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Drame de guerre à Heure-le-Romain.

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Texte aimablement traduit en français par Inge Imberechts

Drame de guerre à Heure-le-Romain

Avec dans le rôle principal quelqu’un de Rekem

Une invasion allemande et le début de la 1ère Guerre Mondiale

Le 4 août 1914 à 6 heures le matin, l’Allemagne déclare la guerre à la Belgique.  Les premières patrouilles allemandes traversent la frontière belge que quelques heures plus tard et marchent vers l’ouest afin d’occuper les têtes de pont sur la Meuse au nord de Liège.

Parce qu’ils rencontrent plus de résistance que prévu, les soldats allemands s’énervent et déchargent leur colère sur des civils innocents.

 Comme excuse pour les massacres sur les soi-disant “franc-tireur” on entend à chaque fois : “Man hat geschossen!!”. Visé: 7 morts, Herve: 38 victimes civils, Battice: 2 fermiers pendus et le village complètement ravagé …

Après la conquête de Liège le 12 août, la vallée de la Meuse est ouverte et des dizaines de milliers de soldats envahissent le territoire. Sous le prétexte “Man hat geschossen” des citoyens sont tués partout où les Allemands passent.

Les soldats visent souvent les curés catholiques, comme la plupart des régiments allemands envoyés en Belgique sont protestants.  Ils accusent les curés de dresser la population contre l’armée allemande et d’offrir la possibilité de tirer sur les soldats depuis le clocher de l’église.  Dans beaucoup de cas le curé du village est pris prisonnier et l’église incendiée.  Le curé d’Heure-le-Romain, Frantz Janssen, qui est né à Rekem subit le même sort, son église est épargnée.

Curé Frantz Janssen

Frantz Janssen est né le 15 mars 1867 à Rekem comme cinquième enfant dans la famille nombreuse – 11 enfants ! – de Gerard Janssen et Odilia Hubertine Eymael. Le père Gerard Hubert appartient à la partie supérieure de la classe moyenne.  Il a fait ses études de secondaire dans le Petit Séminaire du Diocèse de Liège à Rolduc et même s’il n’est pas devenu curé, il a obtenu une belle position dans la société comme brasseur, membre du conseil de province, président de la fabrique d’église et syndic apostolique des franciscains.

La mère Odilia Hubertina Eymael vient aussi d’une famille aisée avec un père maître-menuisier, entrepreneur des travaux et une mère qui tient un magasin.  Ca répond tout à fait aux attentes que le petit Frantz – comme tous ses frères – continue ses études. 
Après l’école primaire à Rekem, Frantz fait ses études secondaires de 1880 à 1886 en grec-latin au Petit Séminaire à Saint-Trond.  Il enchaine avec deux ans de philosophie et puis continue au Grand Séminaire à Liège
[1].  C’est là qu’il est ordonné curé le 18 avril 1892. En 1891, encore pendant ses études, Frantz travaille déjà comme professeur à Stavelot dans « L’institut Remacle ».  On n’a pas pu découvrir s’il reste à cette école après être ordonné curé.  Reste qu’il fait partie du premier groupe des professeurs du nouveau Collège de Notre Dame à Tongres en 1894.

“Corps professoral de 1894-1895

Monsieur le Directeur Ch. Lemmens, professeur de 6ème latine,

Monsieur Janssen, professeur de 5ème latine”[2]

Les chroniques de l’école ne mentionnent pas combien de temps Frantz reste au Collège de Tongres.  Probablement jusqu’en 1898, quand il est nommé curé auxiliaire à Herstal Saint-Lambert[3].

Un an plus tard, en 1899, il est comme curé auxiliaire à Liège Saint-Martin[4]. Frantz ne laisse pas de traces pendant ces deux positions.  

En 1901 il obtient une promotion et devient curé à Heure-le-Romain. C’est là que Frantz passera le reste de sa vie – trop courte – comme berger paroissial dévoué.



Comme tous les curés de village de l’époque, Frantz est impliqué dans toutes les activités culturelles et sociales de ces paroissiens, entre autres comme chef spirituel et responsable de la gymnastique, du mouvement des femmes, de l’harmonie.



Le drame d’Heure-le-Romain

Entre le 5 et le 15 août, plein de troupes allemandes passent par Heure-le-Romain sans aucun incident, mais dans l’après-midi du 15 août tout tourne mal.  Un avocat non spécifié, fort probablement Monsieur Henri Delwaide témoigne[5]:

        « Le 15 août. à 4 heures de l’après-midi, un bataillon du 93e d'infanterie, des détachements de cavalerie et d’artillerie, pénétrèrent dans la commune dont ils occupèrent les fermes et les maisons principales. Une proclamation fut aussitôt affichée ordonnant aux habitants, sous peine de mort, de déposer leurs armes à la maison communale. Ces armes furent immédiatement apportées par leurs propriétaires.

       » L’autorité militaire procéda alors à l'arrestation du bourgmestre, M. François Léonard, âgé de 76 ans, et du curé, M. Franz Janssens, âgé de 45 ans.

       » Peu après, six officiers, dont un colonel, entrèrent chez moi et réclamèrent nourriture et logement. Je les reçus correctement.

       » Sur ces entrefaites, le frère du bourgmestre, M. Antoine Léonard, vint me demander d'intervenir auprès du colonel pour que le bourgmestre, qui était souffrant, fût mis en liberté.

