Maison du Souvenir

La chapelle du Flachis honore les maquisards d’Orchimont.

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La chapelle du Flachis honore les maquisards d’Orchimont et garde vivante l’histoire tragique d’un jeune couple de résistants, Jean Daelemans et Rose Davin.



La chapelle du Flachis


Interieur de la chapelle du Flachis

1 - L’histoire tragique de Jan Daelemans et de Rose Davin séparés pour la vie après 10 jours de mariage

       Touristes en vacances dans la région de Vresse-sur-Semois, vos promenades vous mèneront sans doute un jour à la magnifique chapelle du Flachis perdue au milieu des prairies et des bois derrière la ferme de Conrad. La chapelle fut construite en souvenir du drame qui s’est passé à cet endroit le 2 septembre 1944, sur le chemin « utile », celle de la mort d’un jeune résistant flamand, Jan Daelmans, à peine arrivé, dix jours auparavant, dans le maquis de Vresse. Les Allemands se tenaient là en embuscade et Jan Daelmans et son compagnon Paul Bollingh n’eurent pas le temps de tirer un seul coup de feu avant d’être abattus. Ces deux jeunes hommes qui cheminaient en avant-garde, sauvèrent sans doute une cinquantaine de résistants qui les suivaient en arrière à une courte distance. Jan Daelmans, étudiant à la KUL depuis 1939, était membre de l’association catholique étudiante. Il militait pour la culture flamande mais au sein d’un Etat Belge. En 1941, avec deux autres étudiants, il fit paraître le journal « De VlaamscjheVlagge ». Jan Daelmans s’était marié 11 jours auparavant et sa jeune épouse, Rose Davin appelée familièrement « Roosje » l’avait accompagné au maquis et devait se rendre utile comme infirmière. Tragique voyage de noce !
Après la guerre, Roosje  Davin lança l’initiative de la construction de la chapelle des flachis pour y faire reposer son défunt mari et pour y honorer la mémoire des résistants tombés dans le maquis de Vresse. En 1972, Roosje décède et ses cendres seront placées dans le caveau de Jan, l’amour de sa jeunesse. Sur la pierre qui les recouvrent, les noms de Jan et de Roosje n’y figurent pas mais bien une phrase de Saint-Exupéry :

« L’amour une fois qu’il a germé fait pousser des racines qui n’en finissent pas de croître ».



La phrase de Saint-Exupéry

       La chapelle ressemble à un refuge de montagne et possède une grande table en bois qui invite au partage. Les vitraux sont magnifiques et témoignent de l’espérance chrétienne avec un magnifique christ ressuscité entouré de deux anges. Une cloche, « Godelieve », peut faire retentir votre présence dans le voisinage en même temps qu’elle propage le message d’espoir gravée sur son flanc : « Quia fortis est ut mors delectio » (ce qui signifie « parce la vie est plus forte que la mort »).



Les vitraux


Les vitraux

2 – La chapelle du Flachis honore les 20 maquisards du maquis d’Orchimont qui perdirent la vie pour préserver notre liberté.

        Cette Chapelle est devenue le mémorial dédié à tous les Maquisards tués dans le secteur d'Orchimont. Les noms des vingts résistants tués sur une plaque fixée sur un mur intérieur.



Les noms des vingts résistants tués

       Paul Bollingh, tué au combat en compagnie de Jan Daelemans. Le 2 septembre, un détachement de résistants du camp des Blaireaux attaque deux voitures allemandes sur la route reliant Houdremont à Membre. L’une delle parvient cependant à rejoindre son camp à Vresse où les allemands décident de monter sur le plateau de Conrad pour incendier les fermes qui soutenaient les résistants. C’est à cette occasion qu’ils tinrent une embuscade au lieu-dit  « Les flachis ».

       Jules Bourguignon. Je n’ai hélas pas de renseignements supplémentaires sur ce résistant.

