Maison du Souvenir

75ème anniversaire de la bataille des Ardennes.

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Chers Amis, Albert et Francis,

       Comme nous avons le plaisir de nous rencontrer, sur la tombe de papa Merx, lors des commémorations du 11 novembre,  je prends la liberté de vous passer un petit rapport qui vient d'être envoyé à la fraternelle du 9ème de Ligne.

       En effet, malgré un certain âge, j'ai eu l'occasion de participer aux manœuvres militaires en Ardennes.

       Je vous présente ci-joint un petit texte (F/NL) reprenant mes expériences.



VAN BOUWELEN Marc
77/44802
Ex-Cpl Mil Infirmier
Bénévole SRAMA-KVVL,pépé.

Mémoires d’un bénévole
WHI Colonne Sud 2020

Traduit en français par Gérard Xhibitte

       En 1978 une loterie annuelle me rapportait un séjour de 8 mois à Soest (Forces Belges en Allemagne), tout compris, y inclus la disponibilité d’un camping-car (Ambulance Unimog). Après mon congé définitif, plus besoin de renvoyer mon équipement. Le caporal-milicien ambulancier VAN BOUWELEN M. venant d’être biffé de l’ordre de bataille, le ministre n’attachait apparemment pas beaucoup de prix à ma garde-robe kaki.

       Pourtant ma carrière d’infirmier urgentiste et d’instructeur en médecine de catastrophe me permettait de garder le contact avec les collègues du Service Médical (revalorisé plus tard en Composante Médicale) qui partageaient leur expérience lors de formations et d’entrainements communs. L’intérêt de l’histoire médicale et militaire me dirigeait vers le Musée de l’Armée, intégré entretemps dans le nouveau War Heritage Insitute, qui entretient la mémoire des trop nombreux conflits sur le territoire de la Belgique et les impacts qui en découlèrent et veut stimuler la commémoration de ces conflits passés. Le 75ème anniversaire de la Libération a vu la Colonne Nord traverser la Flandre de Bruxelles par Anvers à Bourg- Léopold.



       Mais septembre 1944 n’était pour la Belgique pas la fin de la guerre. En décembre l’Armée allemande perçait à travers les Ardennes. Après les commémorations autour de Bastogne, le WHI lançait la Colonne Sud : 20 véhicules historiques, construits entre 1944 et 1945, dont la plupart ont participé à la bataille, traversait les Ardennes en 5 jours, suivie par une série de véhicules de collectionneurs privés. Les militaires en service actif qui s’occupent du matériel historique roulant à Bastogne et à Brasschaat étaient supportés par une poignée de bénévoles. Tiens, ça me parait pouvoir être bien intéressant. La voie militaire usuelle (“via-via”) me permettait d’attraper à la dernière minute une place dans la colonne. Voilà en même temps presque toute l’information que j’avais, le reste restait à voir…

       Mon barda ayant survécu à un certain nombre de déménagements; qui sait, on pourrait avoir besoin d’un Premier-Colonel Chef dans la prochaine guerre. En plus, certaines ventes au rabais de la Défense m’avaient laissé pour quelques Euros un casque et un sac de couchage authentiques (toujours intéressant pour d’éventuels petits-fils). Mais en ce moment, tout à coup,  c’était sérieux : mon équipement serait-il suffisant pour une manœuvre de 5 jours, avec les températures ardennaises de saison? Et qu’en est-il pour les vêtements : je n’ai ni l’équipement 40-45, ni l’uniforme américain.

Ainsi donc, après quelques jours de recherches approfondies, le tri du matériel de camping, la bénédiction des « positions arrières » (sous les regards curieux des 6 petits-enfants, de 1 à 10 ans),  Pépé était prêt à partir en manœuvre. Go !



       Ce n’était pas sans souci ni incertitude que je me présentais à l’appel, aux Bastogne Barracks (qui valent d’ailleurs toujours la visite). Un accueil aimable et un minimum d’administration me dirigeait vers le cantonnement. Le logement était déguisé en hangar d’entretien vide et froid où les lits de camps devraient être rangés entre les ponts levants. Lits de camp ? En effet, bien commandés mais le chauffeur du camion logistique se trouvait encore 30 km plus loin, à La Roche ; une combinaison de char manquait ; souper à 21.30 h ; demain matin réveil à 04.00 h pour départ à 07.00 h ; plus tard une cinquantaine de véhicules attendait à côté de la pompe à essence, pour faire le plein au moyen de jerricans de 20 litres (le stock de guerre s’approchait de la date d’échéance).Tout ça me rappelait bien l’image de mon époque militaire.