       » Le colonel accepta, à la condition qu'Antoine Léonard consentît à remplacer son frère, ce qui fut fait.

       » Tout cela s'était passé dans le calme ; mais à 10 heures du soir, un coup de feu retentit en face de ma demeure.

       » Des milliers de coups de fusil répondirent à ce signal et les soldats se précipitèrent comme des forcenés dans les rues, en forçant les portes, brisant les fenêtres, tirant dans tous les sens.

       » Ne sachant ce qui se passait, nous nous réfugiâmes, les miens et moi, dans les caves, tandis que les officiers que nous hébergions tiraient des fenêtres de la maison.

       » A 4 heures du matin, on m'arrêta et on me conduisit à l'église avec les membres de ma famille. Tous les habitants du village y étaient déjà enfermés. Il y avait là plusieurs centaines de personnes.

       » On plaça derrière nous une mitrailleuse et les soldats firent le simulacre de la charger et de tirer. Les femmes et les enfants frémissaient de terreur.

       » A un moment donné, un soldat ostensiblement, transporta un bidon d'essence dans la tour de l'église.

       » Vers midi. un officier monta en chaire et menaça de faire tuer tous les habitants et d’incendier le village parce que, disait-il, on avait tiré sur des soldats.

       » C'était toujours le même thème : « Man hat geschossen ! » mais jamais on n'apportait la moindre preuve de cette accusation.

       » L'officier ajouta que nous serions gardés dans l'église jusqu’à ce que les coupables soient dénoncés.

       » Je demandai alors à pouvoir sortir pour m'entretenir avec le colonel. On m'accorda la permission et je priai le colonel de faire faire une enquête.

       » Il me répondit que l’enquête avait été faite et que des armes en grand nombre avaient été découvertes dans plusieurs maisons.

       » A minuit, un officier nous annonça les sentences suivantes :

       » 1° Le bourgmestre et le curé devaient être immédiatement exécutés ;

       » 2° Trois fermes seraient incendiées ;

       » 3° De nouveaux otages seraient pris et notamment un prêtre en retraite et un avocat ;

       » 4° Ces deux derniers otages seraient exécutés sur le champ si l’on tirait encore sur les soldats.

       » Ces conditions lues, on emmena Antoine Léonard et le curé Janssens qui furent aussitôt fusillés près de l'église.

       » Antoine Léonard mourut sans mot dire, se sacrifiant ainsi pour son frère. Quant au curé, avant d’être passé par les armes, il fut horriblement mutilé. Trois jours après, les corps de ces deux malheureuses victimes furent déterrés ; ils étaient liés ensembles et criblés de coups de baïonnette.

       » A 6 heures du matin, on nous laissa partir et nous vîmes brûler les trois fermes dont on nous avait annoncé la destruction.

Jusque-là l’histoire de Monsieur Delwaide.  Son histoire concorde grosso modo avec le rapport de guerre[6] créé par le curé du village sur demande du Cardinal Mercier en 1919.

 Ce même rapport de guerre mentionne : 

« Les dépouilles du curé et de Monsieur Antoine Leonard ont été enterrées par les soldats allemands à petite profondeur à l’endroit même de l’exécution, dans un pré de M. Dessain, à côté du cimetière.  Quinze jours après, ils ont été déterrés dans la présence du frère de monsieur le curé, médecin à Herderen.  Les deux corps avaient les mains liés par la même corde qui les liait entre eux.

Ils étaient percés ( ? touchés) par plusieurs balles en plein dans la poitrine.  Monsieur le curé avait en plus reçu une balle dans la tête.  Les corps ont été ajoutés dans le tombeau de la famille Leonard-Jamagne devant l’entrée de l’église.[7] »



Dans son livre « L’invasion allemande au Limbourg », le révérend Jan Paquay raconte l’histoire triste des événements à Heure, même si sa version des faits est légèrement différente de la version de l’avocat :

« Hern-St-Hubert
Le 17 août, vers deux heures l’après-midi, les canonniers et l’infanterie envahissaient le village par la chaussée de Bilzen.  Plus que cent voitures chargées avec des canons, et chaque voiture tirées par six beaux chevaux s’installaient à Pippendal.   Tout le village et le champ vers Werm et Rixingen étaient remplis de soldats.  Une proclamation a été lue.  Toutes les armes devaient être rendues.  Le révérend Van Cuyck, curé, Néerlandais, et monsieur le bourgmestre ont été emprisonnés dans le presbytère comme otages.  Le commandant-major gris les menaçait qu’ils seraient tués si les citoyens oseraient tirer.  C’étaient les mêmes hommes qui ce matin-là à Heure-le-Romain avaient mutilé et tué le curé Frans Janssen de Reckheim et le frère du bourgmestre Antoine Léonard (…)

Voici le résumé de ce qui s’est passé à Heure-le-Romain :

Aussi à Heure-le-Romain on entendait « Man hat geschossen ! » [on a tiré].  Le 16 août, à 7h le matin, tous les habitants étaient poussés vers l’église, où pendant 24 heures ils ont dû attendre ce que le sort leur réservait. Les Prussiens avaient trouvé au presbytère le drapeau de l’association catholique de gymnastique avec là-dessus les mots « préparation militaire ».  Le curé refusait de citer les noms des garçons innocents.  Pendant la nuit, le curé et le frère du bourgmestre ont été amenés dans l’église pour être montrer aux gens abattus.   Le 17 août, à 3 heures le matin, les deux martyres sont succombés. Ils ont été enterrés par les Allemands dans le pré de M. Souris, à côté de l’église.

