassion ou parce qu’on m’avait
délégué. Regardant les cendres répandues, je pense avec cynisme que sa dernière
volonté a été exaucée : il ne voulait pas vivre à nouveau dans la peur. Il
n’y aura plus pour lui un monde de brutes. La famille est présente, les amis
aussi, une petite poignée de vétérans de la guerre 40 et les drapeaux qui
frémissent au vent frais de l’automne. L’employé des pompes funèbres
dépose les fleurs en carré. Des sonneries militaires retentissent issues d’un
radiocassette. Les drapeaux s’inclinent pour honorer le défunt. Un délégué des
Associations patriotiques prononce quelques mots qui rappellent que, soldat au
12e Régiment de Ligne, il a combattu sur Mon billet, vous l’avez sûrement trouvé morbide. En cette veille du jour
anniversaire de l’Armistice de 1918, j’aurais pu vous parler de Votre dévoué, Georges ANTOINE Manifestations du Souvenir
du 11 novembre 2009 Sous le patronage de l’Administration communale d’Oupeye et de son département des Relations publiques, les Associations patriotiques d’Oupeye ont le plaisir d’inviter la population à participer aux cérémonies du Souvenir du 11 novembre. Le 11
novembre 2009, l’office religieux sera célébré en l’église
Jean-Baptiste de Hermée à 10h30, avec le groupe vocal « Méli-Mélo » de Vivegnis. Le cortège de circonstance prendra ensuite la direction du monument aux morts de la place du Carcan pour les dépôts de fleurs de circonstance. Un vin d’honneur offert par l’Administration communale dans les locaux de l’école communale clôturera la manifestation. Il est important de souligner que tous les monuments de l’entité, seront également fleuris le 11 novembre. C’est ainsi qu’un membre du Collège communal, accompagné des instances patriotiques locales, effectuera le dépôt de fleurs dans chaque village avant de rejoindre la place du Carcan à 10h15 pour le rassemblement général. Rendez-vous dans chaque village à 9h30 aux monuments aux morts suivants : - Haccourt : place de Hallembaye ; - Hermalle : place G. Froidmont ; - Heure : rue François Janssen ; - Houtain : rue de Slins ; - Oupeye : rue du Roi Albert ; - Vivegnis : place des Vignerons. La population est, comme chaque année, invitée à pavoiser en cette circonstance. Nous vous en remercions d’avance. Le site de la Maison du Souvenir Bonne nouvelle pour
ceux qui possèdent Internet. Le Soldat inconnu Notre ami Georges
Antoine nous a fait parvenir un petit texte issu du trimestriel édité par Le Soldat Inconnu
est inhumé au pied de Devenu aveugle à
Dixmude en 1917, le soldat (cavalier) Raymond HAEZEBROECK fut amené par
Monsieur DEVEZE, Ministre de Entre-temps, deux ans après cette inhumation, le Soldat Inconnu avait hérité d’une flamme, allumée le 2 novembre 1924. J-P Guillaume. Adjt Discours prononcé par le Lieutenant
– Colonel Charles DEVOS, Co-Président de l’Amicale des
Porte-drapeaux Basse-Meuse, vallée du Geer à l’occasion du 19ème
anniversaire de l’Amicale, le dimanche 5 juillet. Monsieur le Consul, mon Colonel, Mesdames et Messieurs les Echevins et membres du Conseil communal, Monsieur le Président du CPAS, Mesdames et Messieurs les Présidents, porte-drapeaux et membres des diverses associations patriotiques, chers paroissiens, Le premier dimanche de juillet 1990, conjointement avec la fête paroissiale, et à l’initiative de Mme FROIDMONT, était organisée pour la première fois à Hallembaye une cérémonie du souvenir. Aujourd’hui, 19 ans plus tard, cette cérémonie rencontre toujours un aussi grand succès et, s’il en est ainsi, c’est grâce à vous tous, venus d’ici ou d’ailleurs. Je tiens tout particulièrement à remercier Monsieur le Consul honoraire de la République de Slovénie, M. Coch ainsi que notre Commandant de province, le Colonel Breveté d’Etat-Major Babette