       Ensemble, le personnel actif, les réservistes et les bénévoles occupaient la caserne et s’installaient dans les bureaux, les garages et les hangars. Les premiers contacts et commentaires, et du coup on se sentait chez soi. Engagement général pour la mission : partir ensemble, arriver ensemble et en cours de route la commémoration des prédécesseurs et des victimes de 44-45. Et bien Go !

       Le matin, la Défense faisait preuve de ses qualités organisationnelles en présentant un déjeuner solide et des casse-croutes suffisants. La machine se mettait en marche derrière le déploiement de la Police Militaire et du Movement Control Group ; ces anges gardiens planaient de jour et de nuit autour de la colonne. Météo : froid, possibilité de quelque pluie et neige. Ordre de marche : accompagner un chauffeur sympa de Bastogne à bord d’un M16 (half-track). Daniel attirait mon attention au manque de toit ou autre protection de luxe. De temps en temps, le moteur acceptait de nous donner une certaine sensation de chaleur. Autre arme secrète : le caleçon long de flanelle que m’avait fait hériter mon propre grand-père. En 1944 il faisait beaucoup plus froid…



       Les jours suivants la température baissait jusqu’à - 4 ° C. La consigne pour les vêtements était simple : « Mettez tout ce que vous avez et puis mettez quelque chose au-dessus ». Et n’oubliez pas les bouchons d’oreille. Et nous voilà lancés dans le paysage rustique des Ardennes. Chaque village, chaque ville, chaque hameau nous réservait un accueil enthousiaste, des écoles brandissant des fanions, des maisons pavoisaient, comme c’était sans doute le cas en 1944. La population avait bien accepté l’invitation du WHI ; l’intérêt et la sympathie lui donnait l’occasion de voir défiler une colonne unique. Une série imposante de véhicules historiques continuait à passer ; d’abord la collection de la Défense, en tête les trois chars Sherman, les blindées, les camions, les half-tracks, les staffs cars, puis les collectionneurs privés montrant leurs véhicules parfois spéciaux et uniques.



       Les équipages portaient une variété de vêtements plus ou moins historiques adaptés au climat. Entretemps je me trouvais dans le M7 Priest, une pièce d’artillerie chenillée imposante, occupée par les bénévoles flamands. Lors des pauses régulières, le static show donnait au public l’occasion de s’approcher des véhicules, voire de monter dessus ou entrer dedans. Des anciens militaires venaient raconter les souvenirs de « leur » service ; des connaisseurs ravivaient l’histoire, des adolescents devaient avouer que les chars, c’est quand-même cool. Mais il y avait surtout monsieur et madame tout-le-monde qui s’intéressaient simplement au matériel et à quelques notes d’histoire. Et les petits des maternelles voulaient une photo à côté d’une jeep ou d’un « vrai » soldat. (Pour la Défense : cette contribution au recrutement futur vous est offerte avec plaisir.)

       Mais le show et le spectacle ne faisaient pas oublier la commémoration. A chaque monument en cours de route un moment de recueillement, allant du Last Post à la trompette et quelques fleurs jusqu’à la cérémonie complète avec autorités officielles, détachement militaire et support aérien de l’aviation légère. La direction y représentait le WHI et donnait les informations adéquates, pas au moins sous forme d’interview de presse. Tant la presse générale francophone que les médias locales se sont montrées fort intéressés et ont rapporté de façon correcte et positive le périple et l’accueil de la colonne. Pourtant elles ont raté certaines choses ; comme monsieur le curé qui après la messe du dimanche, en habit blanc, saluait cordialement au milieu de ses paroissiens. Ou des jeunes citoyens (m/f) qui, surpris par le grondement des chars, enfilaient rapidement un vêtement et se précipitaient de leur baignoire à la porte d’entrée.



       Tout événement d’une certaine ampleur est précédé par une caravane de promotion. De leur camionnette, quelques charmantes dames distribuaient des fanions et des dépliants, des informations et des petits chocolats. Et pour nous il y avait un container de café qui réchauffait le corps, les mains et l’esprit.

