Maison du Souvenir

Le Lieutenant aviateur Marc Gendebien.

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Le Lieutenant aviateur Marc Gendebien
Prêt pour le service…….. toujours



Lieutenant aviateur Marc Gendebien (de Thuin), pilote de chasse de la R.A.F., tombé glorieusement pour la Patrie à Amerfoort (Hollande) le 19 novembre 1944.

       La photo ci-dessus nous montre le lieutenant aviateur Marc Gendebien, prêt pour le départ, prêt pour le service.

       C'est l'image de toute sa vie.

       Préparé par sa famille et toute son éducation à servir, nous retrouverons Marc Gendebien, chaque fois qu'il s'agita d'une noble cause, d'un pur idéal. Il sera là, encourageant pendant là mobilisation de 1939, ardent pendant la campagne des 18 jours, audacieux et résistant aux injonctions de l'occupant tandis qu'il est commissaire d'arrondissement a. i. à Philippeville et à Namur. Sans crainte, sans souci même des risques qu'il encourt, il donne aux administrations communales son exemple et des indications écrites et précises. Mais bientôt il ne lui suffit plus de résister ni de susciter la résistance, il veut un service plus actif, un dévouement plus total à sa Patrie et c'est, son départ vers l'Angleterre, le 4 août 1940.

       Après des difficultés en Espagne, il arrive à Londres et son grand désir se réalise enfin, il pourra « servir dans la R.A.F. ». Il brûle d'impatience et pourtant il faut attendre. Vint alors, le 6 juin 44 le débarquement allié ; le lieutenant aviateur y participe ; il est là-haut avec la 349e escadrille de chasse, il est exposé, mais qu'importe, puisqu'il sert en attaquant les convois allemands et en troublant leurs points de résistance.



Squadron 349

       Bientôt ce sera la rapide avance alliée et pour la chasse à l'ennemi, la déroute sur les routes de France et de Belgique.

       Septembre 1944, quelques jours de congé lui permettent de retrouver sa famille et son frère Charles, engagé lui dans les blindés.

       Ni lui, ni les siens ne se cachent pas les risques graves de son beau service d'aviateur, mais simplement et comme seuls les vrais héros savent le faire, il reste fort, généreux et souriant. Toute sa famille d'ailleurs communie à son état d'âme.

       Le 19 novembre, après une mission de bombardement en Hollande, son « Spitfire » tombe, blessé, et lui-même est porté disparu. Pendant cinq mois on espère anxieusement. Hélas ! en avril 1945, la Croix-Rouge allemande avertit laconiquement la R.A.F. que le lieutenant aviateur Marc Gendebien avait été abattu.

       Mort en service commandé ! C'est la noble fin que méritait ce jeune héros !

       Si le service de sa Patrie le hantait, il portait, aussi au cœur un autre souci : le service de son Dieu, le service des âmes de tous ses frères d'armes. Qui dira le bien qu'il a réalisé autour de lui, par son exemple de vie chrétienne sincère et pure ! par son action délicate et franche !

       Il a grandement servi les âmes et vous serez peut-être tentés de croire qu'il l'a fait grâce à un lot de belles qualités dont la nature l'avait généreusement doté ! Certes, toutes ses qualités l'ont aidé et lui ont acquis cette sympathie générale que ses amis traduisaient en le désignant familièrement du terme « smile » qui en dit long sur son caractère et sur son rayonnement ; mais le vrai son de son influence profonde, il faut la chercher ailleurs... Oh ! pas bien loin ! il suffit de le regarder vivre et de voir la droiture de sa vie. Le secret de cette vie ardente, généreuse, droite, pure et dévouée réside dans son union, dans son amitié avec le Christ. Vous n'en douterez plus, quand vous saurez que le lieutenant M. Gendebien servait lui-même la messe de son aumônier et y communiait avant et après chaque vol et qu'à la nouvelle de sa mort, son aumônier l'a dépeint en cette phrase : « Il était prêt à mourir, comme il était toujours prêt à communier chaque fois qu'il rentrait à Londres. »

       Le service de sa Patrie, le service de son prochain, le service des âmes, tout cela n’était pour lui qu'un aspect, qu'une conséquence de sa volonté du service de son Dieu. C'est cela qui le rendit fort, généreux et heureux et qui lui faisait dire à son épouse lors de son dernier adieu : « ... et si je ne reviens pas, tu sais que la femme d'un aviateur ne pleure pas ..., d'ailleurs c'est ensemble que nous avons accepté le sacrifice. »

       Après de semblables phrases, nous, les jeunes, nous nous taisons, nous admirons et nous écoutons l'appel de sa vie, l'appel à une vie riche, l’appel au service de la Famille, de la Patrie, de l’Idéal de Dieu, nous sommes disposés à méditer son exemple pour l'imiter et nous nous surprenons aux lèvres cette phrase, par laquelle son tout jeune fils exprimait, le même désir avec des mots d'enfant : « Dis, Maman, comment Papa faisait-il pour être toujours si gentil avec tout le monde ? »

       Nous connaissons la réponse que nous donne le lieutenant aviateur Marc Gendebien, elle peut se résumer ainsi :

       « Prendre du plaisir autant qu'il en faut et du devoir tant qu'on peut. »

V. Hennin.



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