       Marcel Bourguignon, bourgmestre de Gros-Fays, mort en captivité. Il est né à Cornimont le 5 février 1897 de Télesphore et Mathilde Delvaux. Le couple reviendra à Gros-Fays l’année suivante où il aura encore deux fils, Fernand en 1898 et Camille en 1905. A la guerre de 1914, Marcel se fit déjà remarquer par son patriotisme puisqu’il fut reconnu prisonnier politique et de ce fait décoré comme tel. Il devint bourgmestre de son village en 1933. Dès l’invasion de mai 1940 et après la capitulation, de solides patriotes n’eurent qu’un désir, celui de continuer la lutte. Cela ne s’improvise pas et l’histoire de Marcel Bourguignon commence avec la cabane des Canards située entre le moulin de Gros-Fays et celui de Mitauge (Oisy). C’est là que des réfractaires et des soldats alliés évadés se sont retrouvés dés 1943. Cet embryon de résistance intégrera le groupe D dès son existence. L’instigateur en était surtout Jean Gustin du moulin de Gros-Fays, bien situé, mais Marcel Bourguignon allait s’occuper de la maintenance de ce groupe, ravitaillement, habillement, nourriture, armement, etc. Il allait se spécialiser dans le trucage des documents communaux de son village. Pour obtenir des bons supplémentaires de ravitaillement, il tint notamment deux Etats Civils, un réel pour après la guerre et un faux pour les Allemands. Dans celui-ci les gens mourraient peu et la population du village s’agrandit assez spectaculairement. Cet arrangement permettait de nourrir les maquisards. Il aurait même inventé une deuxième commune (Harricourt) qu’il aurait munie de papiers réglementaires et dont il était également bourgmestre. Il fit donc un tas de faux papiers pour beaucoup de gens et notamment des juifs. Notons que son père était secrétaire communal et qu’ensuite ce fut son frère Camille. Ce dernier fut aussi déporté en Allemagne. C’est vraisemblablement sur dénonciation que ses activités furent surprises par les Allemands. Bien que prévenu, il pensait pouvoir s’en tirer tant il était bien organisé. Il fut arrêté par la Gestapo en plein conseil communal le 25 mai 1944. Il fut emmené avec Jean Gustin qui avait aussi été arrêté mais qui s’en tira bien. Ils furent conduits à Cornimont puis au camp situé à Six-Planes où il savait qu’il n’y avait plus personne, puis à Petit-Fays puis Vresse. Chaque fois, les interrogatoires étaient plus que musclés. Battu à coups de crosse et de gourdins, il finit par avouer faire partie de la résistance sans pour cela désigner la moindre personne de l’organisation. Puis ce fut Charleville, Namur et l’Allemagne. Il passa par les camps d’extermination de Buchenwald et Dora d’où il ressortit très affaibli. Lui que l’on appelait le Gros Marcel était devenu méconnaissable. Il décéda le 3 mars 1945 à Norhausen. Son souvenir mortuaire porte les mentions suivantes : Prisonnier politique des deux guerres. Recruteur et organisateur de la Résistance. Adjoint au Commandant du Groupe D, secteur V, Zone 5 de l’AS. Décoré de la médaille de prisonnier politique 14-18. Décoration agricole de 1ère classe. (Texte de Barbazon Yvon)

       Jan Daelmans, tué au combat

       James de Liedekerke, tué au combat. Le 3 septembre, James est chargé avec quelques camarades de sa sous-section de l'AS (zone V, secteur 5, groupe D) de bloquer la route de Mouzaive à hauteur du pont d'Alle-sur-Semois. La route donne accès à une plaine de parachutage. Les hommes de l'AS coupent des arbres lorsqu'ils sont surpris par deux blindés allemands transportant une trentaine d'hommes qui donnent l'assaut. Ils prennent la fuite dans les bois environnants pendant que James de Liedekerke tire à plusieurs reprises en direction des assaillants afin de faciliter le décrochage de ses camarades. Il monte ensuite la pente escarpée en direction des bois pour y recharger son arme, mais est atteint d'une balle dans la cuisse. Il s'effondre, à la merci des Allemands qui l'achèvent d'une balle de pistolet dans la tête.



James de Liedekerke


James DE LIEDEKERKE DE PAILHE

       Yves Delogne, mort en captivité.



Yves Delogne

       Maurice Bion, tué au combat d’Houdremont[1]

       Paul Bion, fait prisonnier au combat d’Houdremont puis décédé en Allemagne.

       Julien Dinant, je n’ai hélas pas de renseignements supplémentaires.

       Joseph d’Orchymont, tué au combat d’Houdremont.

       J.M. Eloy, mort à Buchenwald. Le 25 juillet 1944.

       Auguste Gerard. Je n’ai hélas pas trouvé d’autres renseignements sur ce résistant.

       Michel Haegelsteen. Surnommé "Micky", Michel HAEGELSTEEN était un jeune scout de 19 ans, membre du Groupe D, tué le 23 mai 1944 lors d'une action avec la Section 5, Groupe D, de l'Armée Secrète à Six Planes ("Pont du ruisseau de Rebais"), près de Vresse-sur-Semois, NA, BE, dans les Ardennes belges, non loin de la frontière française. Victor Eloy, frère de Jean-Marie Eloy mort au combat, faisait partie du groupe D et raconta son aventure dans le maquis dans un livre « Patrouille fantôme », Editions Pascal, Bruxelles, 1945 (Ce livre fut ensuite réédité en 1985 aux Editions J.M Collet sous le titre « Maquisards d’Ardenne »). Victor Eloy y parle abondamment de son ami Micky.