Le 24 août ils ont été déterrés par Dr Gerard Janssen et l’avocat Indekeu de Tongres.

Les deux corps avaient encore leur bandeau. Leurs bras étaient serrés avec des grosses cordes autour de leur corps.  Ils avaient beaucoup de blessures. Le presbytère était pillé et détruit. »

En 2004, à l’occasion du 90e anniversaire de ces événements dramatiques, l’historien local Jean Marie Defraigne rapporte dans son article « Le drame d’Août 1914 à Heure-le-Romain » les faits, comme les derniers témoins Ermine Stockis et Yvonne  Troquet se les souviennent. L’histoire de ces dames, ayant 9 et 13 ans au moment des faits, correspond en grandes lignes avec la version de l’avocat anonyme et Paquay.

“Nous sommes donc à Heure le Romain, le dimanche 16 août 1914. Vers cinq heures du matin, la population est brutalement sortie d’un mauvais sommeil par une compagnie de Teutons de la 93ème d’infanterie qui, sous le prétexte que des « francs-tireurs » se cachent dans les maisons, en expulsent brutalement les habitants.(….)

Ceux qui tentent de s’échapper par les ruelles, nombreuses à cette époque, sont abattus ou massacrés à la baïonnette, même le petit Jean Borguet (3 ans), tenant sa mère par la main, n’est pas épargné. Rassemblée ensuite dans les rues, la population est dirigée vers l’église, le triste cortège est encadré par des soldats armés de longues baïonnettes luisantes. Certains sont ivres et n’écoutent plus qu’eux-mêmes, les gestes menaçants se multiplient tout au long du trajet. Lors de leur entrée dans l’édifice, les malheureux constatent la présence dans le parvis d’une lourde mitrailleuse, chargée et braquée sur la nef centrale.(…)

Il se produit alors un fait qui restera gravé à jamais dans la mémoire collective: l’intervention énergique du Curé François Janssens et d’Antoine Léonard, qui représente son frère le Bourgmestre, malade. Quand ils comprennent ce qui se prépare, ils s’interposent énergiquement, l’abbé Janssens, originaire du Limbourg, comprend et se débrouille en allemand, il parlemente et proteste contre le sort prévu pour les paroissiens et son église. Un moment surpris, les bourreaux paraissent fléchir, puis, réagissant brutalement, traînent les deux hommes dehors, on entend leurs cris tout au long de la rampe d’accès qui longeait le mur du cimetière à l’époque. Après avoir subi sévices et brutalités, des coups de feu claquent, les deux martyrs s’écroulent…on ne retrouva la dépouille affreusement mutilée de l’abbé François Janssens, que plusieurs jours plus tard, hâtivement enfouie dans un trou de la prairie Souris actuellement Wéra.

Quel merveilleux témoignage de courage et de générosité ils nous ont laissé ! ”

Dirk Van Tuyne consacre quelques lignes dans son livre “ Les Allemands arrivent” au drame d’Heure et mentionne un détail qu’aucun autre témoin ne raconte.   



Sous le titre « un curé courageux », il raconte, en résumé : 

« En marchant vers Bruxelles et Anvers les troupes allemandes ont atteint Heure-le-Romain l’après-midi du 15 aout. Contrairement aux jours précédents où tout est resté calme, il y a un combat de feu et les Allemands accusent les membres de l’association de gymnastique d’avoir tiré sur les soldats. Il est impossible de découvrir s’ils ont lancé ces accusations avant ou après avoir trouvé le drapeau avec les mots « préparation militaire » dans le presbytère.  Les Allemands exigent la liste des membres de l’association auprès du curé qui entretemps est enfermé dans une cave. Quand en plus ils disent qu’ils vont sélectionner 40 noms de la liste et exécuter ces gens, le curé refuse catégoriquement : « Je préfère 1000 fois mourir que de vous rendre mes paroissiens !! » dit Frantz.  Puis suivent pendant des heures des tortures et finalement l’exécution à 3 heures la nuit.

On exécute avec Frantz aussi le frère du bourgmestre et 27 autres villageois.[8] »

L’image pieuse qui a été imprimée pour cette occasion, mentionne le 16 aout comme date de décès.  Jean Marie Defraigne reste assez vague concernant le moment exact de l’exécution.

Van Thuyn et Paquay situent le meurtre le 17 aout à 3 heures le matin.  Vu la fiabilité scientifique de Jan Pacquay, nous avons tendance à prendre sa version des faits pour vrai et de prendre le 17 aout comme date de décès … mais malheureusement nous ne pouvons plus découvrir sur quoi il s’est basé pour situer l’exécution le matin du 17 aout.

Les deux personnes qui d’après la version de Paquay, le 24 aout ont déterré le corps fortement mutilé du curé Janssen, sont probablement Gerard Janssen, le frère le plus jeune de Frantz et 10e enfant de la famille, né en 1877 et médecin généraliste à Herderen au moment du meurtre, et l’avocat Joseph Indekeu[9], frère de Jacques Indekeu, notaire à Neeroeteren et mari de Francine Janssen, une sœur à Frantz.  Il ne faut pas s’étonner que la famille demande un avocat ami pour déterrer leur membre de famille tué. 

Même en période de guerre, il faut remplir plein de formalités administratives pour déterrer un corps.

