Maison du Souvenir

Le message du C.A.P.O.R.A.L. du mois de Juillet 2010

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Le Message du C.A.P.O.R.A.L.

JUILLET 2010

« C.A.P.O.R.A.L. » signifie: Comité des Associations Patriotiques d’Oupeye pour le Regroupement des Activités Locales.

Editeur responsable: M. Laurent Antoine, rue de Hermalle, 131, 4680 OUPEYE


Oupeye, le 6 juillet 2010

 

                                          A tous les membres du Conseil communal et du CPAS

                                          A Messieurs les Représentants de la Police fédérale

                                          A Messieurs les Représentants du Service d'Incendie

                                               A Mesdames et Messieurs les Président(e)s des

 Associations patriotiques de l’entité

                                          A Mesdames et Messieurs les membres des comités

 patriotiques de l’entité

                                             A Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs

des établissements scolaires de l’entité

                                          A Mesdames et Messieurs les Représentants des

 Mouvements de Jeunesse de l’entité

 

Madame, Monsieur,

En collaboration avec les sections patriotiques locales, l’Administration communale d’Oupeye a le plaisir et le privilège de vous inviter aux cérémonies traditionnelles du 21 juillet 2010 qui, cette année, se dérouleront en l’ancienne commune de Houtain Saint-Siméon,  selon l’horaire ci-après :

-   10h30 : en l’église Saint-Siméon de Houtain : messe solennelle chantée par la chorale paroissiale suivie du Te Deum et du traditionnel dépôt de fleurs au monument aux morts.

Ordre du Cortège :

1)                  musique

2)                  délégation des écoles

3)                  porte-drapeaux

4)                  autorités politiques, militaires, patriotiques

5)                  public.

Cortège en musique entre la sortie de l’église et l’école.

Nous espérons pouvoir compter sur la présence d’une délégation des élèves des écoles des deux réseaux à cette cérémonie annuelle.

-   vers midi : vin d’honneur de circonstance offert par l’Administration communale.

Nous espérons vivement que vous aurez à cœur de rehausser cette belle manifestation de votre présence.

Le port des distinctions honorifiques est souhaité.

A l’occasion de ces festivités, nous vous remercions de pavoiser vos façades aux couleurs nationales et d’inviter vos voisins à le faire.

Dans l’attente du plaisir de nous y rencontrer, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en l’expression de nos sentiments distingués.

 

Par le Collège,

Le Secrétaire communal,  Le Député-Bourgmestre,  L’Echevin des Relations publiques,

P. BLONDEAU                  M. LENZINI                                   L. ANTOINE


Le Te Deum


Le cortège se rend au monument


Dépôt de la gerbe par l’Echevin L. Antoine


Pendant la Brabançonne

 

 

Dimanche 24 octobre 2010

Grande journée de Retrouvailles

                

Invitation

                                                                                                                                          

Mesdames, Messieurs,

Comme chaque année, nous avons le plaisir de vous inviter à participer nombreux à la grande journée de retrouvailles agrémentée par un buffet gastronomique et diététique le dimanche 24 octobre 2010, aux Ateliers du Château, rue du Roi Albert, 50 à Oupeye.

Programme de la journée :

-         11h : cérémonie académique, décorations de circonstance et apéro offert par l'Administration communale ;

-         12h : buffet froid de haut standing.

 

Buffet du Chef

ë  ¼ de tomate aux crevettes grises

ë  La Coupe de fruits de mer

ë  Méli mélo de saumon frais et de saumon fumé

ë  Ballotine de volaille aux fines herbes

ë  Jambon à l’os

ë  Terrine parisienne et le pain de viande grand-mère

ë  Pilon braisé

ë  Le cœur d’Ardenne au melon

ë  Rôti de porc braisé

ë  Choix de crudités

ë  Choix de sauces, petits pains et beurre

ë  Dessert : bûche glacée sur coulis de fruits

 

C’est avec plaisir que nous avons décidé de renouveler notre confiance à la boucherie WERS Fils dont le papa est un ancien prisonnier de guerre, affilié à la section FNAPG de Haccourt.

