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72ème
anniversaire de la Bataille du Fort de Pontisse 12 mai 2012 Discours au cimetière
du Rhées par Monsieur l’Echevin Laverdeur Monsieur L’Ambassadeur, Monsieur le Lieutenant Commander, Monsieur l’Echevin, Messieurs les représentants de la Police et des Sapeurs-pompiers, Mesdames, Messieurs les Présidents et membres des Associations Patriotiques, Mesdames, Messieurs les Porte-drapeaux, Chers Amis, C’est un immense plaisir pour moi d’être le représentant de la ville de Herstal et d’accueillir de nouveau cette année son excellence l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Monsieur Jonathan Brenton que je remercie infiniment de nous avoir fait l’honneur d’être présent parmi nous à ces cérémonies commémoratives du 72ème anniversaire de la bataille du Fort de Pontisse. L’an dernier, c’est ici que nous avions achevé les cérémonies commémorant la bataille du Fort de Pontisse. En collaboration avec les Anciens du Fort de Pontisse, le comité organisateur et le collège communal d’Oupeye, nous avons souhaité débuter par un levé des couleurs à l’endroit précis ou reposent ceux qui ont perdu leur vie en défendant le Fort de Pontisse, comme cet aviateur anglais, qui sont venus mourir ici pour défendre notre pays. C’est
donc, en hommage au Leading Aircraftman John
Michael Rooney que nous allons hisser l’Union
Jack par respect pour son courage et son sacrifice. Je demanderai au chef de musique
d’exécuter « God
Save The Queen » A présent, en hommage au 2
soldats belges mort durant ces 9 jours de combat sur le sol herstalien
dans l’enceinte du Fort de Pontisse, je demande d’interpréter la Brabançonne. Lever du drapeau belge. Permettez-moi, à présent, de vous remémorer brièvement les circonstances historiques afin d’évoquer la mémoire de ces jeunes gens. Le Leading Aircraftman Rooney faisait partie d’une mission de bombardement vers les ponts toujours intacts de Vroenhoven et de Veldwezeld lorsque son escadrille fut véritablement prise au piège. Les troupes allemandes passaient par ces deux ponts pour envahir notre pays et bien que l’aviation belge, l’armée de l’air française et la Royal Air Force aient bien tenté le bombardement de ces ponts, les colonnes allemandes continuaient leur progression. La Luftwaffe veillait et assurait la défense aérienne en contrariant sans cesse la précision du bombardement des alliés. De plus, les avions allemands possédaient des capacités techniques supérieures aux bombardiers légers dont disposait Royal Air Force. L’avion où se trouvait John Michael Rooney était piloté par le Squadron Leader Tidemans. Lors du combat, l’appareil fortement endommagé fut contraint d’exécuter un atterrissage forcé dans la campagne de Rhées. Le pilote s’en sorti indemne, son observateur fut légèrement blessé mais John Michael Rooney perdit la vie en mission. Il sera inhumé dans notre sol herstalien où il repose depuis le 12 mai 1940. Quant à nos deux jeunes soldats tués durant les combats au Fort de Pontisse, nous pouvons dire aujourd’hui qu’ils ont été frappés de malchance. Jules Bajard était en permission lorsque la guerre a éclaté. Rentré dans son foyer auprès de sa femme et de sa fille, il devait les quitter précipitamment afin de rejoindre son régiment de Lanciers. Or celui-ci avait fait mouvement et ne sachant où retrouver ses camarades, il a rejoint le Fort de Pontisse. Ainsi le soldat rappelé Bajard passa de l’état de Lancier à celui de servant d’artillerie durant la bataille du Fort. Le 17 mai 1940 sera une date à jamais marquée dans la mémoire du soldat et de notre cher ami Alfred Dohogne. En effet, ce jour là, le soldat Jules Bajard faisait partie de l’équipe de relève qui relayait celle dont faisait partie le soldat Alfred Dohogne, à la coupole du Saillant III. Celle-ci fut traversée et détruite par un obus. Nous pensons que le soldat Bajard a été tué sur le coup. Le soldat milicien Léopold Heusy avait
lui déjà échappé à la mort, il était dans la coupole du Saillant II lorsqu’elle
fut détruite par une torpille aérienne lancée par un bombardier en piqué, le
célèbre Stuka. La coupole du Saillant II étant inutilisable le commandant redéploya les soldats vers d’autres postes de combats. Par malchance, Léopold Heusy sera transféré au Saillant III et c’est avec Jules Bajard qu’il remplacera l’équipe de Monsieur Alfred Dohogne. Léopold Heusy sera retrouvé agonisant. Il décédera sur la table d’opération sans avoir repris connaissance. Depuis lors, Monsieur Alfred Dohogne viendra chaque année honorer la mémoire de ses deux camarades, comme il le dit souvent « Morts à sa place ». Chers vous tous,
chers amis, Avant
de procéder aux dépôts de gerbes sur les tombes de ces trois malheureux jeunes
hommes qui ont donné leur vie en faisant simplement leur devoir, nous allons
rendre hommage au militaire britannique comme le veut la tradition de nos amis
anglo-saxons. Je demande, donc, aux musiciens d’interpréter l’Amazing grace et ensuite un air de circonstance pour nos
soldats belges. 1.