qui tous deux aujourd’hui nous honorent de leur présence. Merci aussi à nos amis de l’Amicale des porte-drapeaux GUEULE et VESDRE - Pays de HERVE qui depuis leur jumelage avec notre Amicale répondent toujours présents à l’appel. Dat is ook met vrugde en eer dat wij nog eens onze beste Limburgse vrienden ontvangen, vrienden die trots zijn ons driekleurig vlag te dragen en die door hun aanwezigheid tonen dat Belgïe de overhand heeft op het communautair. Hartelijk bedank aan deze echte patrioten. Je me dois aussi de remercier ceux qui assurent la partie musicale de cet office : la chorale paroissiale ainsi que le soliste et l’organiste qui l’accompagne. Et enfin, je tiens non seulement à remercier mais aussi à féliciter Mme DIET, employée à l’Administration communale pour l’engagement, le dévouement et la disponibilité dont elle fait preuve dans l’organisation de toutes les manifestations patriotiques de l’entité d’Oupeye. Aussi, lors d’une prochaine manifestation similaire, elle sera officiellement faite membre d’honneur de notre Amicale et recevra la médaille et le diplôme en attestant. Mes remerciements les plus chaleureux, je les adresse également à Madame Hermine WILLEMS pour son implication efficace dans la préparation de notre anniversaire. Je remercie enfin Monsieur le Curé Yvon REMACLE pour la qualité de cet office. Aujourd’hui donc, nous sommes, comme chaque année, réunis en cette chapelle Saint-Nicolas pour nous souvenir et rendre un vibrant hommage à nos paroissiens, soldats et résistants, qui lors des deux grands conflits mondiaux du siècle dernier se sont sacrifiés, payant de leur vie leur engagement pour que notre pays recouvre la liberté qu’il avait injustement perdue. C’est avec respect qu’il nous faut les honorer. A tous ceux qui ont survécu aux atrocités, qui eux aussi se sont levés pour cette liberté, qui ont combattu et souffert physiquement et moralement, nous ne pouvons également que dire notre admiration. Cet honneur rendu, cette admiration formulée, nous nous devons aussi de les manifester à l’ensemble de nos compatriotes, flamands et wallons confondus, qui combattant sous un même étendard et en tout lieu du pays, affrontèrent le même feu et défendirent les mêmes valeurs. Tous sont les artisans d’une paix dont nous pouvons présentement jouir depuis bientôt 65 ans. Nous ne devons jamais oublier les hauts faits d’arme et le sacrifice de tant des nôtres : le devoir de mémoire ne doit point faillir et le respect dû à nos anciens combattants et résistants doit rester vivant. C’est pourquoi il appartient à nous tous de donner à nos jeunes générations, qui doutent et s’interrogent, le sens de l’engagement, la passion de la liberté et de la démocratie mais surtout la passion de notre patrie, notre mère chérie, la Belgique. Puisse nos politiciens eux aussi être animés par cette même passion ; puisse t’il prendre conscience que le problème linguistique n’est qu’un problème superficiel qui ne doit pas conduire au séparatisme, puisse t’il être ou rester convaincu, comme nos combattants jadis, de la vérité dégagée par notre devise nationale et puisse t’il dès lors s’attacher à faire en sorte que la Belgique reste unie, que la Belgique vive. Vive la Belgique et vive le Roi. A méditer… Tissu d’amour aux trois couleurs Toi qui connus bien des malheurs Que défendaient nos soldats, nos rois, nos lois, Mais toujours présent de nombreuses fois, Grâce à nos Anciens Combattants, Ceux de Corée, d’Afrique, du Golfe, A nos militaires de terre, de mer, de l’air, Symbole de nos sportifs, expositions, congrès, ambassades, Sur toute la Terre il y a le drapeau, Notre drapeau rouge, jaune, noir, C’est encore l’espoir ; Claque au vent des gendarmes d’escorte, Pour policiers, gendarmes, armée, pompiers, Conscients du devoir de servir la Belgique, Mais combien sont-ils les Belges pour l’unité, Ne désirant qu’un drapeau, qu’une Belgique, qu’un Roi ? Toi, cher drapeau, Pour les braves, aux enterrements, Pour la vie, des braves gens, Debout les Belges pour notre emblème, National, royal, loyal, Ces trois couleurs dans notre cœur… L’union fait la force ! Le 21 juillet à Haccourt C’était en effet à Haccourt que se déroulaient cette année les