Comme chaque année, la Maison WERS nous offrira le dessert de circonstance…

Pour participer à ce repas placé sous le signe de l'amitié, nous vous invitons à faire parvenir sans tarder votre inscription en remplissant le coupon ci-dessous et à virer votre participation financière fixée au prix promotionnel de 20€.

Comme d'habitude, les vins rouge et rosé vous seront proposés à prix démocratique.

Attention !  Le nombre de places est limité à 140 couverts !

Il est INDISPENSABLE de remplir le coupon ci-dessous et de le faire parvenir au Département des Relations publiques chargé de la bonne coordination de cette journée et tout spécialement de l’aménagement convivial selon les souhaits de toutes les sections (Administration communale, rue des Ecoles, 4 – 4684 Oupeye – Haccourt – 04 374 94 44).

Votre réservation sera effective dès réception du paiement au numéro de compte du Comité Exécutif des Associations patriotiques de l'entité : 000-3108073-96.

Dans l'attente du plaisir de nous retrouver en cette agréable circonstance, nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs, en l'expression de notre considération distinguée.

Le Secretaire patriotique, Le Trésorier patriotique, L’Echevin, Le Député-Bourgmestre

                                           en charge des

                                             Associations patriotiques

G. Antoine                                        L. Brolet                        L. Antoine                M. Lenzini


Le discours de l’Echevin Monsieur L. Antoine


Les participants aux dites retrouvailles


Les participants aux dites retrouvailles


Les participants aux dites retrouvailles


Les participants aux dites retrouvailles


Les participants aux dites retrouvailles


Les participants aux dites retrouvailles


Les participants aux dites retrouvailles

Le mois des cérémonies : le mois de mai

 

Mai 1940 – mai 2010 : 70 ans !!! On se souvient !!!

Comme en 1914, ce sont les forts de Liège qui ont subi les premiers l’attaque allemande. Dès le 10 mai, ils subissaient les assauts ennemis. Bien sûr, nous ne pouvions laisser passer sans commémorations ces événements qui ont mis notre région à feu et à sang.  La plupart des forts ont ainsi vécu une rétrospective de leur défense. Nous allons vous en conter deux.

Au fort d’Eben-Emael

C’est en effet le 10 mai 1940, très tôt le matin, que des planeurs attaquent ce fort et les ponts qui permettront aux ennemis de traverser le canal Albert, entre autres ceux de Vroenhoven et de Veldwezelt. En un quart d’heure, grâce aux charges creuses, tout ce qui devait tirer vers Maestricht, endroit d’où venaient les assaillants, était muselé. Le lendemain à midi, tout était dit, le fort devait se rendre.  Ce 15 mai 2010, cette attaque était reconstituée. Voici ce qu’en dit le journal « La Meuse » sous la plume de « LEM » :

Plus de 5 000 personnes ont assisté à la reconstitution historique de l’attaque du fort d’Eben-Emael. Durant une heure, Mr Pelzer, le président de l’ASBL Fortissimus, a relaté les événements survenus le 10 mai 1940. Cette narration est entrecoupée par l’atterrissage du planeur, l’attaque des mitrailleurs belges par les parachutistes allemands, la pose des charges creuses sur la coupole de la casemate Nord, l’explosion de celle-ci… et la contre-attaque par une poignée de soldats belges. Tir de mitraillettes et de fusils, cris, explosion… on se serait cru 70 ans en arrière. Cette reconstitution a été aussi l’occasion pour près de 2 000 visiteurs d’arpenter les longs couloirs de cette forteresse souterraine. Une telle organisation a mobilisé une cinquantaine de bénévoles et une trentaine d’acteurs qui a fait revivre l’attaque. Il n’est pas exclu de revoir prochainement d’autres événements.