L’histoire du meurtre de leur membre de famille – leur curé vit jusqu’aujourd’hui dans la mémoire collective de la famille Janssen de Rekem.

D’après la tradition orale de cette famille, le médecin Gerard Janssen et son ouvrier Thomas sont allés de Herderen à Heure avec cheval, charrette et cercueil. La famille raconte qu’ils y ont trouvé le lieu de repos du curé Frantz avec encore un bras au-dessus de la terre, ce qui donne à croire qu’il a été enterré vivant.  Ceci nous semble peu semblable, parce que d’après plusieurs rapports, les corps étaient liés l’un à l’autre. Mais dans le rapport de guerre nous lisons bel et bien que les dépouilles mortelles du curé et de Mr. Antoine Léonard avaient été mises en terre peu profondément par les soldats allemands sur le lieu de l’exécution”[10].



En tout cas il semble un fait que le corps de Frantz a été déterré en présence de Gerard Janssen et Joseph Indekeu. On ne peut plus découvrir si l’ouvrier Thomas, qui est mentionné que par la famille, était aussi présent.

Le curé Frantz Janssen a été ajouté avec Antoine Léonard dans la chapelle funéraire de la famille Léonard – Jamagne devant l’entrée de l’église[11].

La rue à Heure-le-Romain où s’est passé le drame s’appelle jusqu’aujourd’hui “ François Janssen”, en mémoire de cet homme courageux.

Le dimanche 18 aout 2014, presque exactement 100 ans après la tuerie, la commune d’Heure-le-Romain a commémoré cet événement tragique et a dévoilé une plaque commémorative sur le mur de l’église.



Les habitants de Rekem ont eux aussi voulu conserver l’acte courageux de leur villageois pour la postériorité.  Le nom de Frantz Janssen se trouve pour toujours sur le monument qui a été rédigé en commémoration de victimes civiles de la Première Guerre Mondiale à Saint-Pierre.



 

Oorlogsdrama in Heure-le-Romain


met een Rekemnaar in de hoofdrol

Duitse inval en begin van WO I

Op 4 augustus 1914 om 6 uur in de ochtend verklaart Duitsland België de oorlog. Enkele uren later marcheren de eerste Duitse patrouilles al de Belgische grens over en trekken westwaarts om de bruggenhoofden over de Maas ten Noorden van Luik in te nemen.

Omdat ze meer weerstand ondervinden dan ze verwachtten raken de Duitse soldaten geïrriteerd en koelen hun woede op onschuldige burgers.

“Man hat geschossen!!” klinkt telkens hun al te doorzichtig voorwendsel voor moordpartijen op zogenaamde “franc-tireurs”. Visé : 7 doden, Herve: 38 burgerslachtoffers, Battice: 2 boeren opgehangen en het dorpje totaal verwoest… .

Na de inname van Luik op 12 augustus ligt de Maasvallei open en overspoelen tienduizenden soldaten tegelijk het gebied. Overal waar de Duitsers langs komen worden onder het motto “Man hat geschossen” burgers vermoord.

En vermits het gros van de Duitse regimenten die naar België gestuurd worden uit protestanten bestaat, hebben de soldaten het vaak ook gemunt op katholieke priesters. Zij beschuldigen de priesters ervan het volk tegen het Duitse leger op te hitsen en hen de gelegenheid te bieden vanaf de kerktoren op de soldaten te schieten. Vaak wordt de dorpspastoor dan ook gevangen genomen en de kerk in brand gestoken. Ook in Heure-le-Romain ondergaat de in Rekem geboren pastoor Frantz Janssen dit lot, zijn kerk blijft gespaard.

Pastoor Frantz Janssen

Frantz Janssen wordt op 15 maart 1867 in Rekem geboren als vijfde kind in het kroostrijk gezin - 11 kinderen! - van Gerard Janssen en Odilia Hubertine Eymael. Vader Gerard Hubert behoort tot de betere middenklasse. Hij had immers humaniorastudies gedaan in het Klein Seminarie van het Bisdom Luik in Rolduc, was weliswaar geen priester geworden, maar had toch een aanzienlijke positie verworven in de maatschappij als brouwer van beroep, provincieraadslid, voorzitter van de kerkfabriek en apostolisch syndicus van de paters minderbroeders. Ook moeder Odilia Hubertina Eymael stamt uit een welstellende familie met een vader die meester – schrijnwerker, aannemer van werken is en een moeder die een winkel drijft. Het ligt dus geheel in de lijn van de verwachtingen dat de kleine Frantz - zoals al zijn broers - gaat verder studeren.

Na zijn lagere school in Rekem volgt Frantz van 1880 tot 1886 middelbare studies in de Grieks – Latijnse afdeling aan het Klein Seminarie van Sint -Truiden. Eenmaal het middelbaar afgerond volgt hij er nog twee jaar filosofie en gaat dan naar het Groot Seminarie in Luik[12]. Daar wordt hij op 18 april 1892 priester gewijd. Nog tijdens zijn studies is Frantz in 1891 al als leraar aan de slag in het “Institut Saint-Remacle” van Stavelot. Of hij na zijn priesterwijding verder aan die school verbonden blijft, hebben we niet kunnen achterhalen. Feit is dat hij bij de stichting van het nieuwe O.L.V.- college van Tongeren in 1894 deel uitmaakt van de eerste lichting leraars aldaar

“Corps professoral de 1894-1895

Monsieur le Directeur Ch. Lemmens, professeur de 6 me latine,

Monsieur Janssen, professeur de 5me latine”[13]

Hoe lang Frantz als leraar aan het college van Tongeren verbonden bleef, is uit de kronieken van de school niet op te maken. Vermoedelijk is dat tot 1898, wanneer hij kapelaan benoemd wordt in Herstal Saint-Lambert[14].