festivités du 21 juillet. Laissons la parole au Colonel E.R. Devos qui
s’exprimait devant les autorités communales et les associations
patriotiques : Comme chaque année nous sommes
réunis en ce 21 juillet pour célébrer notre fête nationale. Faut-il le
rappeler, c’est en ce jour de l’an 1831 que Léopold, prince de
Saxe-Cobourg-Gotha, prêtait serment de fidélité à la constitution et aux lois
belges et devenait ainsi notre premier souverain : Léopold Ier. Il faudra toutefois attendre 1890
pour qu’une loi fixe officiellement ce 21 juillet comme jour de fête, fête de
notre pays, fête de notre patrie, fête de notre Belgique. Notre Belgique est à présent bien
différente de celle qu’elle était en 1831 : en raison notamment de
problèmes communautaires et d’un clivage linguistique, elle allait, d’unitaire
et centralisée à son
origine, progressivement se muer en un état fédéral, reconnu par Par le recours au compromis,
spécialité bien belge, nos tensions communautaires sont souvent passées au
second plan, mais les élections fédérales de 2007 allaient déboucher sur une
crise politique sans précédent, faire naître le spectre du séparatisme et créer
un climat d’incertitude quant à l’avenir de notre pays. C’est pourquoi, en ce jour
particulier, jour de liesse et de communion, il nous faut fermement réaffirmer
notre attachement au Roi, reformuler notre confiance en l’unité de notre pays
et honorer ainsi tous ceux de nos combattants qui au siècle dernier le
défendirent vaillamment. Roi, pays et combattants, tels
sont bien les sujets qui aujourd’hui doivent faire l’objet de nos pensées. Notre roi Albert II
d’abord : il règne mais ne gouverne pas. Bien que sa fonction soit avant
tout symbolique, elle n’en est pas moins importante : certes, il ne peut
ni imposer ni interdire mais au travers de ses discours, de ses messages, de
ses rencontres, de ses suggestions ou autres mises en garde, il remplit
néanmoins un rôle d’influence non négligeable. La fonction médiatrice qu’il
exerce lorsque les négociations gouvernementales sont dans l’impasse, revêt
également toute son importance et c’est le plus souvent à notre souverain que
nos hommes politiques s’adressent lorsqu’il s’agit de chercher un avis, une
orientation propre à solutionner les problèmes qui se posent. Notre roi est aussi une personne
simple, proche des gens, toujours à leur écoute et sensible à leurs
difficultés. Pour toutes ces raisons, il se
doit de rester le garant de notre nation, le ciment de l’union de notre beau
pays. Notre beau pays ensuite :
n’est-il pas un pays encore considéré parmi les plus riches de la planète par
habitant ? Un pays où règnent
liberté et démocratie, un pays aux grandes qualités de tolérance et de
compréhension, un pays où se mélangent langues, religions, couleurs et coutumes
diverses. Aussi devons-nous continuer à
croire en son avenir, à croire que nos communautés, malgré leurs propres
spécificités, leurs propres aspirations, continueront à vivre en paix comme
elles le font depuis maintenant plus de 175 ans. S’il apparaît quasi inéluctable
que notre pays devra subir de nouvelles réformes, il nous faut cependant
espérer que ces dernières sauront préserver notre unité et notre équilibre
national, qu’elles sauront rétablir la confiance et le respect mutuel.
