Maison du Souvenir

Commémorations du 16 mai 2013 à Baulers.

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Commémorations du 16 mai 2013 à Baulers.

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Rue de l’église en attendant l’heure

Rue de l’église en attendant l’heure

Rue de l’église en attendant l’heure

Rue de l’église en attendant l’heure

Monument rue de l’église

Monument rue de l’église

Représentation du 43 R.I. de l’époque

Les porte-drapeaux belges et français

Les porte-drapeaux belges et français et le 43 R.I.

Les porte-drapeaux belges et français et le 43 R.I.

Discours de Monsieur le Bourgmestre Pierre Huart

Monsieur le Bourgmestre Pierre Huart donne la parole à Monsieur Roger Thevenin

Discours de Monsieur Roger Thevenin

Dépôt de fleurs

Pendant les sonneries et hymnes nationaux

Représentation des écoles

Dépôt de fleurs par les diverses autorités

Dépôt de fleurs par les diverses autorités

Dépôt de fleurs par les diverses autorités

Dépôt de fleurs par les diverses autorités

Pendant les sonneries et hymnes nationaux

Pendant les sonneries et hymnes nationaux

Remise du flambeau pour le parrainage des tombes, des soldats français et victimes bealersoises, entre les classes de 6e et 5e années primaires

Remise du flambeau pour le parrainage des tombes, des soldats français et victimes bealersoises, entre les classes de 6e et 5e années primaires

Le cortège se rend sur le cimetière

Le cortège se rend sur le cimetière

Le cortège se rend sur le cimetière

Le cortège se rend sur le cimetière

Le cortège se rend sur le cimetière

Le cortège se rend sur le cimetière

Le cortège se rend sur le cimetière

Le cortège se rend sur le cimetière

Sur le cimetière

Sur le cimetière

Sur le cimetière

Entrée dans l’église pour la messe

Vue du chœur

L’orgue de barbarie

Monsieur Joël Fery explique à Monsieur Roger Thevenin le pourquoi de la présence de l’orgue de barbarie

La marche du 43 R.I. a été mise sur rouleau et se joue sur l’orgue de barbarie

Pendant l’office religieux

La salle d’exposition où fut servi le verre de l’amitié suivi du diner

Monsieur Roger Thevenin nous racontant quelques anecdotes

Ici devant Denise l’épouse de Monsieur Roger Thevenin

Petit mot de Joël Fery, Président de l’A.S.B.L. « Du Coté des Champs »

Madame Denise Thevenin est mise à l’honneur car…

Aujourd’hui elle fête ses 99 ans

Bon anniversaire Madame Denise

Joël nous fait une démonstration à l’orgue de barbarie

Pour mieux connaître nos disparus

Pour mieux connaître nos disparus

Pour mieux connaître nos disparus

Pour mieux connaître nos disparus

Pour mieux connaître nos disparus

Commémorations du 16 mai 2013 à Baulers

Discours prononcé par Monsieur le Bourgmestre Pierre Huart

Mesdames, Messieurs,

Au nom de la Ville de Nivelles, je tiens d’abord à saluer et à remercier de leur présence :

Monsieur le Consul Général de France

Monsieur le Vice-Consul de France

Messieurs les Elus du CPAS, les Echevins et les Conseillers communaux

Monsieur le Commissaire Divisionnaire

Monsieur le Commandant militaire de la Province du Brabant wallon

Mesdames et Messieurs les Représentants des Associations patriotiques françaises et belges

Messieurs les représentants du Souvenir français et de l’Armée française

Monsieur et Madame Thévenin et leurs enfants

Madame la Directrice de l’Ecole André Hecq

Mesdames et Messieurs les Enseignants

Messieurs les ouvriers de la Ville de Nivelles

Souvenons-nous de mai 1940…

       Le 10 mai 1940, le champ d’aviation de Nivelles est bombardé. Les hangars sont détruits. Trois victimes sont à déplorer et l’une d’elles est décédée.

       Le lendemain, l’aviation allemande bombarde la gare de Baulers, les annexes sont détruites ainsi que deux habitations, tuant Victorine Janssens et son garçon de cinq ans.

       Le 13 mai, le 1er P.A.D. (Parc d’Artillerie Divisionnaire) français prend position au château Bouillon, chez le Bourgmestre Amaury de Ramaix. Il y installe son Q.G.

       Le 14 mai, la compagnie d’ouvriers du 1er P.A.D., pourtant bien camouflée sous les arbres du parc du château, est en butte à des mitraillages d’avions.