Dépôt tombe John Michael
Rooney : 1) L’Ambassadeur de Grande-Bretagne 2) Echevin de Herstal 2.
Depôt
tombe soldat milicien Léopold Heusy : 1)
Monsieur
Dohogne, Président National de Fédération National
des Anciens Prisonniers de Guerre 3.
Dépôt tombe du soldat rappelé Jules Bajard : 1)
Echevin
d’Oupeye Après les dépôts l’Echevin des Mouvement Patriotiques demande aux
musiciens d’interpréter le Last Post suivi
de l’hymne européen.
Discours prononcé au
monument du Fort Mesdames, Messieurs en vos grades et qualités, Chers amis, Nous voici maintenant réunis devant le monument dédié à la Bataille du Fort de Pontisse afin de nous recueillir pour rendre hommage à tous les anciens valeureux soldats qui ont affronté et tenu l’ennemi en échec durant 9 jours de combats acharnés du 10 au 18 mai 1940. Je ne souhaite pas retracer le cours de ces 9 jours de bataille car chacune des personnes ici présentes connaît certainement mieux que moi son histoire. Mais pour ceux qui ignoreraient encore ce que représente cet endroit, je vous laisse découvrir ce panneau didactique qui vient rappeler aux promeneurs les âpres combats qui se sont déroulés à cet endroit durant la première et la seconde guerre mondiale sous le commandement respectif du Capitaine-Commandant Marcel Speesen et du Capitaine Fernand Pire. Panneau didactique rappelant aux promeneurs le passé à cet endroit. Mesdames, Messieurs, Cher vous tous, Permettez-moi, à présent, d’évoquer un détail de l’histoire du Fort dont on parle peu parce que ce n’est pas à cet endroit que ces événements se sont passés. Mais l’occasion m’est enfin donnée d’évoquer la mémoire de trois autres jeunes gens qui faisaient partie de la garnison du Fort. Lors de la célébration du 70ème anniversaire des élèves de nos écoles se sont succédés et ont retracé le déroulement de la Bataille jour après jour. Lors de ces propos, un élève a fait allusion à une décision du Capitaine Pire prise le 10 mai 1940 à 18 heures de ne garder au Fort que les hommes des classes 39 et 40 ainsi que quelques éléments de la classe 38. Tous les autres soldats de l’effectif devaient se rendre à la gare de Liers afin de rejoindre l’armée de campagne. Trois soldats du contingent du Fort de Pontisse trouveront ainsi la mort hors de leur secteur d’origine de Herstal. Il s’agit du soldat Emile Deprez tué le 12 mai 1940, du soldat Jean Grassère mort le 20 mai 1940 et nous supposons que le soldat Pierre Hermans perdit la vie en captivité, le 15 janvier 1944. Ils sont également enterrés au cimetière de Rhées mais leur nom ne figurant pas dans l’histoire de la Bataille du Fort de Pontisse implique que nous n’en ayons pas fait état précédemment. Je tenais, cependant, à honorer leur mémoire. Comme tant d’autres, ils ont, eux aussi, payé le prix fort pour défendre notre patrie et méritent que l’on témoigne notre reconnaissance. Dépôt de fleurs : 1)
Ville
de Herstal 2)
Fraternelle
des Forts de Liège par Alfred Dohogne 3)
La
Défense par l’adjudant Lefour Sonnerie « Aux
champs » et Brabançonne.