Seulement alors, et comme le suggère notre devise, nous pourrons affronter
ensemble de nouveaux défis comme le firent ceux qui, réunis sous un même
étendard et venus des quatre coins du pays, luttèrent pour notre liberté et
notre indépendance, à savoir nos combattants et résistants. Nos combattants et résistants
enfin : toutes celles et tous ceux qui, lors des deux conflits mondiaux,
ont couru le risque de perdre leur propre
vie, voire se sont sacrifiés pour notre patrie, ne peuvent être gommés
de notre mémoire mais au contraire se doivent aujourd’hui d’être honorés. Nous
ne pouvons pas accepter que nos problèmes communautaires, nos querelles
linguistiques décréditent leurs sacrifices. La crise que nous connaissons
aujourd’hui trouve en grande partie sa source dans la cohabitation de
communautés parlant une langue différente. Mais n’y a-t-il toutefois rien de
plus superficiel que de se disputer pour une question linguistique ? Aussi, en ce 21 juillet, comme il
est de circonstance, et voulant être belge avant tout, je dirai tout
simplement : Vive Vive le Roi, leve de Koning,
es lebe der König Je vous remercie de votre
présence et de votre attention et c’est avec optimisme que je vous donne
rendez-vous l’année prochaine pour célébrer une nouvelle fête nationale. Léon Damé, membre du comité de En effet, notre ami Léon Damé de
Visé, membre de notre comité, qui nous a prêté de nombreux véhicules pour nos
expositions (V1 et V2, Grosse Bertha, …) a transformé son jardin en vrai musée
de 1940-1945. Les journalistes du journal « Ce n’est pas parce que tout petit il a été évacué en France que Léon
Damé s’est aussi fortement imprégné de la guerre 40. Ce n’est pas non plus
parce qu’il vivait à l’hôtel de Liège (dans la cour du casino) et que tous les
gens de passage ne parlaient que de la guerre. « Tout a commencé en 1986 à
cause de mon petit-fils Marc. Il avait quatre ans et est rentré d’une fête
foraine avec des petits jouets militaires en PVC, explique Léon. Nous avons joué& ensemble. Mais nous
n’avions pas assez de sujets. Et puis, ceux de Marc, je ne les trouvais pas
beaux. Ils manquaient de détails, de précisions. Je suis allé dans mon atelier
et d’un bout de bois et de clous, j’ai ficelé des camions, des canons. Mais ils n’étaient pas assez
jolis à mes yeux. J’ai alors commencé à collectionner des livres, des revues,
des photos, des journaux … consacrés à la guerre. Je suis un grand fidèle des
brocantes », avoue M.
Damé qui a 70 ans. Bien sûr, Léon est allé en Normandie à plusieurs reprises pour assister
aux cérémonies marquant le souvenir du débarquement… Dans d’anciens hangars rafistolés à l’arrière de la maison s’étendent
les Il y a aussi le village d’Oradour. « 600 personnes y ont perdu la vie. Il est resté tel quel. Un nouveau
village d’Oradour a été construit à côté. Et tout ça n’a quasi rien
coûté : un peu de peinture, de la colle et des clous. Sinon tout le reste
est de la récupération : bois, papier, cartons, napperons, … » Quelques écoles, dont celle toute proche de Devant-le-Pont, sont déjà
venues visiter le « musée » de Léon Damé. « Parce que ce n’est pas encore vraiment un musée, dit Léon. Mais on peut le visiter tout de même,
gratuitement. Il suffit de me téléphoner au 0486/29 38 30 et de venir au 58 de Article de Michèle Comminette L’arbre de la science et de la vie. Notre ami Robert Latet aime faire des recherches sur les
conflits mondiaux, mais aussi sur les grades de tous les pays (même en
utilisant le japonais, et avec l’accent …) Voici le résultat de l’une de ses