Au fort de Pontisse


Objets exposés par la Maison du Souvenir pour la journée du Fort

Et il n’avait pas tort notre journaliste, puisque le 19 mai, c’est au fort de Pontisse qu’une cérémonie haute en couleurs a débuté à 11 heures. Elle était organisée conjointement par les communes de Herstal et d’Oupeye, sous la coordination de notre ami Robert Latet. Et ici, ce sont les échevins des associations patriotiques des deux communes qui ont chacun commencé la relation des événements du 10 au 18 mai 1940, poursuivie par des enfants des sixièmes années des deux réseaux d’enseignement des deux communes. Les textes avaient été élaborés par Robert Latet et c’est devant un très riche parterre d’anciens combattants du fort, de porte-drapeaux, d’une section de militaires, de représentants de la Province, des administrations communales (dont notre député-bourgmestre Mauro Lenzini) et du colonel Babette, commandant de la zone territoriale de la province de Liège, que les enfants des écoles de Herstal ont lu les événements jour par jour devant le fort. Après un dépôt de fleurs et une salve d’honneur, le cortège s’est dirigé vers le monument au capitaine Pire, commandant du fort. Là, ce sont les élèves de Vivegnis qui ont lu ces mêmes événements, mais relatés par le capitaine Pire. Ensuite, un dépôt de fleurs et une remise de cadeaux à nos anciens combattants ont été suivis d’une réception dans le fossé du fort où une petite exposition de maquettes et d’uniformes de l’époque attendait les convives.  Evidemment, comme ces relations nous touchent particulièrement puisqu’une partie du fort se trouvait sur le territoire d’Oupeye, nous ne pouvons faire mieux que reproduire, ici, les textes prononcés par notre échevin des Associations Patriotique, M. Antoine et par nos enfants. Les voici, jour par jour.


Arrivée d’un groupe d’enfants

Mesdames, Messieurs,

Chacun en vos titres et qualité,

Je prends ici la suite de mon collègue de Herstal (qui avait présidé la cérémonie au fort) pour introduire cette seconde partie protocolaire et je commencerai par la lecture du rapport établi par le capitaine-commandant PIRE à la reddition du fort de Pontisse dont il assumait le commandement.


Les autorités

«En action dès le 10 mai 1940 à 5 heures, le fort de Pontisse fut bombardé pour la première fois le 12 mai ; le 13 et le 14 mai, le fort subit à maintes reprises l’assaut de l’ennemi après de violents bombardements par l’artillerie et l’aviation, avec pour point culminant le 13 mai dans l’après-midi. Le 1è mai, les bombardements terrestres et aériens reprennent et se poursuivent jusqu’au 18 mai. A cette date, l’ennemi occupe la superstructure du fort et brûle au lance-flammes les coffres et abris qui manifestent de l’activité. Toutes les munitions entreposées dans l’abri de la prise d’air ont sauté. Des 4 coupoles de 75, une seule reste intacte mais avec peu de munitions. La coupole de 105 avait épuisé ses munitions, elle a sauté vers midi après avoir été mutilée à bout portant par les canons de 88 des unités P.A.K. et de la FLAK. Le poste d’observation cuirassé est percé par des projectiles tirés dans les mêmes conditions. Toute résistance est illusoire, je rends le fort ce 18 mai 1940 vers 13 h 30.   Signé : capitaine Fernand PIRE, commandant du fort de Pontisse.  A présent, comme ce fut le cas pour mon collègue de Herstal, je vais demander aux élèves de 6ème année des deux réseaux scolaires de Vivegnis de venir nous raconter quelle fut l’attitude de ce brillant chef militaire durant tous ces jours qui ont marqué la bataille du fort de Pontisse.


Ouverture des cérémonies par Monsieur Robert Latet

Le  10 mai 1940

Peu après minuit,  un coup de téléphone venant de l’état major prévient le commandant du fort de Pontisse qu’il faut s’attendre a de graves événements.

A 4h20, deux  gendarmes de la brigade de Herstal viennent signifier au commandant du fort qu’il doit faire appliquer le plan « e », c'est-à-dire la phase d’alerte « pied de guerre réelle ».

A 5h30, le Capitaine PIRE  donne l’ordre à ses hommes de brûler les baraquements de l’extérieur du Fort.


Jour après jour, la vie du fort nous est rappelée par les enfants

Plus tard dans la journée, le Capitaine PIRE décide d’envoyer en reconnaissance une patrouille composée d’un motocycliste avec un sous-officier. Cette patrouille devra aller observer sur la rive droite de la  Meuse.  Le Capitaine PIRE est en liaison permanente avec l’Observatoire 204 situé sur la crête de Froidmont, celui-ci lui signale tous les mouvements des troupes allemandes.  Avec ces renseignements le commandant du Fort donnera les ordres de tir sur les positions signalées.  Selon les ordres  reçus de l’Etat Major, le Capitaine PIRE gardera au Fort les soldats nécessaires pour la défense et parmi ceux-ci les plus jeunes des classes 39 et 40 ainsi que quelques éléments de la classe 38 pour parfaire la garnison.  Tous les autres soldats de l’effectif doivent se rendre à la gare de LIERS pour rejoindre l’armée de campagne.