       Vers 11 heures, le cantonnement est violemment bombardé par des escadrilles d’avions allemands volant assez haut, et cela à trois reprises différentes. Elles larguent généreusement des bombes incendiaires, puis des bombes explosives. L'occupation des caves et abris est immédiatement ordonnée, mais une partie du personnel ne peut s'abriter avec assez de célérité; de lourdes pertes s'ensuivent : le chauffeur RICHE est tué, 12 hommes sont blessés et évacués par le médecin du P.A.D. Quatre à cinq blessés sont dans un état grave dont le brigadier-chef BAUDUIN et l'ouvrier RAVAUX, grièvement blessés, ils succomberont à leurs blessures peu de temps après.

       De nombreux dégâts matériels sont à déplorer, cependant, de graves accidents ont été évités grâce à la présence d'esprit et au courage de chauffeurs qui, animés par les officiers et les cadres, parviennent à éloigner des incendies les camions chargés de munitions.

       Au début de l'alerte, le P.C. fonctionnait au château. Les occupants avaient émigré vers des caves voisines. Leur déplacement fut fort opportun car, peu après, le P.C. se trouvait en effet complètement écrasé, mais sans accident de personnes.

       Une soixantaine de bombes tombent au village à différents endroits.

       Au moment de l’attaque, une bombe incendiaire a explosé à l’endroit où nous sommes, détériorant le monument de 14-18. On peut encore y voir les impacts de shrapnel.

       Le 15 mai, une partie de la population baulersoise avait évacué vers la France. Cependant, face à la désorganisation du service des trains (absence d’aiguilleurs et de chef de gare), les autres habitants sont contraints de partir à vélo ou en chariot. Certains se réfugieront à la malterie proche de la gare.

       Le 15 au soir, à la nuit tombée, ordre est donné au P.A.D. de quitter Baulers et de se porter au bois de Baudemont, 5 km plus à l'ouest, en évitant la traversée de Nivelles où des incendies sévissent depuis plusieurs heures. Le repli est consécutif à celui qu'effectue la division. Le mouvement s'achève le lendemain matin.

       Le 16 mai, dans l’après-midi, le P.C. du 43e Régiment d’Infanterie s’installe dans la ferme du Chapitre, située à quelques dizaines de mètres de l’endroit où nous nous tenons.

       Le 43e RI (Régiment d’Infanterie) prend position dans le village de Baulers depuis la chaussée de Bruxelles au bout de la rue de Dinant jusqu’au carrefour de Thines. Il doit tenir un front de plusieurs kilomètres. Cependant, les unités encadrantes n’ayant pas eu le temps de se ressouder au 43e RI et les points d’appui des bataillons étant séparés par de larges intervalles, le Colonel du 43e RI avait donné l’ordre à la CRME (Compagnie Régimentaire Engins Mitrailleurs) de défendre et de couvrir le flanc droit du Régiment.

       Dans l’après-midi, l’artillerie allemande va attaquer les positions françaises et entamer un large mouvement d’encerclement. La ferme Hanneliquet est prise sous le feu des chars et des automitrailleuses allemandes. Lucien CAUDMONT parti en reconnaissance avec sa section, sera tué lors de l’attaque d’un char à la grenade et sa section d’essimée. Puis les Allemands donnent l’assaut de la ferme, le canon de 25 est mis hors d’usage et malgré les nombreux blessés, les soldats français tiennent bon et font face. Du côté de Hanneliquet, l’attaque allemande est stoppée.

       Entre Alzémont et Thines, la CRME (Compagnie Régimentaire Engins Mitrailleurs) est en position. Lucien VANDAELE, un membre de la section et camarade de Roger THEVENIN part en éclaireur, il n’en reviendra pas. En fait, l’infanterie allemande est proche et prépare l’attaque.

       Lorsque l’ordre de repli est lancé, la CMRE quitte sa position, seule la section de Roger THEVENIN reste en place avec le dernier canon de 25 encore en état, en fait, elle n’a pas reçu l’information.

       A la ferme Hanneliquet, les soldats français quittent discrètement Baulers, emmenant les blessés, laissant les morts. Lucien CAUDMONT, Lucien VANDAELE et Roger RICHE sont enterrés sur place.

       A Alzémont, les Allemands attaquent et la section de Roger est prise à revers. Les balles ricochent sur l’acier du canon. Un groupe de prisonniers français est envoyé par les Allemands pour parlementer et demander à Roger de se rendre car sa section est la dernière à combattre, sinon elle périra. La section n’a pas d’autre choix que de se rendre. Les blessés sont soignés et évacués. Roger est emmené comme prisonnier.

       Le 17 mai, les Allemands envahissent le village et Nivelles. Les réfugiés de la malterie et les Sœurs seront les premiers à rentrer. Madame Ceulemans est retrouvée morte dans sa cave. Elle sera enterrée, enveloppée dans un simple drap, car il n’y a pas de menuisier pour lui confectionner un cercueil. Il n’y aura pas de cérémonie funéraire, le prêtre étant lui aussi absent. Beaucoup de maisons ont été pillées, le linge, le savon, le sucre et la farine ont été volés.