recherches. Il y a quelques années déjà, dans un des « A bride abattue », j’avais fortement apprécié un article intitulé : « L’origine des grades en langue française » paru sous la signature du Colonel Jean-Pierre Guerin. Je dois bien vous avouer que je suis assez intéressé par les insignes des grades qu’ils soient militaires ou autres. De même, les marques distinctives de la hiérarchie dans les fonctions civiles ou dans les charges officielles m’intéressent tout autant. A cette fin, voilà déjà plusieurs années que je rassemble tout ce qui concerne cde hobby ; que ce soit des tableaux de grades ou de la documentation qui s’y rapporte. Je pense, dès lors, que c’est peut-être le bon moment de donner quelques informations dans ce domaine aux lecteurs de notre revue que cela pourrait intéresser. 1917 Lorsque les Etats-Unis sont entrés en guerre aux côtés des alliés en Europe, les officiers américains ont donné une curieuse explication de l’échelle de leurs grades, aux officiers européens. D’après eux, leur échelle des grades aurait été inspirée par « L’arbre de la science et de la vie ». - A cette époque, les sous-lieutenants portaient
la tenue des officiers ; bien entendu, mais ils n’avaient aucun insigne
pour désigner leur grade et ce parce qu’ils étaient au pied de l’arbre. - La barrette d’argent des lieutenants et les deux barrettes d’argent
des capitaines représentaient les
premiers degrés d’une échelle qui mène aux feuilles de l’arbre. - Les feuilles d’or des majors et celles d’argent des
lieutenants-colonels marquaient la distinction de ceux qui sont arrivés dans le
haut de l’arbre. - L’aigle d’argent aux ailes déployées qui s’envole du sommet de l’arbre
et qui s’élève vers le ciel où se trouvent les étoiles, représente les
colonels. - Les brillantes étoiles argentées qui se trouvent dans le ciel
représentent le plus haut niveau : les généraux. - Une étoile pour le brigadier-général, deux étoiles pour le
major-général, trois étoiles pour le lieutenant-général et, enfin, la pointe au
sommet de la hiérarchie : quatre étoiles pour le général qui est le
commandant de l’armée. Cette explication qui est d’apparence enfantine, vous en conviendrez,
traduit bien le côté pratique des Américains. Cette histoire était en réalité
un excellent moyen mnémotechnique. Et
les sous-officiers me direz-vous ? Eh bien, en ce qui concerne les N.C.O.
comme on dit aux U.S.A. (Non Commissioned Officer), ma documentation n’en parle
pas. Mais comme vous, j’ai remarqué que
la pointe de leurs chevrons était dirigée vers le haut … Il y a peut-être une
explication à cela … Ils pourraient indiquer le sens de la hiérarchie
(extrapolation de ma part) ; l’explication … je continue de chercher, de
me documenter. Encore un concitoyen à l’honneur Cette fois, c’est Victor Delcourt, bien connu à Hermalle,
qui fait la une de la presse sous le titre « Victor était au fort d’Eben
le 10 mai 1940 » En voici le texte du 10 mai 2009 paru dans « A 93 ans, Victor Delcourt est l’un des derniers
défenseurs du fort d’Eben Emael encore en vie. C’est le vendredi 10 mai 1940 à
4 h 15 que l’attaque a eu lieu. Le
fort imprenable n’a tenu que 15 minutes. Jamais il ne parlera de « soldat » ou de « chef ». Les hommes, il les appelle par leur nom et leur grade. Et pour cause, ces heures historiques, il les a transcrites, minute par minute, quelque temps après la libération. Ce manuscrit de 20 pages qui n’a pas été édité, Victor compte l’offrir à l’association qui gère aujourd’hui le fort. Comment vous êtes-vous retrouvé à Eben-Emael ? J’ai fait mon service militaire comme sous-officier de réserve en artillerie dans les forteresses et notamment à Eben-Emael. Sur la fin de mon service, en 1937, des gradés m’ont proposé de m’engager. Je suis reparti à la batterie école des forteresses au fort de Fléron comme candidat