Michel Haegelsteen

       Jeanne Hollants. Je n’ai hélas pas trouvé de renseignements sur cette courageuse femme



Jeanne Hollants

       Emile Jaminet.  Je n’ai pas trouvé de renseignements sur ce jeune homme.

       Albert Leroy, tué au combat d’Houdremont.

       Georges Mongin a dû être élu aux environs de 1938 comme bourgmestre. Il était maquisard dans l'O.A.S. (Organisation Armée Secrète).



Georges Mongin

       Cela consistait à porter des messages, ravitailler les résistants, cacher les réfractaires, abriter les parachutistes Anglais et leur faire rejoindre leurs réseaux, il aidait aussi à se procurer de faux papiers.

       Les Allemands ont pris des otages (100 hommes) en représailles contre les maquisards, pour que Mr Mongin se livre.

       Il a été arrêté le 26 mai 1944 à Alle. Il a été emprisonné environs un mois à Namur puis dans cinq camps différents en Allemagne, le dernier était Elrich où il est mort le 18 novembre 1944. Georges Mongin, bourgmestre d’Alle-sur-Semois, mort en captivité.

       Jean Massiat, tué au combat d’Houdremont.

       Norbert Sandront tué au combat.

Citation : « Au cours de longs mois de vie dans le maquis, fit montre d'une endurance et d'une bonne humeur que les épreuves et la maladie ne parvinrent pas à altérer. Le 25 mai 1944, alors que des troupes motorisées allemandes attaquaient un camp du groupe, sa fougue ardente le poussa à courir à son secours. Pris dans une embuscade, il se défendit bravement, tua un colonel et tomba transpercé de balles ». La vérité est plus grande encore : Loin de s'être précipité, comme il est dit dans la citation, au secours d'un camp attaqué, il se présenta comme volontaire pour porter un pli au commandant de ce camp afin de lui révéler qu'il allait être pris entre deux feux. C'est en accomplissant cette mission de sacrifice quasi certain, que Norbert SANDRONT fut soudainement encerclé et mortellement blessé. Rapidement conduit, sur un brancard, en présence d'un Oberst et questionné, il eut la force de se saisir d'un revolver qu'on lui avait laissé par mégarde et d'abattre son interlocuteur. Vingt balles l'achevèrent aussitôt. Il avait dix-neuf ans. (Source : Commission de l'Historique de la Résistance (Ministère de la Défense nationale, « Livre d'or de la résistance belge », Les Éditions LECLERCQ, Bruxelles, sans date)

       Richard Schallenberg, tué au combat. Je n’ai pas trouvé de renseignements sur ce résistant

3 – Une cérémonie entretient la mémoire des maquisards chaque année

       Une cérémonie en leur mémoire à tous a lieu en plein air, devant la Chapelle, tous les ans, le dernier dimanche d'août. Lors de la dernière cérémonie le 25 août 2019 furent mis en honneur deux résistants survivants de cette douloureuse époque. Il s’agit de Camille Noiret et de Marcel Lebas. Camille Noiret est né le 25 janvier 1925. Il est recruté dans l’Armée Secrète le 1er novembre 1943. Il restera « agent dormant » jusqu’au débarquement de Normandie. Après le 6 juin 44, il rejoint le camp des Houpettes commandé par le « lieutenant Gabriel », de son vrai nom Petit-Jean Arthur. L’effectif du camp était de 52 résistants armés. Il y restera jusqu’au 14 octobre 1944 et participera à diverses missions. La seconde personne mise à l’honneur était Marcel Lebas. N. en 1926, il entre à la résistance dès le début de l’année 1943 et s’engage dans le maquis « Les Termites » à Orchimont sous le nom de guerre de « Sarqua ». Il subit le baptême du feu le 2 septembre 1944 non loin du camp.



Photographie de Wanlin Etienne 

       Leur camp du Maquis, authentique, appelé le « Camp des Blaireaux », situé au milieu des bois entre Vresse et Conrad, peut être visité librement, lors d'une de vos randonnées dans cette belle région.

       Touristes, amoureux de la Semois, ayez une pensée pour les jeunes maquisards qui firent leurs refuges dans les bois la surmontant !