       Certains réfugiés rentreront bien plus tard, bloqués sur les routes de l’exode. A leur retour, certains retrouveront leur maison occupée par les Allemands.

       Lors des combats, Roger THEVENIN a été blessé à la main par un éclat d’obus. Il n’a jamais voulu se faire opérer pour l’enlever, et cela en souvenir de ses camarades blessés ou morts au combat.

       L’an dernier, les classes de 5e et 6e années l’attendaient avec beaucoup d’impatience car durant l’exposition organisée par l’ASBL « DU COTE DES CHAMPS », il avait été beaucoup question de lui et de cet éclat d’obus. Et la première chose que les enfants lui avaient demandé, c’était : « Roger, on peut toucher ta main, celle avec l’éclat d’obus ? »

       Maintenant, je vais laisser la parole à notre ami Roger, qui nous fait l’honneur, ainsi que son épouse,  d’être présent parmi nous pour la troisième année consécutive. Sachez que Roger est le dernier soldat du 43e RI ayant combattu en 1940 encore en vie.

       Avant de terminer ce discours, je tiens à saluer toutes les victimes de guerre tant militaires que civiles, dont la plupart des noms sont repris sur les Monuments aux Morts, et plus particulièrement ceux parrainés par les classes de 5e et de 6e années primaires de l’Ecole André HECQ :

Gaston AVERMAETE

Georges CLAES

Etienne VAN WEZEMAEL

Fernand BOURGUIGNON

Pierre PETITNIOT

Lucien CAUDMONT

Lucien VAN DAELE

Roger RICHE

       L’an dernier, grâce aux subsides de la Région wallonne et dans le cadre de l’appel à projets « Nos mémoires vives », l’ASBL « DU COTE DES CHAMPS » a pu entreprendre la restauration du Monument 14-18, ainsi que la plupart des sépultures des victimes des deux guerres des cimetières de Baulers.

       Cette année, dans la même optique, la Ville de Nivelles a répondu à un appel à projets pour le Centenaire de la 1ère guerre mondiale. Elle aura à cœur de continuer le travail commencé par l’ASBL et de l’étendre au niveau de tous les cimetières de l’entité.

       Nous avons un devoir de Mémoire envers les jeunes générations afin que toutes ces atrocités qu’ont vécues nos Anciens ne tombent dans l’oubli. Il est important de raviver la mémoire collective et aussi de la faire vivre le plus longtemps possible, de la remettre à l’honneur et de la sauvegarder. Les actions que nous allons mener  pour préserver cette Mémoire seront un des garants de la pérennité de celle-ci auprès des générations futures, et contribueront à une certaine réhabilitation aussi de l’image parfois négative qui avait été faite du combattant de 1940 à cette époque.

Vive la France,

Vive la Belgique.

       Je donne maintenant la parole à Roger.

 

Discours prononcé par Monsieur Roger Thevenin

       Cela ne doit pas arriver souvent de prendre la parole pour la première fois à quelques mois des 99 ans devant un micro !

       C’est pourquoi je vous demande toute votre indulgence, mais quand il s’agit d’un devoir sacré, il n’y a pas de limite !

       Je salue Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France en Belgique qui nous fait l’honneur d’être parmi nous cette année. Je remercie de leur présence, tous les membres officiels de Belgique et de France, les organisateurs de cette journée commémorative, l’A.S.B.L. du Côté des Champs Joël Fery, Ergo Jean-Paul et tous mes nouveaux amis et toute l’assistance.

       Aujourd’hui, il ne me reste plus qu’une chose à faire, vous faire entendre de ma propre voix le récit de mon engagement ici à Baulers le 15 mai 1940, face à l’ennemi !

       Eh bien oui mes chers amis 73 ans plus tard on peut toujours voir et toucher à ma main gauche, le petit éclat de la taille d’un petit pois, qui ne risquait pas de m’emporter la main !

       Par contre si je l’avais reçu au cerveau, il m’aurait certainement privé de mémoire et je ne serais pas ici avec vous pour la troisième fois ?

       J’ai relu dans le livre de mes mémoires la lettre que j’ai envoyée à Monsieur Cardon le 5 avril 1995 relatant les moments tragiques ou j’ai été fait prisonnier avec mon groupe face à l’ennemi !

       Mais ils sont encore ancrés si profondément dans ma tête que j’aurais pu m’en passer pour vous parler aujourd’hui.

       Par contre, j’ai conclu que le reste de mon groupe malgré la fatigue des cinq nuits passées sans dormir a quand même fait tout son devoir en donnant le reste de leurs forces dans les préparations en vue de l’attaque qui se préparait.