officier. Cette nouvelle fonction permettait de calculer la hausse et le gisement du canon pour tirer sur une cible. Le 13 mai 1940, je devais repartir à l’école militaire de Namur pour obtenir le grade de sous-lieutenant. Quels étaient les objectifs défensifs du fort ? En cas d’attaque, les canons devaient détruire les voies d’accès, le pont de Kanne, celui de Lanaye. Et la vie dans le fort ? On montait de garde pendant 24 heures puis on se reposait. Pour la garde, l’effectif partait avec armes, paquetage et brouette. Elle était chargée de bois et de charbon pour réchauffer le poste vde garde. Les repas étaient amenés par porteur dans des thermos rudimentaires. Et l’attaque ? A 0h30, un soldat m’a réveillé& pour m’annoncer le déclenchement d’une alerte réelle décrétée par le Lieutenant de garde du centre de renseignements avancés de Hasselt. J’ai sauté dans mon pantalon et ai réveillé les soldats dans toutes les chambrées. Certains n’y croyaient pas puisque la veille, le commandement avait rétabli les permissions. Le commandant est arrivé vers 1 h au fort. Il a ordonné un grand déménagement. Une partie des soldats des casemates qui devaient défendre le massif tout proche ont déménagé le bureau du commandant, rentré des lits supplémentaires pour l’infirmerie, de la nourriture fraîche … C’est malheureux d’avoir utilisé des hommes pour déménager quand on sait qu’ils auraient pu être à leur poste de combat et peut-être entendre les planeurs et tirer dessus. On aurait pu éviter la prise du fort ? Je n’irais pas jusque là, mais il y eu des erreurs. Vers 4 h, des soldats voient des avions descendre moteur arrêté. Le commandant ne donne pas l’ordre de tirer parce qu’il ne distingue pas leur nationalité. Pourtant, Léon Sluisman de Wonck affirme qu’il s’agit de planeurs et demande à son officier de déclencher le tir. On aurait dû l’écouter ! Il était déjà un fin connaisseur en aviation. Il avait déjà construit et piloté son propre avion. Victor a été fait prisonnier, est entré en résistance. Rentré en Belgique en 1941, il travaille à l’administratif des chemins de fer à l’agence en douane de Visé. Puis il a été affecté à la 5ème Brigade d’Infanterie comme lieutenant. Il sera capitaine, au commandement de la batterie d’artillerie de campagne à Aix-la-Chapelle et sera pensionné en 1967. Aujourd’hui, il fait toujours partie du conseil d’administration qui gère le fort. Une lettre d’un
combattant de la guerre 1914-1918 de la région Parigué, le 29-4-1915 Chère mère, Voilà seulement qu’on est un peu remis du voyage et capable d’écrire de
façon un peu logique. Voici donc, le voyage d’abord. Nous sommes partis de Sittard à 7 h 20, avons chargé à Borxel et à
Breda. Aux environs de Flessingue, nous n’allions pas assez vite de sauter
d’une portière à l’autre pour contempler les troupes hollandaises qui
manoeuvraient ou se reposaient. Une heure avant d’arriver, quelqu’un
crie : « la mer » et tout le monde de se lever, mais je
m’aperçois de suite qu’il ne s’agit que de l’Escaut. Peu après, un garde nous
ordonne de fermer soigneusement les portières et le train ralentit au point de
ne plus avancer : c’est qu’on passe sur un pont miné. Enfin on arrive à
Flessingue à 12 heures. A la descente du train, nous retrouvons Hicken de
Devant-le-Pont et un de ses amis de Seraing. A la sortie, Muno et Haway nous
attendent. Nous allons donc dîner à cinq dans un petit restaurant et
l’après-midi se passe en courses de consulat à consulat, dans les bureaux
desquels je retrouve mon copain Willy de Visé, directeur de gymnastique de
Cheratte. Celui-ci me dit de demander mon départ pour le soir et me raconte
qu’il a été 4 mois prisonnier à Munsterlager et 2 mois à Celles, qu’il est