Dr Loodts Patrick

 

 

 

 



[1] L'affaire d'Houdrémont a eu lieu les 23 et 24 août 1944. En août 1944, les mouvements de résistance procédaient à des opérations de guérillas contre les flancs des armées allemandes en retraite, car les faits que nous allons relater se passent au moment de la retraite. La troisième section du groupe D de l'A.S. composée notamment de Diez Eugène – Dorchymont Joseph – Dion Paul – Leroy Albert – Mossiat Jean et Dorchymont Georges avaient pris position dans un bois ! (le bois Bellin) situé à proximité d'Houdrémont. Dans la matinée du 23, une conduite intérieure allemande, suivie d'un convoi transportant des aviateurs, passe sur la grand-route. Un jeune homme, nommé Maquet Henri, de Bruxelles se trouve sur le marche-pied de la première voiture ; en vue de se protéger, les officiers aviateurs allemands l'avaient contraint de les accompagner pour la traversée des grands bois de la région. Des hommes de l'A.S. ouvrent le feu. La première voitura allemande ne s'arrête pas et continue sa route vers Bièvre. Le restant du convoi (un camion et une voiture) est immobilisé et les occupants sont tués ou grièvement blessés. Le jeune Maquet, profitant du désarroi, se réfugie dans le bois. S'attendant à une riposte de la part des allemands, la section de l'A.S. prend position à l'orée du bois, à droite et à gauche de la route. Dans le courant de l'après-midi, le Kommando Alsthalter et les compagnies du Kriegsmarine, ainsi que la SIPO de Dinant, renforcée d'éléments de la Feldgendarmerie, arrivent sur les lieux. Les Allemands parviennent à encercler les positions des résistants. Eugene Diez est blessé, Dorchymont Joseph est tué au combat. Dion Paul, Leroy Albert, Maquet Henri qui s'était joint au groupe et Mossiat Jean sont successivement capturés. Le restant du groupe de l'A.S. a réussi à sortir indemne de l'engagement et réussit à se replier. Eugene Diez, restera tapi dans les fougères pendant 36 heures et se traîna ensuite pendant douze heures avant de trouver du secours. Mossiat Jean, immédiatement interrogé accepte d'indiquer l'emplacement du camp de maquisards. Il entraîne le groupe à travers bois, le conduit très loin. En arrivant aux bords d'une mare, il s'arrête, espérant avoir donné assez de temps à ses camarades pour se réfugier. Les Allemands s'aperçoivent qu'ils ont été des dupes et Graff donne l'ordre d'abattre Mossiat. Dans la soirée, le camp est découvert, mais il est vide. Il sera gardé pendant toute la nuit par un Groupe de Kriegsmarine. En traversant Houdrémont, le Kommando arrête deux jeunes gens : c'est Collin Roland et Michel Marc. Le frère de Dion Paul (Maurice) est abattu par les Allemands alors qu'il tentait d'échapper à l'arrestation. Il est achevé sur place d'une balle de revolver. Après avoir été cruellement battus, tous les prisonniers sont dirigés sur Bièvre. Joints à un autre lot qui se trouvait sur place, ils sont transférés à la Sipo de Dinant. Leroy, interrogé promet d'indiquer un camp français de maquisards se trouvant dans la région de Nafraiture. Le lendemain, 24 août, le kommando Asthalter, la Sipo de Dinant, des membres du S.D. de Charleville, la Feldgendarmerie de Dinant reviennent à Houdrémont pour exercer des représailles et pour attaquer le camp français. Les opérations de la journée débutent par la destruction du camp de maquisards repérés la veille. Et puis, à titre de représailles, les allemands prennent comme otages tous les hommes du village de 18 à 40 ans. Ils prennent même des gens de passage. Toutes ces personnes sont parquées dans une prairie un peu en dehors du village et se trouvent sous bonne garde. Graf les fait coucher sur le sol et leur tient un discours plein de menaces Pendant ce temps, le kommando Asthalter et la S.D. de Dinant forcent le restant de la population à évacuer. Les maisons sont mises à sac et lorsque le village est vide, les allemands font sauter cinq fermes et habitations et incendient l'église. Ils font même sauter à Bièvre la maison du maquisard Dorchymont, abattu la veille. Ensuite, procédant à un tri parmi les otages, ils en libèrent sept et embarquent une vingtaine d'autres dans des camions de la Kriegsmarine vers Bièvre, et de là à Dinant, pour être transférés à la prison de Namur. Sept personnes déportées en Allemagne n'en sont pas rentrées. Tôt dans le courant de l'après-midi, un groupe composé de membres du S.D. de Dinant et du kommando Asthalter partent vers la frontière française ; le maquisard Leroy les accompagne. Dans la région de Nafraiture, les voitures s'arrêtent et Leroy est obligé de conduire les Allemands à l'emplacement du camp français. Les avant-gardes signalent la présence de l’ennemi au camp ; la bataille commence. Quoique supérieurs en nombre, les Allemands se retirent sous la violence du feu concentré sur eux. Leroy est abattu sous prétexte qu'il a conduit les Allemands dans un guet-apens. Sans être parvenus à anéantir les effectifs du camp, l'ennemi se replie sur Houdrémont, emportant ses morts et blessés. (D’après le beau travail réalisé sur le maquis de la Semois



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