Une partie des drapeaux

Le 11 mai 1940,

A 5h30, le commandant du 2ème groupe des garnisons des Forts de Liège vient installer son poste de commandement au  Fort de PONTISSE.  Il peut ainsi se rendre compte du zèle déployé par le Capitaine PIRE et par ses hommes dans la défense de la position.

Durant cette deuxième journée de guerre, le Capitaine PIRE  reste très  attentif et il accorde une attention particulière aux renseignements que les Postes d’Observation lui transmettent et, en fonction des évènements,  il donnera les ordres de réplique pour annuler les efforts des troupes allemandes qui essayent  de traverser la Meuse.

A 10h, c’est la visite du Commandant de l’artillerie du IIIème Corps d’Armée.  Il se déclare très satisfait des prestations du Fort de PONTISSE :


Un ancien du fort, Monsieur Dohogne, aidé d’un enfant fleurit le monument du Fort

Des troupes d’infanterie, principalement des grenadiers et des artilleurs qui ont évacué de la région d’EBEN, demandent à se réfugier au fort,  mais son Commandant leur indique la direction du retrait vers Namur et pour les artilleurs la direction de la Gare de LIERS.

A la demande du Commandant de l’Artillerie du IIIème corps d’armée, le Capitaine PIRE donne les ordres de tirer en enfilade sur une portion de la route d’EBEN pour empêcher les Allemands de descendre cette route et de parvenir à l’église de HALLEMBAYE

A 18h, on a appris que le Fort d’EBEN EMAEL était tombé, alors le Commandant du fort de PONTISSE autorise l’observatoire permanent 204 à se replier sur  LIERS  après avoir détruit les dossiers.

Le poste d’observation « PL19 » avait déjà évacué au cours de la journée sur ordre du Fort d’EBEN-EMAEL.

Il n’y avait donc plus de raison de maintenir l’observatoire 204 en fonction, alors que l’ennemi se trouvait à cent mètres en contrebas.


Placement de la dernière gerbe par le Colonel Babette

Le 12 mai 1940

Le Capitaine PIRE a bien organisé le travail de ses équipes, ses ordres sont bien appliqués.  La garnison de PONTISSE est très active et elle  répond bien aux attentes de l’armée belge.  L’évènement de la journée, c’est bien évidemment la récupération des aviateurs anglais.  C’est déjà un miracle que cet avion a  pu atterrir, ce fut le dernier effort de leur pilote avant de succomber à ses blessures.  Leur avion n’est plus en état de repartir, ces aviateurs étaient venus pour bombarder la route MAESTRICHT – TONGRES.  Le Capitaine PIRE donnera les ordres pour que l’observatoire reçoive les soins pour sa blessure à la main et après il fera reconduire les Anglais à LIEGE où des moyens seront mis à leur disposition  pour rejoindre leur base.


Départ des militaires vers le Square Colonel Pire

Lundi 13 mai 1940

Dès l’aube, les mouvements incessants des troupes allemandes n’échappent pas à la  vigilance du commandant du Fort, il est convaincu que ce sont là des indices d’une attaque imminente de grande envergure contre PONTISSE.  Aussi afin d’y parer, il se met d’accord avec BARCHON sur l’emploi de certains signaux d’alarme afin de se prévenir et de se porter l’appui de leurs feux en cas de situation critique.

Vers 10h, alors que la bataille fait rage entre les petits canons allemands en position à LA VAUX, la prise d’air de PONTISSE et les coupoles de 75, le capitaine PIRE fait renforcer la puissance de feu à la mousqueterie de la prise d’air, en ordonnant le transport des armes de réserve et l’installation d’un épaulement en sacs de terre au pied de la grille.

