Maison du Souvenir

Lieutenant Frances Slanger, l’unique infirmière américaine tuée sur le front européen.

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Lieutenant Frances Slanger (1913-1944).

point  [article]
Lt Frances Slanger

Article de journal

Un pilote baptisa son avion de son nom.

Un navire-hôpital la fit connaître partout dans le monde.

Frances Slanger a été rapatriée aux U.S .A.

En 2004 Bob Welsh écrivit sa biographie et l’intitula « la Nigtingale américaine ». 

Lieutenant Frances Slanger (1913-1944) fut l’unique infirmière américaine tuée en action pendant la Seconde Guerre Mondiale sur le front européen.



Lt Frances Slanger

       Elle débarqua sur les plages de Normandie trois après le 6 juin. Avec son hôpital de campagne, le « 45ème th field hospital », elle suivit les G.I tout le long de la campagne qui délivra la France. En octobre 1944, on la retrouve au camp d’Elsenborn en Belgique. Un violent bombardement allemand la tue le 21 octobre. Elle vient d’écrire une lettre quelques heures avant de mourir et c’est cette lettre qui la rendit célèbre aux Etats-Unis après sa publication dans la revue « Star and stripes »

       Il est deux heures, je suis allongée depuis une heure écoutant la respiration des trois autres nurses sous la tente, pensant à toutes les choses dont nous avons discuté pendant la journée. Le feu brûle doucement, quelques morceaux de charbon rougeoient sur le dessus. Nourri doucement avec  un peu de bois et puis du charbon, une belle flambée a démarré. Je ne peux m'empêcher de penser combien est similaire la vie d'un être humain. Si on ne lui permet pas de descendre trop bas, et s'il reste une étincelle de vie, il peut être ranimé. Ainsi va aussi la vie. C'est progressif. C'est ainsi que fonctionnent tous ces Field hôpital et autres postes de secours dans l'ETO. Nous avons lu plein d'articles dans différents magazines faisant l'éloge des GI pour le travail des nurses dans les zones de combat.

       Faisant l'éloge... Pourquoi ?

       Nous avons de la boue jusqu'aux chevilles, nous devons coucher dedans. Nous sommes consignées dans une zone limitée, un pré ou un champ, mais qui n'est pas consigné ?

       Nous avons un poêle et du charbon. Nous avons même une corde à linge dans la tente. Le vent souffle, la tente bouge, la pluie tombe, on entend des coups de feu, et moi je suis en train d'écrire avec une lampe torche. Tout cela ajoute à l'impression d'irréel. Bien sûr que nous vivons à la dure, mais en comparaison de ce que les hommes prennent sur la gueule, nous ne pouvons pas nous plaindre même si nous pensons que nous avons aussi droit aux félicitations. Mais vous, les hommes derrière les fusils, tankistes, aviateurs, marins, c'est vers vous que nous mettons « casques bas ». Vers chaque GI portant l'uniforme américain nous avons le plus grand respect.

       Oui, nous vous félicitons, mais après avoir pris soin de quelques-uns de vos corps, les confortant quand ils sont amenés, ensanglantés, souillés de terre, boueux et sales, et tous si fatigués. Les frères, les pères ou les fils de quelqu'un, nous les voyons reprendre vie graduellement, leurs lèvres s'ouvrir sur un grand sourire quand ils vous disent d'abord quelques mots. « Salut petite, une américaine » ou plus doucement « qu'est- ce que tu dirais d'un baiser ? »

       Ces soldats restent avec nous un peu de temps, de dix jours à deux semaines. Nous retenons une grande leçon de ces boys. Le blessé ne pleure pas. Ses copains viennent le voir. La patience et la détermination qu'ils montrent, le courage et la force morale qu'ils montrent sont impressionnants à voir. C'est pour ça que nous sommes fiers d'eux, une fierté de voir vos yeux s'ouvrir et dire avec un grand sourire : « salut petite »



Article de journal

       La lettre publiée fit connaître le caractère dévoué et idéaliste de Frances Slanger à tous les combattants. Les remerciements et la reconnaissance des G.I furent alors aussi nombreux que variés. Un pilote baptisa son avion de son nom et plus tard, un navire-hôpital la fit connaître partout dans le monde.

       En 2004 Bob Welsh écrivit sa biographie et l’intitula « la Nightingale américaine ». 

Dr P. Loodts

 

      

 

 



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