revenu seul de jeune avec les Flamands, qu’il a signé à Visé, mais que le
lendemain il passait la frontière à Lanaye. Il était arrivé le jour même de
Rotterdam où il était resté dix jours à l’hôpital. Bref, à 8 heures du soir,
nous étions tous au pilotage, lieu de rendez-vous. Là, deux Bruxellois
agrandissent encore la bande. Vers dix heures, après de nouvelles formalités,
l’on part pour le navire « Oranje Nassau » où l’on passe la nuit. Je
dois vous dire qu’à ce moment, par suite des diverses formalités dont question
plus haut, je ne suis plus âgé que de 17 ans ½. Nous quittons le port vers 6
heures du matin et une demi-heure après nous sommes en mer. Vers 7 heures, nous
apercevons un hydroplane ( ?) que nous ne reconnaissons pas ; puis
nous traversons une infinité de bateaux de pêche. Vers 9 heures, un deuxième
aviateur nous surplombe ; c’est un appareil anglais dont l’observateur
nous salue par gestes. A 11 heures, on approche de la côte anglaise et nous pouvons observer
les navires de guerre qui croisent dans ces parages. A 1 h ½, nous apercevons
la côte et nous entrons dans Nous partons bientôt pour le navire qui doit nous porter en France et ce
paquebot, un anglais cette fois, très bon marcheur, qui ne craint pas les
sous-marins, lève l’ancre vers 1 heure de l’après-midi. Traversée d’ailleurs
très heureuse, temps à souhait, mer très calme. Nous arrivons donc le samedi
même au port français de Dieppe vers 6 heures moins 20. L’on débarque et en
route par quatre vers la caserne belge (c’est là que nous avons vu les premiers
pantalons rouges). Là-bas, à la caserne, on nous case provisoirement ;
nous formons une chambrée de 21 hommes. Vers le soir, on mange la première
« ratatouille » proprement dite dans des petits plats de faïence
comme « gamelles ». Coucher à 9 heures, lever à 6 heures et
immédiatement toilette générale. La toilette faite, je veux faire comme tout le
monde, c'est-à-dire chercher le café … Mais pour aller chercher le café, je
devais naturellement avoir un plat ; or je n’en avais plus de plat, on me
l’avait comme on dit en wallon « refait ». Mais plus naturellement
encore, je m’empresse de chiper celui d’un autre. « Œil pour œil et dent
pour dent ». Dans notre chambre se trouvaient justement 3 engagés
d’Ixelles qui me disent connaître Brahy, un volontaire de Glons. Honhon logeait
aussi dans notre chambre. Nous quittons Dieppe à 6 h ½ du soir dans de fichus compartiments de
troisième classe. Nous changeons à Rouen à 8 h ½. Nous arrivons à Serquigny à 2
heures du matin et sommes obligés de dormir dans des voitures de troisième
classe glacées et sans vapeur pour nous chauffer. Pour comble de malheur, il
gelait cette nuit-là et nous avons eu froid. Nous partons à 6 heures du matin et arrivons
enfin au Mans à 1 h ½. A 2 h ½, nous quittons la ville, mais à pied ce qui va
nous faire une promenade pédestre de Nous avons lu ici que des troupes nombreuses sont passées par Visé les
derniers temps. J’espère que cela n’aura pas trop troublé nos populations et
que d’autre part il règne là-bas une tranquillité relative. Quelles sont les
dernières nouvelles venant de ce côté ?
Avez-vous bien reçu toutes mes cartes ? Quel temps fait-il
là-bas ? Ici, l’on cuit car je dois vous dire que nous sommes presque dans
le midi de Je ne puis vous dire quand ma deuxième missive suivra, mais soyez
certaine que ce sera le plus tôt possible.
En attendant, Frans embrasse tendrement sa maman de loin et espère que
d’ici 2 ½ mois à 3 mois, il sera à nouveau près d’elle à Hallembaye Frans Pournay 9ème Centre d’Instruction belge 9ème Compagnie En Sarthe (France) C’est inutile d’ajouter Parigné l’Evêque Compliments de Nicolas. |