Deux mitrailleuses complémentaires  sont mises en action à l’abri des sacs de terre.  Comme la prise d’air semble être l’objet des principales attaques allemandes, le capitaine PIRE décide de confier sa défense à un officier.  C’est celui qui commande les mitrailleuses contre avions qui reçoit cette mission.  Toutes ses sections doivent rentrer dans le fort.  Le capitaine PIRE donnera encore des ordres pour qu’une patrouille soit désignée pour ravitailler le poste  P.L.13 à la tombée de la nuit, le chef d’abri étant à court de vivres et de munitions.


Départ des drapeaux vers le Square Colonel Pire

Mardi 14 mai 1940

Au matin des patrouilles reviennent avec des renseignements sur la situation, c’est plutôt alarmant :

Le canal Albert est franchi par l’ennemi  les ponts de VROENHOEVEN et de VELT WEZELT n’ont pas sauté, le fort de FLEMALLE  est en train de subir un bombardement aérien comme PONTISSE et BARCHON le seront bientôt !

Il est impossible de dépasser CHOCKIER par la vallée de la Meuse.

Vers 11h, le capitaine PIRE envoie une patrouille dans la région de ANS pour s’informer sur l’occupation de l’aérodrome et du parc Régional.

Le capitaine PIRE doit bien constater les dégâts occasionnés à son fort par les combats de l’après-midi :   la grille de la poterne est cisaillée, la rampe d’accès n’existe plus, le pont roulant est calé au quart de sa course, la porte du corps de garde est sortie de ses gonds qui sont arrachés, le fossé du coffre de gorge est comblé par des terres couronnant le mur d’escarpe qui sont éboulées dans le fossé, le massif est criblé d’entonnoirs, plusieurs cratères ont de 4 à 5 mètres de profondeur entre les saillants II et III , le cratère est immense, tout le talus d’escarpe à cet endroit s’est éboulé dans le fossé et a mis à nu l’anneau bétonné du saillant II et la gaine qui conduit aux coffres de tête en passant sous le fossé.

Pour l’armement, la coupole du saillant II est définitivement hors Service et celle du saillant I peut être réparée mais après réparation, elle pourra encore tirer entre 800 et 4000 mètres.  Quand le jour se lèvera on s’apercevra que les réseaux de barbelés, les chevaux de frise et les obstacles «Hérisson» ont été volatilisés.


Le monument est bien entouré

Mercredi 15 mai 1940

La nuit apporte  quelque répit pour la garnison et son commandant, mais des instructions sont données pour que les postes de guet continuent la surveillance, le Capitaine PIRE craint un coup par surprise de l’ennemi.

Il demande au fort de BARCHON de préparer un tir sur les arrières de la ferme Thiry.  Quand la situation se calme, il envoie des patrouilles pour lui faire un état des lieux.


Les enfants

Lorsqu’il reçoit les renseignements, il donne les ordres pour le dégagement des glacis et des embrasures des coupoles et des coffres de défense.  Il désigne une corvée pour enterrer le cadavre allemand trouvé dans un trou d’obus.  Le capitaine PIRE fait une évaluation des munitions qui restent au fort, la coupole de105 dispose encore de 150 obus ordinaires, les quelques ogives qui restent seront tirées dans la journée contre l’aérodrome d’ANS.  Aux coupoles 75, les munitions sont mieux partagées mais la consommation des obus doit être envisagée de façon parcimonieuse.  Le Capitaine PIRE répartit les équipes des coupoles saillants I-II-III pour qu’il y ait un roulement entre elles.  Pour assurer le service des coupoles saillants  I et III, la coupole saillant II est définitivement hors service et des réparations doivent encore être exécutées pour améliorer le fonctionnement du saillant I.  Au saillant IV rien à signaler.

Jeudi 16 mai 1940


Discours de l’Echevin des Relations Publiques

Peu avant le lever du jour, un officier de tir est chargé d’aller reconnaître la ferme Thiry, le Capitaine PIRE veut y placer un groupe de surveillance qui devra observer les abords de la ferme, l’évolution des Allemands autour du fort et surtout examiner le versant du fond de La Vau qui échappe aux observateur du fort parce qu’il se trouve dans un angle mort.  La ferme Thiry est un vaste quadrilatère et il est possible de placer un observateur sur chacune de ses faces.   Le groupe est désigné et une ligne téléphonique est installée sans incident.