Discours prononcé par Monsieur
Laurent Antoine, Echevin d’Oupeye, au Square du monument érigé en l’honneur du
Capitaine Fernand Pire Mesdames et Messieurs, Chacun en vos titres et qualités Cette année, c’est à moi
que revient le privilège de présider à la clôture de cette cérémonie
traditionnelle organisée conjointement avec La commune d’Oupeye que
j’ai l’honneur de représenter a toujours tenu à maintenir cet hommage solennel
rendu à tous ceux qui ont combattu dans ce fort situé en partie sur le
territoire de notre commune et sur celui de Aujourd’hui, six hommes sont encore ici présents, mais pour 4 d’entre eux (Messieurs DUMONT, Henry MEYERS, Roger BLANCHE et Armand CIBORGS), le grand âge, les handicaps physiques ne leur permettaient plus d’assister à la cérémonie, mais Monsieur DOHOGNE, ancien du Saillant III qui a vu ses compagnons disparaître, c’est toujours avec beaucoup d’émotion que d’année en année il est venu ici honorer la mémoire de ses camarades disparus. Il en est de même pour Monsieur DEWAEL qui se trouvait au bureau de Tir et qui, par la place qu’il occupait, connaissait la précision des coups portés à l’ennemi et les endroits où l’envahisseur se trouvait. Avec vous, Messieurs, je dois vous dire que nous comprenons et nous partageons l’émotion que vous devez éprouver à chaque fois que vous revenez à cet endroit, à chaque fois que vos souvenirs vous font revivre ces 9 jours de combat que vous avez connus durant cette période dramatique de votre vie. Permettez-moi, ici aujourd’hui de m’exprimer au nom des plus jeunes, au nom des personnes de ma génération, pour vous dire que nous savons que la paix et la liberté dans laquelle nous vivons c’est à vous deux et à tous les jeunes gens de votre génération que nous le devons. Vous avez été entraînés dans une guerre que ni l’un ni l’autre vous n’avez souhaité mais avec vos compagnons de lutte, avec vos frères d’arme, vous y avez fait face et vous avez fait ce qu’il vous semblait votre devoir et pour cela nous vous disons merci Messieurs. Tout à l’heure, nous avons rendu hommage à ceux qui sont morts au combat, nous avons salué ce fort en déposant des fleurs au pied du mémorial et en inaugurant ce panneau didactique pour expliquer aux passants ce que ce lieu représente. Et à travers ce geste symbolique, c’est aussi la mémoire de tous les soldats qui s’y trouvaient, ceux de 1914 et ceux de 1940 qui étaient vos amis. A présent, c’est à leur chef, le courageux capitaine Fernand PIRE que nous allons rendre un hommage solennel en déposant des gerbes de fleurs au pied de cette stèle qui rappellera toujours aux passants le brillant Commandant de ce fort qu’il aura été durant les 9 jours où il a, avec vous les Anciens Combattants, vaillamment résister à l’envahisseur du 10 mai au 18 mai 1940. Je vous remercie Mesdames, Messieurs pour votre présence et avant de terminer cette belle cérémonie d’hommages, je voudrais que la mémoire du capitaine PIRE soit saluée par nos applaudissements. Dépôt de fleurs : 1)
Monsieur
le Député-Bourgmestre Lenzini et l’Echevin Antoine
pour la commune d’Oupeye 2)
Monsieur
Dohogne et Monsieur Dewael,
anciens du Fort de Pontisse 3)
Monsieur
Jonathan Brenton, Ambassadeur de Grande-Bretagne Clairon et sonnerie et Brabançonne. A tous un très grand merci. Monsieur l’Echevin Laverdeur, au nom de la ville de Herstal, invite toutes les personnes présentent à partager le verre de l’amitié dans l’enceinte du fort. |