       10 minutes d’appel et le départ ponctuel selon le schéma prévu. Le briefing du soir mettait tout le monde sur la bonne voie et tenait même compte de l’environnement : quand cela était possible, une protection était mise sous les véhicules en prévision des fuites (inévitables pour tous ces véhicules fabriqués à l’époque où l’environnement ne donnait pas encore cause aux manifestations politiques). Les dégâts de manœuvre se sont limités à une intervention des pompiers pour une fuite de carburant. Sur tout le circuit il n’y aura eu d’ailleurs que quatre pannes et un véhicule qui n’a pas atteint la ligne d’arrivée : une grosse plume pour les chauffeurs et les mécanos de Bastogne et de Brasschaat qui se sont occupés pendant des années à conditionner et à préparer les véhicules afin de les mettre en état tout à fait opérationnel.



       L’enthousiasme des équipages et du public ne faiblira jamais, jusqu’à la dernière journée dans les cantons de l’Est; qui n’ont pourtant pas été traités de façon tellement positive par la Belgique après la Guerre. L’accueil spontané y était aussi chaleureux que cordial et l’intérêt du public aussi grand, jusqu’à la dernière halte à Elsenborn. Une fois encore la formation de la colonne, une fois encore l’adieu du public, une fois encore, en cours de route, les photographes amateurs braquant leur panoplie d’appareils et d’objectifs, et nous voilà au terminus, dans la caserne. Les exercices de fitness aux jerricans au sommet des blindées étaient devenus la routine, l’entretien du matériel restait une priorité. Mais la mission était terminée, la mise au repos des véhicules se faisait de façon décontractée et le commandement nous offrait le drink « fin de manœuvres ».

       Regagner Bastogne, les adieux à l’équipe, se réhabituer aux petites pédales de son véhicule personnel et retourner chez soi. Dans le sac à dos, le souvenir impressionnant d’une mission historique, d’une commémoration digne et de la camaraderie retrouvée.  Au fond, les choses n’ont pas tellement changé. Il y a toujours autant de raisons de se plaindre (un soldat qui ne grogne pas n’est pas en forme), il y a encore l’humour militaire, si besoin en est il y a l’engagement de la mission et le déploiement des grands moyens. L’ABL est morte, vive la Défense !



       Le WHI et la Défense n’ont pas les moyens de réaliser un tel effort aussi fréquemment. Mais cet engagement matériel considérable a permis à la colonne d’atteindre son but : restaurer la mémoire de la population avec cette page de l’histoire belge et mondiale, dont les derniers témoins directs sont en train de nous quitter. Ces commémorations de la Libération de la seconde guerre mondiale (1944 - 45) suivaient celles de l’anniversaire de la première Grande Guerre (1914 - 18).

La Belgique a été tellement de fois le champ de bataille de l’Europe. Cette réalité et la nécessité de commémorer toutes les victimes qui y sont tombées restent plus importantes que jamais.

       Tenez-moi au courant de la prochaine sortie de l’Escadron Bravo, mon équipement est à nouveau fin prêt…



 

 

*          *          *

 

 


VAN BOUWELEN Marc
77/44802
Ex-Cpl Mil Infirmier
Bénévole SRAMA-KVVL,pépé.

­Memoires van een vrijwilliger
WHI Colonne Sud 2020

       In 1978 won ik bij een jaarlijkse loterij 8 maanden verblijf in Soest (Belgische Strijdkrachten Duitsland), met vol pension en af en toe een campingcar (Unimog Ambulance). Na mijn definitief verlof moest ik mijn uitrusting niet meer inleveren. Blijkbaar was mijn groene kledij met of zonder sop de kool niet meer waard. Korporaal-milicien ambulancier VAN BOUWELEN M. verdween van de slagorde.

       Als spoedverpleegkundige en instructeur rampengeneeskunde hield ik nadien contact met de collega’s van de Medische Dienst (intussen gepromoveerd tot Medische Component) die in een aantal opleidingen en trainingen hun deskundigheid deelden. Interesse in de medische en militaire geschiedenis bracht mij naar het Legermuseum, later opgenomen in het War Heritage Institute dat de herdenking aan Belgische slagvelden en veldslagen wil levend houden. Bij de 75ste verjaardag van de bevrijding reed een Kolonne Noord van Brussel over Antwerpen naar Leopoldsburg.



       Maar in september ’44 was de oorlog in België niet voorbij. In december brak het Duits leger weer door in de Ardennen. Na de herdenkingen rond Bastogne zette het WHI de “Colonne Sudop : 5 dagen door de Ardennen met twintig oude voertuigen (bouwjaar 1944-1945) waarvan de meeste effectief aan het offensief hebben deelgenomen, en een reeks voertuigen van particuliere verzamelaars. De actieve militairen die in Bastogne en Brasschaat het historisch rollend materiaal onderhouden, werden ondersteund door een handvol vrijwilligers. Tiens, dat zei mij wel iets. Langs de gebruikelijke militaire weg (dus “via via”) was er op de valreep nog een plaatsje om de kolonne te vervoegen. Dat was dan ook de belangrijkste informatie die ik had, de rest zou ik wel zien.