Een jaar later, in 1899, zit hij als kapelaan in Luik Saint-Martin[15]. Tijdens deze twee zeer korte aanstellingen laat Frans geen sporen na.

In 1901 promoveert hij tot pastoor van Heure-le-Romain. Daar zal Frantz de rest van zijn - te kort - leven als toegewijd parochieherder doorbrengen.



Zoals alle dorpspastoors in die tijd is Frantz zeer nauw betrokken bij alle culturele en sociale activiteiten van zijn parochianen, o.a. als geestelijke leider en proost van de katholieke turnkring, de vrouwenbeweging, de harmonie.



Het drama van Heure-le-Romain

Tussen 5 en 15 augustus trekken tal van Duitse troepen zonder enig incident door Heure-le-Romain, maar in de namiddag van die memorabele 15de augustus loopt het behoorlijk mis. Een niet bij naam genoemd advocaat, meer dan waarschijnlijk Mr. Henri Delwaide, getuigt[16]:

“Op 15 augustus, om 4 u. in de namiddag drongen een bataljon van het 93ste infanterie, detachementen van de infanterie en de Cavalerie de gemeente binnen en bezetten de boerderijen en belangrijkste gebouwen. Onmiddellijk volgde er een verordening waarin aan de burgers bekendgemaakt werd dat ze op straffe van dood al hun wapens op het gemeentehuis moesten inleveren. De militaire overheid ging vervolgens onmiddellijk over tot de arrestatie van de 76-jarige burgemeester, François Leonard en pastoor Franz Janssens, 45 jaar oud.

Even later kwamen zes officieren, waaronder een kolonel, bij mij en eisten voedsel en logement. Ik heb hen heel correct ontvangen.

Inmiddels kwam de broer van de burgemeester, M. Antoine Leonard, mij vragen bij de kolonel tussen te komen opdat de burgemeester die ziek was, in vrijheid gesteld zou worden. De kolonel aanvaardde, op voorwaarde dat Antoine Léonard akkoord zou gaan zijn broer te vervangen, hetgeen ook gebeurde.

Dit alles verliep in alle kalmte; maar om 10 u. ’s avonds weerklonk een geweerschot voor mijn huis. Duizenden schoten beantwoordden dit signaal, de soldaten liepen als waanzinnigen door de straten, beukten deuren in, sloegen de ramen aan diggelen en schoten in alle richtingen.

Niet wetend wat er gebeurde vluchtte ik met mijn gezin in de kelder, terwijl de officieren die bij ons in huis waren vanuit de vensters van ons huis vuurden.

Om 4 u. ’s morgens werd ik opgepakt en met mijn gezin naar de kerk gebracht. Alle inwoners van het dorp waren daar al opgesloten. Er zaten daar zeker enkele honderden mensen bij elkaar. Men zette een machinegeweer achter ons en de soldaten veinsden het te laden en te gaan schieten. Vrouwen en kinderen beefden van schrik. Op een gegeven moment bracht een soldaat heel ostentatief een bus benzine naar de toren van de kerk. Tegen de middag klom een officier op de preekstoel en dreigde alle inwoners te doden en het hele dorp in brand te steken omdat er, naar hij beweerde, op de soldaten geschoten was. Het was altijd hetzelfde liedje: “man hat geschossen” maar nooit werd er ook maar een schijn van bewijs voor deze beschuldiging aangevoerd.

De officier voegde er nog aan toe dat wij in de kerk vast gehouden zouden blijven tot de schuldigen zich aangegeven hadden. Ik vroeg dan om een onderhoud met de kolonel. Dit werd mij toegestaan en ik smeekte de kolonel een onderzoek in te stellen. Hij antwoordde me dat dit al gebeurd was en dat er een grote voorraad wapens in verscheidene huizen gevonden werd.

Om middernacht kondigde een officier ons de volgende maatregelen aan :

  1. De burgemeester en de pastoor moesten onmiddellijk geëxecuteerd worden
  2. Drie boerderijen zouden platgebrand worden
  3. Er zouden nieuwe gijzelaars genomen worden waaronder een priester en een advocaat.
  4. Deze twee laatste gijzelaars zouden geëxecuteerd worden als er nog op de soldaten zou geschoten worden.

Na het voorlezen van deze maatregelen werden Antoine Léonard en pastoor Janssens weggevoerd en dadelijk dicht bij de kerk gefusilleerd.

Antoine Léonard stierf zonder een woord te uiten en offerde zich alzo op voor zijn broer. De pastoor van zijn kant werd vooraleer neergeschoten te worden vreselijk verminkt. Drie dagen later werden de lijken van deze ongelukkige slachtoffers opgegraven; ze waren aan elkaar vastgebonden en doorzeefd met bajonetsteken.