Plus tard, des renseignements fournis par des guetteurs laissent supposer que des travaux sont réalisés pour permettre l’installation du matériel de l’artillerie lourde allemande.  Ordre  de lancer des salves sur les endroits pour contrarier et retarder les travaux.

A 14h30 : interdiction est donnée aux mitrailleurs du poste de la ferme Thiry de tirer sur les Allemands pour éviter de révéler la position, mais ordre est transmis à la coupole du saillant I de disperser les troupes ennemies qui se trouvent sur la route de HERMEE.


Les drapeaux, les militaires et les enfants

Le soir de ce 16 mai 1940, le Fort d’AUBIN-NEUFCHATEAU  transmet à PONTISSE un message que la garnison n’avait pas reçu.  Il était adressé au Colonel MODARD, Commandant des forts de LIEGE et il était signé LEOPLOD ROI DES BELGES qui disait «Officiers – sous officiers et soldats de la Position Fortifiée de LIEGE, vous résistez jusqu’au bout de vos forces pour défendre la PATRIE, je suis fier de vous ! ».

Le message de sa Majesté le ROI a été diffusé sur les antennes de la radio qui ajoutait encore que la POPULATION BELGE toute entière exprime sa plus profonde admiration aux héros qui dans les forts de LIEGE résistent à outrance à tous les assauts de l’envahisseur.

Le vendredi 17 mai 1940


Les Anciens du Fort

Le Capitaine PIRE a fait de son mieux pour organiser la défense de son fort  sa garnison – ses hommes se montrent très vigilants et ils font preuve d’un bel esprit de combativité.  Mais les coupoles des saillants II et III sont déchiquetées et celle du saillant I est limitée dans son fonctionnement.  Les munitions de la coupole de 105 s’épuisent, de plus le commandant ne dispose plus du poste d’observation CUIRASSE.  Les observateurs doivent travailler au périscope et agir seulement comme poste d’écoute.  L’abri de prise d’air a subi des attaques au lance flammes et des volontaires ont dû éteindre un début d’incendie avec des seaux d’eau, seul moyen en leur possession pour lutter contre le feu.  Toutefois la prise d’air reste en fonction.  Les observateurs de la ferme Thiry ont démontré toute l’efficacité, c’était là une excellente initiative prise par le commandant du Fort de PONTISSE.

Le 18 mai 1940 (lu par M. l’Echevin Antoine).


Les Anciens du Fort rendent hommage à leur Colonel

Pour ce qui est de la dernière journée de combat du fort de Pontisse, il m’apparaît plus judicieux de conclure sur le rapport établi par la Commission des Forts.

Celle-ci, présidée par le général-major BOULOUFE émettait les avis suivants :

A l’unanimité, la commission estime que la reddition du fort était justifiée. Etant très isolé, le fort ne s’est rendu que lorsque l’ennemi occupait la superstructure et la prise d’air. Toute prolongation était devenue illusoire. Au reste, il était évident que les moyens de défense du fort étaient inutilisables et non réparables au moment de la capitulation.

A l’unanimité, le capitaine-commandant PIRE mérite de l’avancement et à l’unanimité, il y a lieu de proposer le capitaine-commandant PIRE pour une haute distinction.


Les Anciens du Fort rendent hommage à leur Colonel

A l’unanimité, la commission estime que la garnison de Pontisse mérite une citation collective à l’ordre du jour de l’Armée.  A la suite de ce rapport, il sera décidé que le capitaine-commandant PIRE, par sa brillante conduite au cours de la défense du fort, sera proposé à l’avancement, que la Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold avec palmes et la Croix de Guerre avec palmes lui seront décernées avec la citation suivante :

- Etant commandant du fort de Pontisse en mai 1940, a conduit énergiquement la défense de son ouvrage.

- Par une recherche très poussée du renseignement, a mis à profit toutes les occasions favorables pour entraver la progression de l’adversaire.

- Sous son impulsion vigoureuse et constante, la garnison soumise à des bombardements, a repoussé les attaques journalières particulièrement mordantes.  - N’a rendu son ouvrage qu’au moment où l’ennemi occupait la superstructure du fort et la prise d’air, et que toute résistance était devenue inutile par suite de l’anéantissement des armes du fort.


