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Lettre de Léon Degrelle à Victor Matthijs.

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Lettre de Léon Degrelle à Victor Matthijs

       Depuis le front russe, Léon Degrelle adresse une lettre[1] le 15 juin 1942, à Victor Matthijs. Il est convaincu que les carottes sont cuites pour l’Allemagne et qu’il faut préparer l’après-défaite.



Léon Degrelle et Victor Matthijs

« Au front le 15 juin 1942

Mon cher Matthijs,

J’ai lu avec grande attention l’ordre que vous avez donné en mon nom, le 5 mai, aux cadres territoriaux du mouvement ; je l’approuve entièrement. Les commentaires dont vous l’accompagnez ne me paraissent pas moins judicieux Les observations que vous me faites sont corroborées par celles que je fais ici. La guerre entre dans une phase nouvelle. Nos amis ne se font plus d’illusions. Je fais de mon mieux pour soutenir nos camarades, durement éprouvés comme vous le savez. Il faudra malheureusement trouver autre chose pour l’hiver, et après cela autre chose encore.

Ce que vous me dites des prétendus « patriotes » est inquiétant, nous devons évidemment prendre officiellement position contre eux, mais il faut éviter qu’une fois le fatal dénouement acquis l’on puisse se livrer à des distinctions dangereuses à notre égard. La tactique du camouflage est, je pense, la plus susceptible de rendement. Il faut multiplier les équivoques et les abus, de manière à ce que dans l’inévitable désordre qui attend le pays eux et nous soient confondus.

Nous avons réussi à garder nos forces intactes alors que les autres ont dû se cacher et ont vu de nombreux trous se creuser dans leurs rangs. En participant activement à leurs côtés au règlement des comptes, beaucoup seront dans le trouble et la confusion. A nous d’en profiter au mieux de notre sécurité. Si nous nous tirons d’affaire les trois premiers mois nous avons gagné la partie, et une propagande habile nous permettra de retrouver notre influence et de reprendre notre marche vers le pouvoir. Il y faudra beaucoup de tact et de doigté, le mot d’ordre sera difficile à faire circuler sans danger d’indiscrétion, il s’agit de polariser progressivement la colère populaire contre les séparatistes flamands : on nous oubliera

Le moment n’est pas encore venu, je pense, d’agir, la tournure des évènements exige la plus grande vigilance, une attention sans cesse en éveil, et il faut que nos plans soient prêts.

Nous devrons prendre la balle au bond. Je suis heureux que vous ayez déjà commencé le dossier. Il serait bon d’antidater. Vous me comprenez j’en suis sûr.

J’espère rentrer au pays d’ici quelque temps, nous pourrons alors prendre à notre aise nos dispositions. La prudence la plus grande s’impose, aussi, il est inutile, sauf urgence extrême, de me répondre, malgré les garanties qu’offre le messager.

A vous, cher Ami, très chaleureusement,

REX vaincra                                                                                     Signé L. Degrelle »

 





[1] Collection de l’A.S.B.L. « DU COTE DES CHAMPS » de Baulers : Fery Joël président



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