Maison du Souvenir
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La Police Militaire belge en
Allemagne Terreur des Uns… Providence des Autres[1] Devant le Poste, deux solides gaillards sont de garde en permanence. Leur armement et les manchettes blanches qu’ils portent indique qu’ils sont parés pour une mission de « trafic control » ABUSIVEMENT, on parle couramment en Belgique de la « zone belge » en désignant l'espace allemand imparti en territoire d'occupation aux troupes belges. Ce territoire, qui est énorme par rapport à notre territoire national et se présente sous la forme d'un trapèze dont le périmètre va par Aix-la-Chapelle, Cologne, longe le Rhin par Bonn et Bad-Godesberg pour rejoindre Montjoie en longeant la frontière de la zone française, s'appelle en réalité le « secteur divisionnaire belge » de la zone britannique. Ce secteur, en effet, bien qu'occupé militairement – et presque exclusivement – par les unités de la Ire Division d'Infanterie belge, par des blindés et des artilleurs belges, est administré par les Britanniques. Néanmoins, en secteur belge, les missions incombant normalement à la police militaire sont presqu'intégralement assurées par la police militaire belge. Et, on l'imagine, ces missions sont aussi nombreuses que variées... Les photographies qui illustrent ces pages viennent d'être prises à Aix-la-Chapelle, où siège un Q. G. de police militaire belge ayant sous sa juridiction une partie importante de notre secteur. Elles constituent une sone de fresque évoquant l'ensemble des tâches dévolues à nos « red capes » belges, dont les casquettes à fond rouges sont aussi redoutées que respectées, et dont les ceinturons et les baudriers blancs symbolisent, pour l’Allemand, la force au service du droit... Pour les militaires, si-nos « M. P. »
sont parfois, comme ils le disent, des « empêcheurs de danser en rond »,
ils sont aussi, fort souvent, des garçons providentiels. Ils savent tout et, à leur poste d’information,
chacun peut recevoir les renseignements les
plus précis sur n'importe quel sujet. Ce que d'aventure ils ignorent,
les M. P. ne tardent pas à l'apprendre et le mot d'ordre est le suivant : « Nul
ne peut sortir du poste d'information sans avoir obtenu le renseignement
demandé ». Un vrai M. P. n'est jamais en défaut : il doit montrer l'exemple
et, s'il doit pouvoir sévir, sa tâche essentielle consiste à aider par tous les
moyens les troupes belges. En
Allemagne occupée, le contrôle routier requiert une part importante du temps des
hommes de la Police Militaire. Outre que la signalisation des routes leur
incombe et qu'il s'agit de veiller à l'entretien des panneaux routiers (rarement
sabotés par les Allemands), ils doivent en outre surveiller le charroi,
escorter les convois, organiser la circulation et en assurer la sécurité. Ils
se déplacent en motocyclette ou en Jeep et sont éminemment mobiles et rapides. Les
patrouilles à pied, dans les villes et les bourgs allemands en ruines, sont
également leur lot. Les Allemands les redoutent… à bon droit. Les traîtres
belges également, qui, toujours cachés en Allemagne, commettent l'imprudence de
se faufiler dans le secteur belge. Le « mal du pays » leur ayant
inspiré cette erreur, ils ne tardent guère à se faire dépister et appréhender
par la Police Militaire, laquelle a déjà inscrit à son actif un nombre
impressionnant de captures intéressantes. La
police civile allemande, composée d'hommes de confiance, collabore loyalement
avec la police militaire belge à laquelle elle demande fréquemment main-forte
pour la répression des délits de droit commun, si nombreux dans l'Allemagne
désaxée d'aujourd'hui. Amis des honnêtes gens, terreur des
chauffards, des mauvais garçons et des Allemands à qui pèse l'occupation
militaire, les « M. P. » accomplissent en Allemagne une tâche
considérable et parfois redoutable.
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