Le Fort de Pontisse fut cité à l’ordre du jour de l’armée

Pour les anciens combattants du fort de Pontisse qui sont ici présents avec nous, pour vous jeunes générations en enfants de nos écoles, j’ajouterai que le fort de Pontisse a été cité à l’ordre du jour de l’Armée avec la mention suivante :

Sous l’impulsion énergique de son commandant de fort, le capitaine PIRE aidé par un personnel vigilant et combatif, le fort de Pontisse a opposé à l’adversaire une résistance de tous les instants.

Après un dur combat rapproché, a succombé le 18 mai 1940 sous les nombreux coups de l’artillerie et de l’aviation, après l’occupation de l’ennemi de la superstructure du fort et de son abri de prise d’air, et après que fut rendue illusoire toute tentative de prolongation de la défense.

Chers amis anciens combattants du fort de Pontisse, je vais demander aux personnalités de vous remettre un modeste souvenir de cette journée en témoignage de notre reconnaissance encore vivace 70 années plus tard.

Je demande aussi à quelques-uns des enfants de représenter l’ensemble des élèves ici présents en accompagnant les personnalités pour vous remettre ces souvenirs. Si ces enfants peuvent aujourd’hui grandir dans la paix et dans la liberté, c’est grâce à votre sacrifice, soyez-en remerciés.

La Maison du Souvenir inaugure sa nouvelle exposition le 7 mai


Inauguration ce 7 mai de l’exposition 2010 par le président, de la Maison du Souvenir, Monsieur André Pirson.

C’est devant une salle pleine, en présence de l’Echevine Arlette Liben, de notre nouvel Echevin des Associations Patriotiques, M. Antoine, des Echevins Nivard et Fillot, de conseillers communaux et du CPAS, de Francis Albert, responsable de la Bibliothèque d’Oupeye, de membres des Associations Patriotiques, de collectionneurs nous aidant à chaque occasion, des membres du comité de la Maison du Souvenir et d’un public intéressé, que s’est inaugurée notre nouvelles exposition. Je devrais dire nos nouvelles expositions, puisque la partie 1914-1918 accueille deux héros de bandes dessinées évoluant dans notre région à cette époque, tandis que la partie 1940-1945 donne les places d’honneurs à la femme pendant cette période. Riche de plus de 25 tenues, cette exposition fera date dans nos organisations car il est très rare d’en voir une telle quantité réunie en un seul lieu. Encore une fois, les responsables de cet événement auront accompli un exploit (Merci Jourdain Family et leurs amis collectionneurs).


Le public

Ces expositions sont visibles le mercredi de 13 h 30 à 16 h 30 et sur rendez-vous au 0474 46 64 82.

Une cérémonie rehaussée par un montage photos commenté par nos enfants de cinquième et sixième années primaires.


Arrivée aux « Territoires de la Mémoire » à Liège

La Maison du Souvenir, ce n’est pas qu’un endroit où nos anciens ont pu déposer leurs souvenirs, c’est aussi une organisation qui se veut vivante, qui a comme devoir de garder vivace le souvenir de ce que nos anciens ont vécu et subi pendant les deux guerres mondiales. Et c’est auprès des enfants particulièrement que ce devoir de mémoire doit être développé. C’est pourquoi un voyage aux Territoires de la Mémoire de Liège et au Fort de Breendonk près d’Anvers avait été organisé avec 32 élèves de 5ème et 6ème années des écoles libres et communales de l’entité d’Oupeye. Il s’agissait de volontaires qui s’engageaient à venir à la Maison du Souvenir le mercredi après-midi afin de réaliser les commentaires des photos prises à cette occasion.  Sur les 32 élèves, 28 ont participé à ce travail qui a été présenté en finale des cérémonies du 8 mai qui se déroulaient à Hermalle. Et c’est ainsi qu’après les interventions de M. Antoine au nom de l’Administration Communale et de M. Delcourt au nom des Anciens Combattants, 13 élèves ont commenté les photos projetées sur écran.  Nombre d’anciens et de parents de ces enfants avaient la larme à l’œil, non seulement à cause de la cruauté des images présentées, mais aussi devant ces jeunes qui nous faisaient comprendre qu’ils avaient compris le message que nous leur lancions, message qu’ils transmettront autour d’eux. Leur prestation était impeccable et a forcé l’admiration de plus d’un participant.  Objectif atteint donc pour les organisateurs. Et cette action sera certainement renouvelée l’année prochaine. Au fort de Huy peut-être ?