       Mijn kitbag heeft een aantal verhuizingen overleefd, wie weet heeft men de volgende oorlog nog een eerste-kolonel-chef nodig. En bij een uitverkoop van Defensie had ik uit pure nostalgie voor een paar Euro nog een helm en slaapzak op de kop getikt (met het oog op latere kleinzoons). Maar nu werd het plots ernst : was mijn uitrusting operationeel voor een maneuver van vijf dagen in de winterse Ardennen ? En wat met de kledij : ik heb geen uitrusting 40-45, laat staan een Amerikaans uniform. Een paar dagen rommelen en scharrelen, kampeergerief sorteren, en met enige argwaan van het thuisfront (zes kleinkinderen tussen 1 en 10 jaar) was bompa klaar voor maneuver. Go !



       Toch vragen en ongerustheid voor de verzameling in de Bastogne Barracks, overigens altijd een bezoek waard. Een vriendelijk onthaal met minimale administratie en inkwartieren. Dat kwartier bleek een lege en koude onderhoudshangar te zijn. De veldbedden moesten opgesteld worden tussen de hefbruggen. Veldbedden ? Inderdaad besteld, maar de chauffeur van de logistieke camion stond nog 30 km verder in La Roche ; een tankoverall ontbrak ; avondmaal om 21.30 h ; morgenvroeg opstaan om 04.00 h voor vertrek om 07.00 h ; later vijftig voertuigen naast de pomp tanken met jerrycans van 20 liter (de oorlogsreserve moet op)… Déjà vu van de BSD. Er zijn nog zekerheden in het leven, en in het leger.



       Een bende actieven, reservisten en vrijwilligers zocht een plaatsje en installeerde zich in bureaus, garages en hangars. De eerste contacten en commentaren gaven onmiddellijk een thuisgevoel. En een algemeen engagement voor de opdracht : met alles vertrekken, met alles aankomen en ondertussen herdenking van de voorgangers en slachtoffers van ’44-45. En Go !

       ‘s Morgens toonde Defensie zijn betere organisatorische kant met een stevig ontbijt en goede lunchpakketten. De machine kwam op gang met een ontplooiing van MP en de Movement Control Group die de hele trip als beschermengelen rond de kolonne zweefden. Meteo : koud, mogelijk wat regen en sneeuw. Marsorder : als begeleider in een M16 (half-track) met een sympathieke tweetalige chauffeur van Bastogne. Daniël wees bij nader inzien wel op het ontbreken van een dak of andere luxe. Af en toe maakte een vleugje warmte van de motor de kou wat draaglijker. Geheim wapen : een van mijn eigen grootvader geërfde lange flanellen onderbroek. In 1944 was het nog veel kouder…



       De volgende dagen zou de temperatuur nog zakken tot - 4°C. Het consigne was simpel : “Doe alles aan wat ge hebt en doe daar nog iets over”. En vergeet de oordopjes niet. Weg waren we. Langs een mooi Ardeens landschap, met in elk dorp, elk stadje, elk gehucht een ontvangst door wuivende toeschouwers, scholen die enthousiast met vlaggetjes zwaaiden, bevlagde woningen. Zo moet het in ’44 geweest zijn. De bevolking ging met interesse en sympathie in op de uitnodiging van het WHI en kreeg een enige gelegenheid om de unieke kolonne te bewonderen. Een indrukwekkende rij van historische voertuigen bleef voorbijrijden. Eerst de collectie van Defensie, de drie Shermantanks op kop, pantsers, camions, half-tracks, staff cars, aansluitend de particuliere verzamelaars met soms ook speciale en unieke voertuigen.



       De bemanning toonde een variatie aan aangepaste min of meer historische kledij. Ondertussen zat ik in de M7 Priest, een indrukwekkend rijdend artilleriestuk met een bezetting van Vlaamse vrijwilligers. Regelmatig was er een stop voorzien met static show waar het publiek bij, soms in of op de voertuigen kon komen. Oud-militairen die toch nog even kwamen vertellen over ‘hun’ tijd, amateurs van geschiedenis, stoere middelbare scholieren die toegaven dat zo’n tank toch cool was, maar ook meneer en mevrouw publiek die gewoon geïnteresseerd waren in het materiaal en wat uitleg over de geschiedenis. En kleuters die een foto wilden bij een jeep of een ‘echte’ soldaat. (Defensie : deze bijdrage aan de latere recrutering werd u met plezier aangeboden).

