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Le paquebot Léopoldville, « Titanic belge », classé pour éviter son pillage.

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Le paquebot Léopoldville, « Titanic belge », classé pour éviter son pillage[1]


Le Léopoldville était un paquebot de 170 mètres de long. Avant la guerre, il reliait Anvers à la colonie. Après le début des hostilités, il servit de transport de troupes

       24 décembre 44. A Cherbourg, on célèbre comme il se doit le premier réveillon après quatre longues années passées sous la botte nazie. Bien sûr, Hitler n'a pas encore éructé son dernier mot. Mais les échos de la bataille des Ardennes, qui bat alors son plein, paraissent si lointains. Pourtant, si les Alliés n'y prennent garde, les nazis pourraient reprendre l'avantage. Aussi, les renforts sont plus que jamais nécessaires.

       Heureusement, ils déferlent en continu grâce à une flotte qui fait la navette de part et d'autre de la Manche.

       Une noria à laquelle participe aussi le Léopoldville, paquebot de la Compagnie Maritime Belge, qui a été lancé en 1928. Pour son voyage inaugural, il avait emmené 360 passagers et 237 hommes d'équipage à Matadi.

       Ses douze premières berges, il les passera à voguer entre Anvers et la colonie. La guerre le surprend à Liverpool, où il est réquisitionné pour transporter des troupes. Il avalera désormais quelque 2.000 hommes en armes à chaque voyage.

       Après le débarquement du 6 juin 44, il est rudement mis à contribution : vingt-trois fois il ira voir et revoir la Normandie, permettant à quelque 50.000 hommes de prendre pied sur le Vieux Continent.

       Pour la vingt-quatrième, en ce 24 décembre 1944, le navire de 170 mètres de long a englouti 2.235 G.I. de la 66e division US.

       Mais tout se complique face à Cherbourg pour l'équipage belgo-congolais. Ordre lui est donné de jeter l'ancre. Du pain bénit pour le sous-marin allemand U-486 qui rôde dans le secteur. Une torpille lui suffit pour percer la coque de l'ancien fleuron de la marine belge.

       Panique, S.O.S... Mais Cherbourg est à la fête et les secours tardent à s'organiser. L'agonie du Léo durera 2 h 30. Pas moins de 765 G.I. et membres d'équipage périront dans le naufrage. Aujourd'hui, le navire repose par 64  mètres de fond dans le silence de la mer.

Plongeurs en eaux troubles

       Au début de cette année cependant, les associations de vétérans américains sont montées au créneau, à la suite de rumeurs affirmant que des plongeurs venaient piller l'épave. Les autorités, françaises avaient alors été alertées.

       Finalement, hier, un arrêté préfectoral a été pris, qui fait suite à un arrêté de classement du paquebot en tant que bien culturel maritime. Du coup, la plongée y est strictement réglementée, non seulement à cause du caractère historique de l'épave, mais aussi à cause du danger qu'elle représente pour ceux qui la visitent. Plus question d'approcher sans autorisation. Et quand bien même on l'obtiendrait, il demeurerait interdit de prélever le moindre objet sur le Léo.

Y. B. (avec AFP)



[1] Article du  journal  « Le Monde » (octobre 2009 ?) écrit par Y.B. (avec AFP)



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