Om 6 u. ’s morgens liet men ons gaan en zagen wij de drie boerderijen branden zoals men ons voorspeld had…”

Tot daar het verhaal van Mr. Delwaide. Zijn verhaal strookt grosso modo met het oorlogsverslag[17] dat door de dorpspastoor op vraag van Kardinaal Mercier werd opgesteld in 1919. Datzelfde oorlogsverslag vermeldt verder :

“De stoffelijke resten van de pastoor en Mr. Antoine Leonard werden door de Duitse soldaten op geringe diepte begraven op de plaats van de executie, in een wei van M. Dessain, gelegen naast het kerkhof. Ze werden een veertien dagen later opgegraven in het bijzijn van de broer van mijnheer pastoor, dokter in Herderen. De twee lichamen hadden de handen gebonden met dezelfde koord die hen alzo verbond.

Ze waren doorzeefd met verschillende schoten in volle borst. Mijnheer pastoor was bovendien ook nog door het hoofd geschoten.

De lijken werden allebei bijgezet in de grafkelder van de familie Leonard -Jamagne voor de ingang van de kerk.”[18]



In zijn boek “De Duitsche inval in Limburg”[19] vertelt ook E.H. Jan Paquay[20] het trieste verhaal van de gebeurtenissen in Heure, zij het dat zijn versie van de feiten licht verschilt van die van de advocaat :

“Hern-St-Hubert

Den 17de Augustus rond twee uren ’s namiddags kwamen kanonniers en voetvolk van “den metser” (Bilserschen steenweg) het dorp binnengedrongen.

Meer dan honderd wagens met kanonnen geladen en elke wagen met zes schoone paarden bespannen kwamen liggen in Pippendal. Gansch het dorp en het veld naar Werm en Rixingen lag vol soldaten. Eene proclamatie werd voorgelezen. Alle wapens moesten ingeleverd worden. De E.H. Van Cuyck, pastoor, Nederlander, en de heer burgemeester werden als gijzelaars in de pastorie opgesloten. Ze werden bedreigd door den grijzen kommandant – majoor van doodgeschoten te worden zoo er één schot door de burgers gelost werd. Het waren dezelfde mannen die te Heure-le-Romain dienzelfden morgen den pastoor E.H. Frans Janssen uit Reckheim en den broeder des burgemeesters M. Antoine Léonard hadden gemarteld en gedood.(….)

Ziehier, in ’t kort, wat te Heure-le-Romain geschied was :

Te Heure-le-Romain klonk het ook: “Man hat geschossen!”. Den 16de Oogst om 7 ure ’s morgens werden al de inwoners naar de kerk gedreven alwaar zij gedurende vierentwintig uren hun lot afwachtten. De Pruisen vonden op de pastorij het vaandel der katholieke Turnmaatschappij waarop de woorden : “militaire voorbereiding” te lezen stonden. De E.H. Pastoor weigerde de namen dier onschuldige jongens af te geven. In den nacht werden de E.H. pastoor en de broeder des burgemeesters in de kerk gebracht om vertoond te worden aan de verslagen bevolking. Den 17de Oogst om 3 ure ’s morgens vielen de twee martelaren. Ze werden door de Duitschers in de weide van M. Sourris, nevens de kerk, begraven.

Den 24ste Oogst werd hunne opgraving gedaan door dr. Gerard Janssen en advokaat Indekeu van Tongeren.

Beide lijken lagen nog geblinddoekt. Hunne armen waren met dikke koorden sterk langs het lijf gebonden. Zij droegen vele wonden. Op de pastorij was alles geplunderd en vernield.”

Ter gelegenheid van de 90ste verjaardag van deze dramatische gebeurtenissen in 2004 geeft ook de plaatselijke geschiedkundige Jean Marie Defraigne in zijn artikel “Le drame d’Août 1914 à Heure le Romain” een relaas van de feiten, zoals ze in het geheugen van de laatste getuigen, Ermine Stockis en Yvonne Troquet voortleven. Het verhaal van deze dames, respectievelijk 9 en 13 jaar op het ogenblik van de feiten, komt in grote trekken overeen met de versie van de anonieme advocaat en Paquay.

“Nous sommes donc à Heure le Romain, le dimanche 16 août 1914. Vers cinq heures du matin, la population est brutalement sortie d’un mauvais sommeil par une compagnie de Teutons de la 93ème d’infanterie qui, sous le prétexte que des « francs-tireurs » se cachent dans les maisons, en expulsent brutalement les habitants.(….)

Ceux qui tentent de s’échapper par les ruelles, nombreuses à cette époque, sont abattus ou massacrés à la baïonnette, même le petit Jean Borguet (3 ans), tenant sa mère par la main, n’est pas épargné. Rassemblée ensuite dans les rues, la population est dirigée vers l’église, le triste cortège est encadré par des soldats armés de longues baïonnettes luisantes. Certains sont ivres et n’écoutent plus qu’eux-mêmes, les gestes menaçants se multiplient tout au long du trajet. Lors de leur entrée dans l’édifice, les malheureux constatent la présence dans le parvis d’une lourde mitrailleuse, chargée et braquée sur la nef centrale.(…)

Il se produit alors un fait qui restera gravé à jamais dans la mémoire collective: l’intervention énergique du Curé François Janssens et d’Antoine Léonard, qui représente son frère le Bourgmestre, malade. Quand ils comprennent ce qui se prépare, ils s’interposent énergiquement, l’abbé Janssens, originaire du Limbourg, comprend et se débrouille en allemand, il parlemente et proteste contre le sort prévu pour les paroissiens et son église. Un moment surpris, les bourreaux paraissent fléchir, puis, réagissant brutalement, traînent les deux hommes dehors, on entend leurs cris tout au long de la rampe d’accès qui longeait le mur du cimetière à l’époque. Après avoir subi sévices et brutalités, des coups de feu claquent, les deux martyrs s’écroulent…on ne retrouva la dépouille affreusement mutilée de l’abbé François Janssens, que plusieurs jours plus tard, hâtivement enfouie dans un trou de la prairie Souris actuellement Wéra.