       Une fois notre emplacement terminé, toujours grâce au louchet de la ferme du Dragon, nous étions relativement bien camouflés : mais les buissons se trouvant devant nous nous masquaient une partie de notre angle de tir.

       Et je revois encore aujourd’hui notre ami Maurice Vandael, il a toujours ses vingt ans ! Comme sa fonction était d’approvisionner les munitions stockées dans la remorque de la chenillette, il restait disponible à toutes les tâches !

       Je vais aller voir ce qu’il y a derrière dit-il !

       Nous étions bien loin de penser que l’ennemi était déjà près de nous et c’est certainement cette ignorance qui lui a couté la vie.

       L’idée de lui conseiller la prudence à ce moment a du me paraître inutile.

       Or, ma compagnie s’était déjà repliée pour éviter l’encerclement. J’ai appris par la suite que le motocycliste chargé de nous prévenir avait été blessé et contraint de faire demi-tour.

       On les attendait devant, et c’est derrière que crépitèrent les fusils mitrailleurs allemands : les balles ricochant dans le bouclier du canon risquaient de nous toucher à chaque instant : vraiment pris au piège, impossible de relever la tête !

       Je ne pense pas que leur intention était de nous tuer, fort de leur supériorité une ou deux grenades tout de suite aurait suffit, c’est ce qu’ils firent comprendre à un de leurs prisonniers qu’ils nous envoyèrent pour nous rendre.

       Tué ou blessé, j’y avais pensé, mais prisonnier, jamais !

       L’aide conducteur Léon Gheskiere qui s’était réfugié avec Julien Barois sous la remorque de la chenillette, était gravement blessé au talon, et je fus étonné avec quelle rapidité, une civière fut mise à notre disposition pour le conduire au poste de secours allemand ?

      Nous n’étions pas au bout de nos surprises, car quelques minutes plus tard, Barrois, Joss et moi, nous nous retrouvions devant un peloton d’exécution qui n’attendait qu’un ordre !

       Oui, nous nous sommes retrouvés tous les trois devant ce mur que nous voyons ici il y a 73 ans jour pour jour ! Ce mur que j’ai eu un moment envie de sauter !

       Si cela me paraît impossible maintenant, à l’époque, j’en étais capable ! On change avec le temps !

       Mais, des moments comme celui-ci, d’une telle intensité d’émotions restent à jamais gravé dans la mémoire. C’est une plaie profonde qui fait mal chaque fois que je reviens ici !

       Je conclurais que si nous étions capables de nous mesurer face aux engins motorisés de l’ennemi, nous ne l’étions pas dans d’autres circonstances et je me console en pensant que l’adversaire n’a pas voulu prendre de risque ! Il nous a vaincus sans gloire, avec ses fusils mitrailleurs !

       Vous connaissez maintenant dans les moindres détails, le comportement du caporal chef Marcel Ligot dont j’ai pris la relève après sa blessure.

       C’est lui que je vous demande d’applaudir avec notre tué Maurice Vandaele et les blessés Smaggue et Gheskière. Ce sont les véritables héros car ils ont payé de leur sang.

        Quant à moi je m’étonne d’être toujours là !

       C’est sans doute parce que je dois encore me trouver avec vous pour les honorer dans le plus grand recueillement !

       Quel est ce mystère qui a voulu que je sois l’ultime survivant du 43ème R.I. ?

       Une chose est sure, je veux rester encore le plus longtemps possible le Porte Croix de Guerre de tous ceux qui ont connus l’enfer de la Belgique à Dunkerque.

       Nous ne les oublierons jamais.

Rouleau : Marche du 43ème  RI

       Cette année, j'avais envie de faire plaisir à Roger. J'ai d'abord pensé à la chanson « Dors mon p'tit Quinquin » et j'ai écrit de façon culottée à Line Renaud. Elle m'a répondu qu'en mars elle débutait une tournée théâtrale et qu'elle ne pouvait pas venir.

       Un peu déçu, je me suis tourné vers M. Dupont joueur d'orgue de Barbarie. Je lui ai demandé de chercher l'air de la marche du 43e  RI.

       Après quelques temps, il m'a répondu que ça n'existait pas sur le marché. De là, nous est venue l'idée de faire graver cet air sur rouleau. Ça a pris quelques mois, nous avions choisi une version épurée de 3 minutes (coût près de 160 €).

       J'ai alors demandé à M. Dupont s'il avait dans ses réserves « Dors mon p'tit Quinquin », lorsqu'il m'a répondu qu'il l'avait et qu'il pouvait même le chanter, j'ai de suite été preneur. Mais il fallait que tout ça reste secret jusqu'au dernier moment. Ce qui fut fait.


Petit mot de Roger sur un des cartons perforés : Marche du 43e RI

Joël Fery

 

 

 

 



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