Maison du Souvenir
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Lieutenant Frances Slanger (1913-1944) fut l’unique infirmière américaine tuée
en action pendant la Seconde Guerre Mondiale sur le front européen. Lt Frances Slanger Elle débarqua sur les plages de Normandie trois après le 6 juin. Avec son hôpital de campagne, le « 45ème th field hospital », elle suivit les G.I tout le long de la campagne qui délivra la France. En octobre 1944, on la retrouve au camp d’Elsenborn en Belgique. Un violent bombardement allemand la tue le 21 octobre. Elle vient d’écrire une lettre quelques heures avant de mourir et c’est cette lettre qui la rendit célèbre aux Etats-Unis après sa publication dans la revue « Star and stripes » Il est deux heures, je suis allongée
depuis une heure écoutant la respiration des trois autres nurses sous la tente,
pensant à toutes les choses dont nous avons discuté pendant la journée. Le feu
brûle doucement, quelques morceaux de charbon rougeoient sur le dessus. Nourri
doucement avec un peu de bois et puis du charbon, une belle flambée a
démarré. Je ne peux m'empêcher de penser combien est similaire la vie d'un être
humain. Si on ne lui permet pas de descendre trop bas, et s'il reste une
étincelle de vie, il peut être ranimé. Ainsi va aussi la vie. C'est progressif.
C'est ainsi que fonctionnent tous ces Field hôpital et autres postes de secours
dans l'ETO. Nous avons lu plein d'articles dans différents magazines faisant
l'éloge des GI pour le travail des nurses dans les zones de combat. Faisant l'éloge... Pourquoi ? Nous avons de la boue jusqu'aux
chevilles, nous devons coucher dedans. Nous sommes consignées dans une zone
limitée, un pré ou un champ, mais qui n'est pas consigné ? Nous avons un poêle et du charbon. Nous
avons même une corde à linge dans la tente. Le vent souffle, la tente bouge, la
pluie tombe, on entend des coups de feu, et moi je suis en train d'écrire avec
une lampe torche. Tout cela ajoute à l'impression d'irréel. Bien sûr que nous
vivons à la dure, mais en comparaison de ce que les hommes prennent sur la
gueule, nous ne pouvons pas nous plaindre même si nous pensons que nous avons
aussi droit aux félicitations. Mais vous, les hommes derrière les fusils,
tankistes, aviateurs, marins, c'est vers vous que nous mettons « casques
bas ». Vers chaque GI portant l'uniforme américain nous avons le plus
grand respect. Oui, nous vous félicitons, mais après
avoir pris soin de quelques-uns de vos corps, les confortant quand ils sont
amenés, ensanglantés, souillés de terre, boueux et sales, et tous si fatigués. Les
frères, les pères ou les fils de quelqu'un, nous les voyons reprendre vie
graduellement, leurs lèvres s'ouvrir sur un grand sourire quand ils vous disent
d'abord quelques mots. « Salut petite, une américaine » ou plus
doucement « qu'est- ce que tu dirais d'un baiser ? » Ces soldats restent avec nous un peu de
temps, de dix jours à deux semaines. Nous retenons une grande leçon de ces
boys. Le blessé ne pleure pas. Ses copains viennent le voir. La patience et la
détermination qu'ils montrent, le courage et la force morale qu'ils montrent
sont impressionnants à voir. C'est pour ça que nous sommes fiers d'eux, une
fierté de voir vos yeux s'ouvrir et dire avec un grand sourire : « salut
petite » Article de journal La lettre publiée fit connaître le caractère dévoué et idéaliste de
Frances Slanger à tous les combattants. Les
remerciements et la reconnaissance des G.I furent alors aussi nombreux que
variés. Un pilote baptisa son avion de son nom et plus tard, un navire-hôpital la
fit connaître partout dans le monde. En 2004 Bob Welsh écrivit sa biographie et
l’intitula « la Nightingale américaine ». Dr P. Loodts
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