       Maar bij de show en de sensatie bleef de herinnering duidelijk. Aan alle monumenten onderweg een moment van herdenking, van een trompet met Last post en enkele bloemen tot een volledige ceremonie met officiële overheden, militair eredetachement en luchtsteun van het licht vliegwezen. De directie vertegenwoordigde het WHI en gaf ook toelichting, niet in het minst met een aantal interviews voor de pers. De algemene Franstalige pers, even goed als de lokale media, toonden grote belangstelling en gaven tijdens de trip een aantal goede en positieve verslagen van de ontvangst en de vordering van de kolonne. Maar toch hebben ze dingen gemist, zoals zondag meneer pastoor die na de mis met de parochianen, nog in zijn wit kleed, hartelijk de hele stoet stond toe te zwaaien. Of de jongere burgers (m/v) die opgeschrikt door het gedreun, met enkele snel opgepikte kledingsstukken van hun bad in de deur verschenen.



       Bij elk groot evenement hoort een promotiekaravaan die voorrijdt : enkele bestelwagens met charmante dames voorzagen het publiek van vlaggetjes en folders, van uitleg en chocolaadjes. En wij vonden er een container koffie die tussendoor snel de inwendige mens, de handen en de spirit opwarmde.

       10 minuten verzameling en opstarten, stipt vertrek volgens schema. De briefing elke avond hield iedereen letterlijk en figuurlijk op het goede spoor. En dacht zelfs aan het milieu : waar enigszins mogelijk werd bescherming gelegd onder de lekken (onvermijdelijk bij voertuigen van die leeftijd, uit een fabricatie waar het milieu nog geen betogingen uitlokte). Uiteindelijk bleef de maneuverschade beperkt tot één brandweerinterventie voor wegspuiten van een brandstoflek. Op de hele route waren er overigens vier pannes en slechts één voertuig heeft de eindstreep niet gehaald. Een pluim voor de chauffeurs en mecaniciens van Bastogne en Brasschaat die jaren bezig zijn geweest met het herstel en volledig operationeel maken van alle voertuigen.



       Het enthousiasme bij bemanning en publiek bleef tot de laatste dag in de Oostkantons, hoewel die na de oorlog door België niet zo positief behandeld zijn. De ontvangst bleef even spontaan en geweldig, de interesse bij de stops even groot, tot en met de laatste halte Elsenborn. Nog éénmaal vorming van de kolonne, nog éénmaal uitgewuifd door het publiek, nog éénmaal onderweg de spotters met een arsenaal aan fototoestellen en lenzen, en we reden de terminus in de kazerne binnen. De fitness met de jerrycans boven op de tanks was al routine, de zorg voor het materiaal bleef even ernstig. Maar de missie zat erop, de conditionering van de voertuigen gebeurde ontspannen, het commando bood een drink einde-oefening aan.

       Terug naar Bastogne, afscheid van de ploeg, wennen aan de kleine pedaaltjes in de eigen wagen en naar huis. Met in de rugzak een indrukwekkende ervaring : een unieke historische ontplooiing en een waardige herdenking, en teruggevonden kameraadschap. In de grond is er niet zoveel veranderd, er zijn nog genoeg redenen om te klagen (met een soldaat die niet klaagt, is iets mis), er blijft militaire humor, er blijft als het erop aankomt het engagement voor de opdracht en de grote middelen voor de inzet. ABL is dood, leve Defensie !



       WHI en Defensie kunnen een dergelijke inspanning niet vaak herhalen. Maar met de grote materiële ontplooiing bereikte de kolonne haar doel : de bevolking in contact brengen met een stuk van de Belgische en wereldgeschiedenis, waarvan stilaan geen directe getuigen meer overblijven. Met een reeks activiteiten sloot de herdenking van 75 jaar bevrijding (1944-‘45) aan op de honderdste verjaardag van de eerste, Grote Oorlog (1914-‘18). België was inderdaad vaak het slagveld van Europa. Dat besef en de herdenking van zovele slachtoffers die daarbij gevallen zijn, blijven belangrijk.

       Laat weten als Eskadron Bravo weer vertrekt, mijn uitrusting staat klaar



 

 

Foto’s : Defensie/La Défense, J.F. Mergaux, Lavenir.net  -  met dank !

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