Quel merveilleux témoignage de courage et de générosité ils nous ont laissé ! ”

Ook Dirk Van Tuyne wijdt in zijn boek “ De Duitsers komen” enkele regels aan het drama van Heure en haalt een detail aan dat we bij geen andere getuige aantreffen.



Onder de titel “Een moedige pastoor” vertelt hij, kort samengevat :

“In hun opmars richting Brussel en Antwerpen hebben Duitse troepen in de namiddag van 15 augustus Heure-le-Romain bereikt. In tegenstelling tot de vorige dagen toen het rustig gebleven is, ontstaat dan in het dorpje een vuurgevecht en de Duitsers beschuldigen de leden van de katholieke turnkring ervan op de soldaten geschoten te hebben. Of ze die beschuldiging geuit hebben vóór of nadat ze in de pastorij het vaandel van de turnkring vonden met daarop de woorden “militaire voorbereiding” is niet meer te achterhalen. De Duitsers eisen in elk geval van de inmiddels in een kelder opgesloten pastoor de ledenlijst van de vereniging. Als ze daar dan bovendien nog bij vertellen dat ze uit die lijst 40 namen zullen kiezen en dat ze die mensen zullen terechtstellen weigert de pastoor halsstarrig die lijst te geven: “Duizendmaal liever sterf ik dan dat ik een van mijn parochianen aan jullie uitlever!!” aldus Frantz. Daarop volgen urenlange martelingen en uiteindelijk de terechtstelling om drie uur ’s nachts.

Samen met Frantz worden ook de broer van de burgemeester en 27 andere dorpsgenoten terechtgesteld.[21]



Het gedachtenisprentje dat voor deze gelegenheid gedrukt werd, vermeldt 16 augustus als overlijdensdatum. Jean Marie Defraigne blijft in het vage over het exacte tijdstip van de executie.

Van Thuyn en Paquay situeren de moord op 17 augustus om 3 uur in de morgen. De wetenschappelijke degelijkheid van E.H. Jan Pacquay kennende zijn wij geneigd zijn relaas van de feiten voor waar aan te nemen en de 17de augustus als overlijdensdatum aan te nemen … maar we kunnen helaas niet meer achterhalen waarop hij zich gebaseerd heeft om de executie de morgen van de 17de augustus te situeren.

De twee personen die volgens het relaas van Paquay op 24 augustus het zwaar verminkte lijk van pastoor Janssen hebben opgegraven zijn, vermoedelijk, Gerard Janssen, de jongste broer van Frantz en 10de kind uit het gezin, geboren in 1877 en ten tijde van de moord huisarts in Herderen en advocaat Joseph Indekeu[22], broer van Jacques Indekeu, notaris in Neeroeteren en echtgenoot van Francine Janssen, een zus van Frantz. Dat de familie een bevriend advocaat onder de arm neemt om hun vermoord familielid op te graven hoeft ons niet te verwonderen.

Voor de opgraving van een lijk moeten er immers, zelfs in oorlogstijd, heel wat administratieve formaliteiten vervuld worden.

Het verhaal over de moord op hun familielid – pastoor leeft tot op de dag van vandaag voort in het collectief geheugen van de familie Janssen uit Rekem.

Volgens de mondelinge overlevering in deze familie zijn dokter Gerard Janssen en zijn knecht Thomas met paard, kar én doodskist vanuit Herderen naar Heure getrokken. In de familie wordt verteld dat ze daar de begraafplaats van pastoor Frantz aantroffen van wie één arm nog boven de grond stak, waardoor het vermoeden rees dat hij nog leefde toen hij begraven werd. Dit lijkt ons echter weinig waarschijnlijk, want volgens verschillende verslagen waren de lichamen aan elkaar vastgebonden. In het oorlogsverslag lezen wij wel dat “les depouilles mortelles du curé et de Mr. Antoine Léonard avaient été mises en terre peu profondément par les soldats allemands sur le lieu de l’execution”[23].

Het lijkt in elk geval vast te staan dat het lichaam van Frantz opgegraven werd in het bijzijn van Gerard Janssen en Joseph Indekeu. Of knecht Thomas, die enkel door de familie vermeld wordt ook aanwezig was, is niet meer te achterhalen.

Pastoor Frantz Janssen werd samen met Antoine Léonard bijgezet in de grafkapel van de familie Léonard – Jamagne voor de ingang van de kerk[24].

De straat in Heure – le – Romain waar het drama zich afspeelde, heet tot op de dag van vandaag “Rue François Janssen”, als dankbaar aandenken aan deze dappere man.

Op zondag 18 augustus 2014, bijna dag op dag honderd jaar na de moordpartij herdacht de gemeenschap van Heure – le – Romain deze tragische gebeurtenis en onthulde een gedenkplaat aan de muur van de kerk.



Ook de Rekemnaren hebben de moedige daad van hun dorpsgenoot voor het nageslacht willen bewaren. De naam van Frantz Janssen prijkt voor altijd op het monument dat ter herinnering aan de burgerlijke slachtoffers van WO I op Sint-Pieter werd opgericht.