Le fort de Brendonck

Discours de M. L’Echevin Antoine le 8 mai 2010

Mesdames, Messieurs les Présidents et Représentants des Associations patriotiques,

Monsieur le Député-Bourgmestre,

Monsieur le Conseiller provincial et 1er Echevin,

Monsieur le Président du CPAS,

Chers collègues du Conseil communal et du CPAS,

Mesdames, Messieurs,

C’est avec une certaine émotion que je prends la parole aujourd’hui devant vous au nom de l’Administration communale d’Oupeye en ma qualité de jeune Echevin des Affaires patriotiques.


Préparation du diaporama et commentaires par les enfants au sein de la Maison du Souvenir

Il y a 65 ans, le 8 mai 1945, l’Allemagne hitlérienne capitulait. L’effroyable guerre qui ravageait l’Europe depuis 6 années prenait fin. C’est ce jour où la liberté triomphait d’une idéologie nourrie de haine et de terreur que nous célébrons aujourd’hui. Un jour que l’on ne peut pas oublier !

En Europe comme en Asie et en Afrique, le coût humain de ces six années fut effroyable.  Plus de 50 millions de victimes, 35 millions de blessés, 3 millions de disparus, 30 millions de civils tués parmi lesquels 6 millions de juifs traqués, chassés, exterminés pour la seule raison d’être nés juifs.

Malgré le temps et les nombreuses pages des livres d’histoire, nous ne saurons jamais vraiment comprendre ce qui a conduit à cette folie. Ce qui a germé dans l’esprit de certains hommes. Ce qui a permis à l’horreur totalitaire et concentrationnaire d’exister, ici en Belgique et dans l’Europe du 20e siècle.

Nous sommes aujourd’hui réunis pour commémorer, comme chaque année, l’anniversaire de la victoire des Alliés et rendre hommage aux combattants héroïques, aux victimes de ces terribles années de guerre, à toutes celles et tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté, pour l’avenir de ce pays ainsi que celui des générations actuelles et de nos enfants.

L’histoire montre qu’il est illusoire et même dangereux de croire que l’on peut ignorer le passé. Ne laissons pas de place ni de répit à ce qui ronge et détruit l’humanité : le racisme, la xénophobie, le rejet des autres, l’extrémisme de quelque nature que ce soit.  Souvenons-nous ! Ne tolérons pas que notre démocratie, blottie dans un petit nid douillet, manque de vigilance, évite de se souvenir car c’est l’amnésie qui rend les libertés vulnérables.

Le 8 mai est non seulement un jour que nous ne pouvons oublier, mais c’est aussi un jour que nous devons mettre à l’honneur !

Le 8 mai est un jour ou les générations les plus jeunes expriment leur reconnaissance. Un jour où nous sommes conscients que le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui, c’est à vous que nous le devons. C’est pourquoi le 8 mai ne doit pas être seulement un jour de commémoration, il doit avant tout rester un appel. Un appel à tous, jeunes et moins jeunes. Un appel à faire en sorte qu’il n’y ait plus jamais de guerre, plus jamais de dictature, plus jamais de fanatisme et plus jamais d’intolérance.

Nul besoin de vous préciser combien cet appel résonne d’une façon particulière cette année compte tenu de la situation politique de notre pays. Nous en appelons au sens des responsabilités et à la sagesse de nos dirigeants politiques et leur rappelons qu’à nos yeux, ils ont le devoir de défendre l’héritage que leur ont légué les milliers de compatriotes qui ont donné leur vie pour l’unité et la liberté du pays.

Mais nous aussi, nous devons prendre nos responsabilités et faire notre devoir de citoyen. Le 13 juin prochain, nous ne pouvons qu’inciter un maximum de nos concitoyens à se rendre dans les urnes, car c’est également une manière de rendre hommage à celles et ceux qui sont morts pour notre pays et d’exprimer ainsi notre liberté.

 

Je vous remercie pour votre attention.

 

Laurent ANTOINE

Echevin des Affaires patriotiques de la commune d’Oupeye

 

 

 

 

 



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