 

 

 

 

 

 



[1] L’éducation de curé comprenait 2 ans de philosophie et 4 ans de théologie.  La théologie était suivie à Liège.  Jusqu’en 1967 le Limbourg n’était pas un diocèse indépendant, mais appartenait au diocèse de Liège.

[2] Kroniek O.L.V.-college Tongeren  (Chroniques Collège de Notre Dame Tongres)

[3] Het Algemeen Belang der Provincie Limburg, zaterdag 27 augustus 1898 p. 2 

[4] Het Algemeen Belang der Provincie Limburg zaterdag 23 september 1899 p. 2 

[5] De Thier Jules en Gilbart Olympe : Liège pendant la grande guerre Tome II Liège 1919 pp.104-105 

[6] Afin d’obtenir un rapport réel de ce qui se passait en Belgique pendant les années de guerre et pour accentuer le rôle de l’Eglise dans la résistance contre les Allemands, au printemps 1919, le Cardinal Mercier a demandé à tous les curés de paroisse de rédiger un rapport sur les évènements de guerre dans leur paroisse et l’impact de ces évènements sur la vie religieuse de leur paroissiens. Le rapport de 14 pages que le curé d’Heure-le-Romain a rédigé est sauvegardé dans les archives du Diocèse de Liège. 

[7] D’après les informations que nous avons recues par Guy De Vleminck de la famille Janssen, la dépouille mortelle se trouve jusqu’aujourd’hui dans la crypte, même si chez les membres du cercle d’histoire locale il reste de l’incertitude à ce sujet.  

[8] Van Thuyne Dirk, De Duitsers komen De moordende begindagen van de eerste wereldoorlog in België. Lannoo Tielt 2010, p. 126  [Les Allemands viennent.  Les jours de début meurtriers de la première guerre mondiale en Belgique]

[9] Indekeu Joseph, aîné de Jan Mathieu et Maria Peeters, né à Neeroeteren ( 1861 ) et décédé à Tongres ( 1938 ). Il a étudié le droit et notariat au KULeuven (Louvain) et s’est installé comme avocat à Tongres.  Comme politicien pour le Parti catholique il a été échevin d’enseignement à Tongres entre 1892 et 1900 et parlementaire pour l’arrondissement Tongres de  1894 jusqu’en 1898.   

[10] Rapport de guerre de Heure-le-Romain p.8 

[11] Rapport de guerre de Heure-le-Romain p.9 

[12] De priesteropleiding bestond uit 2 jaar filosofie en 4 jaar theologie. De theologie werd gevolgd in Luik. Limburg vormde tot 1967 immers geen zelfstandig bisdom en behoorde tot het bisdom Luik. 

[13] Kroniek O.L.V.- college Tongeren, 

[14] Het Algemeen Belang der Provincie Limburg, zaterdag 27 augustus 1898 p. 2 

[15] Het Algemeen Belang der Provincie Limburg zaterdag 23 september 1899 p. 2 

[16] De Thier Jules en Gilbart Olympe : Liège pendant la grande guerre Tome II Liège 1919 pp.104-105 

[17] Om een waarheidsgetrouw relaas te krijgen van wat zich in België tijdens de oorlogsjaren had afgespeeld en om het aandeel van de kerk in het verzet tegen de Duitsers te benadrukken gaf kardinaal Mercier in het voorjaar van 1919 aan alle parochiepriesters de opdracht een verslag te schrijven van de oorlogsgebeurtenissen in hun parochie en de invloed daarvan op het religieuze leven van hun parochianen. Het verslag dat de pastoor van Heure-le-Romain schreef, 14 bladzijden lang, wordt bewaard in het archief van het Bisdom Luik. 

[18] Volgens de informatie die wij via Guy De Vleminck van de familie Janssen ontvingen, rust het stoffelijk overschot van pastoor Janssen tot op de dag van vandaag in deze grafkelder, al bestaat daarover bij de leden van de plaatselijke heemkundige kring nog altijd onzekerheid. 

[19] Paquay Jan E.H., De Duitsche inval in Limburg, augustus - october 1914, Hasselt 1920, p.105  

[20] Paquay Jan, °Tongeren 1878 – Wervik 1936, doctor in de Zeden- en Geschiedkundige wetenschappen, o.a. pastoor in Heusden en deken in Bilzen, publiceerde een indrukwekkende lijst aan geschiedkundige bijdragen, o.a. de boeken “Bilzen voorheen” en “Tongeren voorheen”.  

[21] Van Thuyne Dirk, De Duitsers komen. De moordende begindagen van de eerste wereldoorlog in België. Lannoo Tielt 2010, p. 126 

[22] Indekeu Joseph, oudste zoon van Jan Mathieu en Maria Peeters, geboren in Neeroeteren ( 1861 ) en overleden in Tongeren ( 1938 ). Hij studeerde rechten en notariaat aan de KULeuven en vestigde zich als advocaat in Tongeren. Als politicus voor de Katholieke Partij werd hij tussen 1892 en 1900 schepen van onderwijs in Tongeren en van 1894 tot 1898 volksvertegenwoordiger voor het arrondissement Tongeren.  

[23] Oorlogsverslag van Heure-le-Romain p.8  

[24] Oorlogsverslag van Heure-le-Romain p.9  



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